Vous êtes ici › Les groupes / artistesAAt The Gates › The Red in the Sky Is Ours

At The Gates › The Red in the Sky Is Ours

cd • 10 titres • 45:50 min

  • 1The Red In The Sky Is Ours / The Season To Come04:41
  • 2Kingdom Gone04:40
  • 3Through Gardens Of Grief04:02
  • 4Within06:54
  • 5Windows03:53
  • 6Claws Of Laughter Dead04:02
  • 7Neverwhere05:41
  • 8The Scar02:00
  • 9Night Comes Blood Black05:16
  • 10City Of Screaming Statues04:37

extraits audio

informations

Enregistré en novembre 1991 et mixé en janvier 1992 à l'ART Studio, Göteborg.

La réédition par Peaceville en 2003 est remasterisée, et comporte trois bonus : "All Life Ends" et "Kindgom Gone" en concert, et la version démo d'"Ever - Opening Flower". La photographie du groupe dans l'album indique Tony Andersson à la basse, mais c'est Jonas Björler qui est crédité comme bassiste lors de l'enregistrement.

line up

Anders Björler (guitare), Jonas Björler (basse), Adrian Erlandsson (batterie), Tomas Lindberg (voix), Alf Svensson (guitare), Tony Andersson (basse)

Musiciens additionnels : Jesper Jarold (violon)

chronique

Voici le premier album d'At the Gates, après une démo décrite ici, rééditée quand le vent souffla dans les voiles de la réussite pour nos gothembourgeois. Il est rouge. Le suivant sera bleu. Rouge comme le sang ? Rouge comme les briques ? Et non, rouge comme, euh... comme quelque chose d'abstrait, perturbant, hoquetant, mais sans trop d'affects, sociopathe, zigzag. Je suis nul en généalogie, mais on peut dire que cet album fait partie de la première vague d'albums de death tout de guingois et virtuose en même temps. On sent la recherche luciférienne d'efficacité, certes, mais celle-ci va passer par le labyrinthe de la dextérité des guitaristes et du batteur pour nous laisser un goût étrange en fond de bouche, des minutes, des heures après écoute, nous laissant ensuite béat à chaque écoute devant ce drôle de canevas tissé hystériquement devant nous. Parce que je me pince à entendre même des plans jazz là-dedans ! C'est dingue comme c'est surprenant, car on a toujours ce feeling death metal se dissimulant derrière une dégoulinade de virtuosité qui dégringole des doigts, qui déborde, qui déconcerte aussi par son impavidité et son regard absent... Les gars sont jeunes, ils en ont ptet pas encore assez bavé, il n'y a pas encore cet aspect de plus en plus démentiel qui se sédimentera couche après couche grâce au recul des tournées et à la fermentation de leur créativité pas très bridée ici... ça part en effet dans tous les sens, c'est magiquement bien ficelé mais pas encore très très sensible quoi, le chaos sans le goût de cuivre, la démence sans les cicatrices, la folie pure ? Métallique ? Pas plastique en tout cas. Un peu comme si on enregistrait les années d'innocence de Damien, le Satan incarné enfant, tout braillard, pas très discipliné, mais déjà super doué question maléfices ! En parlant de braille, le chant du Tomas sera ici particulièrement hurlé sur le bout des cordes vocales, le mec poussant vraiment à fond, à se demander comment il arrive à parler maintenant, surtout quand on écoute les quelques lives en bonus de la réédition que j'ai pu choper où il s'égosille comme un putain de gobelin putois enragé. Intrigant mais jeune, notamment dans l'utilisation de cordes un peu maladroites (le violon et le death metal, je ne sais pas si ça ira jamais bien ensemble de toute façon), dextre mais pas très affiné, ce disque reste quand même un "paf" de départ qui a dû en faire baver quelques uns à l'époque - d'ailleurs le groupe se fera rapidement enrôler par Peaceville puis Earache. Les barreaux de l'échelle de Jacob pour notre démon sorti du conservatoire seront vite grimpés jusqu'au split assez incompréhensible, en pleine bourre... mais à leurs débuts on sent déjà cette tête bourrée d'idées et de rage, palpiter ces doigts pleins de possibilités. "Fais ce que tu voudras !" : et hop, on balance des perles dans les oreilles de tous, qu'ils soient cochons ou grands gousiers. Cet album, quelques décennies ensuite, sent toujours le souffre et le talent venu d'en haut (ou d'en bas ?), insolence et inspiration se trouvant en pleine croissance derrière ce chaos tournoyant, désarçonnant tout préjugé sur ce qui est efficace, et ce qui ne l'est pas en matière de Metal. Malin !

note       Publiée le vendredi 8 mai 2015

Dans le même esprit, Rastignac vous recommande...

Morbus Chron - Sweven

Morbus Chron
Sweven

une autre génération de jeunes surdoués

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The Red in the Sky Is Ours" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "The Red in the Sky Is Ours".

    notes

    Note moyenne        4 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "The Red in the Sky Is Ours".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The Red in the Sky Is Ours".

    Reverend Wizard Envoyez un message privé àReverend Wizard

    6/6 pour l'enthousiasme général, le chant à l'arrache les riffs death metal guillerets et Alf Svensson ce voyageur sidéral

    Note donnée au disque :       
    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Y a comme un côté thomas qui me gêne avec ce groupe. En même temps celui-ci avec sa pochette tomate pourrait peut-être le faire (putain il faudrait vraiment qu'on la mette en place cette étiquette death mélodique, au passage)

    necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666

    J'adore les vocaux ultra virulents, l'aspect sombre, la vélocité, mais la prod est trop "petite", aigrelette même. bon faut que j'avoue que je me suis décidé à m'interesser à at the gates avec le dernier, ceci expliquant cela.

    Note donnée au disque :