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KRS-One › I Got Next

  • 1997 • Jive 7243 8 44277 2 6 • 1 CD

cd • 19 titres • 51:58 min

  • 11st Quarter - The Commentary
  • 22nd Quarter - Free Throws
  • 3The MC
  • 4I Got Next / Neva Hadda Gun
  • 5Heartbeat
  • 6Step Into A World (Rapture's Delight)
  • 7A Friend
  • 8H.I.P.H.O.P.
  • 9Halftime
  • 103rd Quarter - The Commentary
  • 11Klassicks
  • 12Blowe
  • 13Real Hip Hop - Part II
  • 14Come To Da Party
  • 15Can't Stop Won't Stop
  • 16Over Ya Head
  • 17Just To Prove A Point
  • 184th Quarter - Free Throws
  • 19Step Into A World / Rapper's Delight (Remix)

informations

line up

KRS-One (MC, production)

Musiciens additionnels : DJ Muggs (production), Peter Mengede (guitare sur "Just to prove a point"), Redman (MC), Domingo, Showbiz, The Hitmen (productions), Keva (chant), Puff Daddy (MC), Feel X, Kevin Glover (chœurs), Keith Lotis (saxophone ténor), Dupor Georges (trombone), George Fontenette (trompette), Edward Nappi (basse sur "Just to prove a point"), Peter Hines (batterie sur "Just to prove a point")

chronique

  • boom bap

Ah, si tous ces trous de balle qui font les kékés aux feux rouges avec leurs sons techno-moisis doublés de flows générés par logiciel foutaient ce disque dans la sono de leur bagnole ! On peut rêver... N'importe qui a croisé KRS-One en live, ou l'a simplement écouté ou vu sur enregistrement, sait que ce MC est aussi authentique qu'on peut l'être en faisant du rap. Qu'il incarne le boom bap, avec un mental d'acier. Il prêche, il réunit, et il élimine tous les miasmes extra-musicaux que peut charrier le hip-hop, dans un mouvement magnétique. Efficace comme un artisan au sommet de sa technique. Même quand il se branle sur son style, c'est comme s'il fabriquait du bon pain. La mie est moelleuse (le flow), la croûte croustille (les prods - post scriptum : on achète pas son pain mal cuit, ça m'a toujours révolté). On traite souvent les rappeurs d'escrocs, mais le plus grand défenseur du hip-hop, le professeur, le gardien, le puriste, a toujours fait le maximum pour rester irréprochable. KRS-One n'a pas d'équivalent en rap : il est le dominateur commun. Le sommet de la chaîne alimentaire, avec un grand sourire d'amour pour tous ses enfants même quand il les sermonne ou leur met une fessée honteuse. Et le début de I Got Next, avec cet extrait de concert explicite mutant sans prévenir en morceau, est une incarnation comme une autre de ce qu'est ce mec, de son feeling hautement communicatif. KRS-One n'a plus depuis longtemps l'originalité du son, qu'importe : il sera KRS-One dans l'écrin très mid-90's. Ambiance urbaine prégnante, rappeur sérieux, qui en rajoute toujours un peu ("I'm the first and last MC"), mais quand on le compare avec ce que propose Rakim au même moment, y a pas photo une seconde : KRS n'a pas flétri en vieillissant. Même si les beats de ce troisième solo sont un peu plus inégaux que ceux des deux précédents (et encore pas si sûr, malgré l'absence de DJ Premier !), l'objectivité est balayée par l'aura et la manière : KRS-One ne lâche pas le mic, même quand il est gluant. Il rappe dru et dégage un charisme de grand frère de cent kilos qu'on écoute, même quand il sourit de toutes ces dents pour nous coller une grande claque dans le dos. I Got Next est un pur concentré de hip-hop organique, les vocalises féminines ici et là ne sont pas du tout r'n'b pour vendre : elles sont angéliques ! La soupe, c'est pas par ici, désolé. Mélange surprenant et pas du tout ridicule, qui donne l'effet d'un religieuse estime portée au flow du MC. Si le hip-hop était un seul morceau, ce serait "H.I.P.H.O.P." C'est pratique. Un titre comme "Step Into a World (Rapture's Delight)" me fait réaliser que ce I Got Next n'a vraiment pas grand chose à envier au Black on Both Sides de Mos Def. Et que je le ressors plus souvent que ce dernier. "Blowe", bordel de boom et putain de bap ! KRS est quand même le seul rappeur qui puisse faire appel à Redman juste pour lui demander de gueuler un mot sur le refrain. Et l'appeler "fiston", sans que ça sonne ridicule... KRS-One, c'est aussi le mec qui arrive à faire un duo avec Puff Daddy sur un final, et sonner classe malgré tout : respectez, bande de médiocres, respectez le MC ! Hahahahahaha! De-de-de-da-de-de-de-da-di-day! Et son rap-rock (alternatif) sur "Just to Prove a Point" a quand même une autre gueule que les multiples daubes que nous proposeront Cypress Hill. Le gros KRS rappe sur la guitare qui a servi pour les vieux Helmet, hein, on parle tout de suite d'autre chose que Limp Bizkit là... 1997 fût l'année boom-bap de l'Ecole du Micro d'Argent et de I Got Next, point. Un album souvent injustement considéré comme le début de son déclin, succès à sa sortie puis tombé dans l'oubli, mais en réalité : excellent. Extrêmement fluide, et sans aucun accroc. Pur boom bap de compète. WHO AM I ? THE M.C.

note       Publiée le mardi 28 avril 2015

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    ça fait longtemps que je l'avais pas écouté celui là, trop longtemps même j'avais oublié qu'il était aussi bon ce KRS ONE même si je préfère son album précédent c'est la grande classe !

    Note donnée au disque :       
    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Qu'est-ce que j'ai pu l'écouter celui-ci à une période, ça fait une éternité que je l'ai pas ressorti mais dans mes souvenirs, c'est du pain bénit pour rester dans la thématique de l'artisan boulanger haha ! quasiment rien à jeter, juste pour Can't Stop Won't Stop et son histoire de dealer de weed superbement racontée, ce disque vaut le détour. Poutre.

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    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    Bon disque mais je préfère les précédents (où est DJ Premier?) et - puisque tu en parles - l'album de Rakim de la même année. Quelques trucs assez couillus comme le single ou le machin rock vers la fin. Il manque peut être un ou deux sommets mais j'apprécie la grande variété des titres y compris dans leur durée (on fait pas tourner le morceau 5 minutes par défaut), l’utilisation des interlude qui pour une fois s'intègrent bien au lieu faire office de pause chiante comme c'est souvent le cas.. Et plus globalement la façon dont le tout est séquencé : c'est bien pensé et on s'ennuie pas. Tout sauf un album de rap générique et globalement ça marche bien.

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