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Thomas Ankersmit › Figueroa Terrace

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Tomas Ankersmit : micro contact, synthétiseur modulaire analogique Serge

chronique

Bien entendu, la première chose qui chagrine à la lecture du petit carton, c'est l'abandon total (temporaire ?) de ce qui faisait la singularité d'Ankersmit, à savoir l'utilisation conjointe d'un instrument acoustique et d'un synthétiseur modulaire en symbiose avec les boucles-temps-réels du premier. Figueroa Terrace est un album cent pour cent pur Serge, avec tout ce que ça signifie. À savoir un disque de pur électronique, et donc de quelque chose d'un peu moins personnel que par le passé (en témoigne certains patterns un peu trop attendu, le coup du bip extraterrestre fondu dans la masse grouillante des interférences, ou ce que j'appelle les scratchs intempestifs de noise dont mon idole Otomo Yoshihide est certainement celui qui en a le plus abusé dans sa carrière). Mais Ankersmit n'est pas né de la dernière pluie, et les moments de grâce de ce court album (la trentaine, comme toujours) se trouvent encore et toujours dans ces drones démultipliés, tendus comme un pylône du Japon, bourré d'émissions parasites lourdes et circulaires, d'ondes téléphoniques percutant les bugs de l'opérateur débordé ; quelque chose qui rejoint, assez bizarrement à l'heure où j'écris ces lignes, l'hallucinant dernier album de Hecq (Mare Nostrum chroniqué il y a quelques jours par Ntnmrn) et son fields recording d'un mega-ordinateur. C'est là, encore, toute la force d'Ankersmit : faire passer pour un fields urbain un travail minutieux d'horloger-orfèvre-mécanique au chevet de son ami Serge, riche de potentialités infinies. Un accompagnement parfait pour un livre de SF à la Greg Egan : grosse artillerie minimaliste pour un vertige quantique maximal ; il rejoint ici la démarche d'un premier Tsukamoto : faire fusionner l'homme et la machine (analogique !) en utilisant l'image par image. J'ignore si c'est le but de Figueroa Terrace, de vouloir construire un vaisseau spatial supraluminique dans son garage (avec le côté sculpture sonore, c'est pas si con) ; la préparation au voyage est en tout cas déjà suffisamment passionnante pour qu'on se laisse rêver à un futur déclenchement de puits de gravité (ça c'est plutôt pour le Hecq, d'ailleurs).

Très bon
      
Publiée le mercredi 22 avril 2015

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Ouah le papa le mec

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    VL Envoyez un message privé àVL
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    A peu près en phase avec la chro, mais moins avec la note... je n'y ai pas retrouvé la claque du live à Utrecht, et encore moins celle du forma II... C'est bien foutu, mais déjà trop convenu, trop prévisible, trop Ankersmit... pas de surprise, et c'est ça que j'ai trouvé dommage. Du coup, note sévère (3,5/6), parce que voilà je suis comme ça, je sévis, je fustige, je sanctionne. Point.

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