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Paris › Sleeping With The Enemy

cd • 16 titres • 55:46 min

  • 1The Enema (Live At The White House)
  • 2Make Way For A Panther
  • 3Sleeping With The Enemy
  • 4House Niggas Bleed To
  • 5Bush Killa
  • 6Coffee; Donuts & Death
  • 7Thinka 'Bout It
  • 8Guerrillas In The Mist
  • 9The Days Of Old
  • 10Long Hot Summer
  • 11Conspiracy Of Silence
  • 12Funky Lil' Party
  • 13Check It Out Ch'All
  • 14Rise
  • 15Assata's Song
  • 16Bush Killa (Hellraiser Mix)

informations

L'album a été retravaillé, remixé et augmenté, puis sorti en 2004 dans une réédition deluxe (seconde pochette).

line up

Paris (MC, production)

Musiciens additionnels : DJ Shadow (sampler), Khaliq Asharri (sampler), Eric Bertraud (saxophone)

chronique

  • politique > black power

"Oh, les saligauds ! Un veilleur de nuit noir ! Si c'est pas un coup dans le dos..." Hélas le noir dans la nuit n'est pas mort, Rémy, alors planquez tous vos culs de craie, car il a une arme : son micro, à travers lequel passe un flow aussi austère que Malcolm X, jusqu'à nos enceintes, pour finir dans les oreilles, et enfin retranscrit en mots de geek... Des beats plus organiques, évolution plus qu'étrange en cette époque, même si quelques sons ont curieusement moins bien vieilli que sur le premier album, sonnant un peu désuets (le titre à saxophone, "Assasta's Song", est sympathique, si j'ose dire, mais nettement moins trippant que "Mellow Madness"). L'intérieur du livret original, avec cette photo du MC posté en tireur assassin derrière un platane à quelques pas de George Bush père, résume assez bien l'état d'esprit de Paris sur cet album. Le petit frère west coast de Public Enemy, le MC de l'ombre, opérant en solo, et qui pour la sortie de ce second n'aura pas eu l'aval de Tommy Boy. Refusé par la major Warner à la suite de pressions des lobbies alors que la campagne présidentielle battait son plein, Sleeping With The Enemy aura un impact beaucoup plus limité que Death Certificate ou The Chronic mais n'a aucun mal à leur taquiner la crosse. Malgré deux-trois incartades ensoleillées, il est encore plus énervé que The Devil Made Me Do It, et armé de sons plus travaillés (le tout jeunôt DJ Shadow opère dans l'ombre avec ses samples façon 'frankenstein d'enregistrements médiatiques' déjà reconnaissable) et de sonorités plus ouvertement west coast, qui, même dans le plus pur style californien ("Think 'bout it", ou la très veloutée "The Days of Old") ne lui font pas vraiment donner dans la légèreté textuelle. "Coffee, Donuts & Death" est à la fois un titre purement funky-cool si on en reste au son, et une pure narration urbaine, belliqueuse au possible. "Make way for a panther" avec son sample nauséeux et son funk écartelé à la Bomb Squad, donne le la : Sleeping With The Enemy est un album tendu, comme le précédent, mais ici Paris rajoute des samples, flowe plus vite, plus à la Ice Cube qu'à la Ice-T même si les deux sont des influences combinées (avec Chuck D et Rakim). "Bush Killa" est l'une des balles qui atteignent leur cible, d'autres seront perdues... Ce sera son attaque sur l'Amérique, moins impressionante qu'un Fear of a Black Planet ou un Death Certificate, mais inspirée par le même venin libérateur de colère. J'avoue avoir un faible pour The Devil Made Me Do It, plus compact, mais ce second album varie davantage les approches pour faire passer la pilule au cyanure, et il serait parfaitement stupide de le zapper... Premier implosif, second explosif. Et expérimental... Comme de rajouter une lunette de visée, s'entend.

note       Publiée le lundi 27 avril 2015

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    commentaires

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    Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

    Exact ! Check it out a été reprise pour "descent", "Sleeping" et la fin de "coffe duonuts and death" sur "endgames".

    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Ah je me disais bien que l'intro de Check It Out Ch'All m'était familière...

    Note donnée au disque :       
    Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

    Ce disque a été pillé par Godflesh : y a au moins 3 morceaux samplés sur Us and them.

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Mais merde mais pourquoi je connais pas ça moi !

    Note donnée au disque :       
    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    C'est un peu la suite "tubesque" de The Devil Made Me Do It: mieux produite (avec DJ Shadow qui participe, rien de plus normal), encore plus catchy et les paroles montent d'un cran dans la menace. On pourrait lui repprocher son manque de nouveautés (il y a un titre qui reprend pratiquement le même instru que Break The Grip Of Shame), mais je ne le ferais pas. Un album de rap qui donne envie de foutre le feu autour de soi, c'est rare. Donc cela reste une tuerie. L'autre face d'une même pièce en quelque sorte. Et puis la première pochette est aussi badass que celle de The Predator.

    (par contre, Assata's Song est aussi magnétique que Mellow Madness pour moi)

    Note donnée au disque :