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Rakim › The 18th Letter

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nowyouknow      mercredi 29 avril 2015 - 18:45
EyeLovya      mercredi 6 juillet 2016 - 22:57

cd • 17 titres • 53:58 min

  • 1Intro
  • 2The 18th Letter (Always And Forever)
  • 3Skit
  • 4It's Been A Long Time
  • 5Remember That
  • 6The Saga Begins
  • 7Skit
  • 8Guess Who's Back
  • 9Stay A While
  • 10New York (Ya Out There)
  • 11Show Me Love
  • 12Skit
  • 13The Mystery (Who Is God?)
  • 14When I'm Flowin
  • 15It's Been A Long Time (Suave House Mix)
  • 16Guess Who's Back (Alternative Mix)
  • 17Outro

informations

line up

Rakim (MC)

Musiciens additionnels : DJ Premier, Pete Rock (production), Clark Kent, Father Shaheed, Nic Wiz, Naughty Shorts, Mo-Suave-A (productions)

chronique

Album hautement surrestimé, et amère déception personnelle. On voit souvent Rakim comme un genre d'équivalent des Beatles pour le flow. C'est plus subtil que ça... évidemment historique, monolithiquement objectif, mais surtout : religieux. Je ferais bien une analogie avec le Coran, si j'étais taquin. Rakim c'est le saint bouquin, le reste c'est du hadîth. La botanique primordiale surpasse l'aneth. Tout les egotrips apparus dans le hip-hop après 1987 ne sont que des variations de ses versets. On a le droit d'être athée, évidemment. Tout comme on a le droit de cracher sur les infidèles pervers et traîtres qui ont plus de considération pour ce solo décevant d'un Rakim revenant dans le sillage de Nas et Biggie Smalls en mode mystique, que pour le massif triptyque avec Eric B... Parce que ça existe, hein, des blasphémateurs de cet acabit... Si son flow est ici effectivement une démonstration aussi évidente que le jeu d'acteur de Pacino dans L'Impasse, Rakim a trouvé la sienne : il semble fondu dans la masse du style new-yorkais alors en vogue. Smooth-banal. Comparé aux deux grands Mobb Deep ou n'importe lequel des premiers solos du Wu, ce disque est nain. Mille fois copié, Rakim copie a son tour, et, s'il ne sonnera jamais anonyme, son écrin l'est. Pourtant il y a Premier là-dessus. Mais ses prods ne sont pas les plus mémorables de sa carrière : même s'il est Primo, s'est-il senti intimidé par le MC qu'il devait habiller, comme un tailleur présidentiel tremblant des ciseaux ? Peut-être, vu comment Rakim honore le mic sur "It's been a long time" ou "New York (Ya Out There)"... la prod de la première est bien penaude, celle de la seconde, menaçante-style, vaut surtout pour les samples greffés dessus avec maestria. Pete Rock est le seul a dégoupiller de l'instru de très haut niveau, au nombre de ses apparitions : "The Saga Begins" et "When I'm Flowin'". Qui restent, avec le catchy "Guess who's Back" signé d'un des DJ's attitrés de Biggie, les seuls morceaux pleinement efficaces dans cette pantalonnade. Mais difficile de prendre Pete Rock en défaut, voire impossible dans cette période. Les autres instrus, qui seraient un costume sonore tout à fait convenable pour un MC fraîchement débarqué en 1997, sonnent souvent bien trop génériques pour faire honneur à Rakim. Comme cette pochette très moche où sa tête est retouchée au logiciel photo pour un rendu pathétique (bel artwork en fond, par contre). Ces prods c'est du maquillage sur une idole, de la modernité pour une statue brute. En plus c'est souvent jazzy-mou-FM-générique... Non, ça ne lui va pas des masses, en plus son titre mystique ("The Mystery"), fait grise mine comparé au premier Killah Priest qui sortir un an après. Il est tout de même très rassurant qu'une fatwa parallèle menée par les intégristes du hip-hop 80's, même si peu fournie, se soit chargée de remettre un peu de lucidité au milieu des louanges sans arguments de poids : cet album est écoutable, voire agréable, oui ! Mais il est comme non-avenu. Et pourtant, malgré tous ces défauts, Rakim parvient à incarner 90% de l'intérêt de cet album, m'obligeant à une note centriste. Grâce à quoi ? Euh... au flow ? Moui ce doit être ça. Le maître du mic revient dans le club pour rappeler qui est le papa, et chopper de la chagasse en mode prêche au passage. Et on ne pourrait nier qu'il en impose, même sur ce pur aimant à biatches aussi facile que surchargé de basses qu'est "Stay a While". Mais est-ce utile de le préciser ? Rakimou akbar !

note       Publiée le mercredi 29 avril 2015

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    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    Réecouté, je maintiens. C'est l'album que j'aurai aimé que Nas sorte après It Was Written au lieu du fadasse 'I Am...'. Peut être pas ce que qu'on attendait de Rakim (on attendais quoi au juste?) mais je m'en contente sans problème.

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    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    Je me rappelle avoir été très impressionné par cet album. Flow et instrus en béton armé, tout est parfait, un peu trop peut être. Le son est un poil trop lisse. Pas un passage obligé ou un grand album, juste un très bon cru de rap eastcoast et en 97 ça se raréfiait. When I'm Flowin' a mon affection, putain de missile balancé par l'ami Pete Rock.

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