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Corrupted › Loss

vinyl 45t • 2 titres

  • 1Loss
  • 2Loss

informations

Enregistré et masterisé au Yotsubashi LM Studio en février 2015, Osaka, Japon.

line up

Chew Hasegawa, Mark Y., Mother Sii, Ippei.

chronique

Alors, comment ça va depuis la dernière fois chez Corrupted ? Ben ça va mal, ne vous inquiétez pas. Quelques membres du groupe ont quitté le rafiot, et c'est aujourd'hui une autre vocaliste, alias Mother Sii, venue elle aussi du monde crusty du Japon qui va hurler et grogner sur ce single... que dire de plus depuis le dernier album de 2011 ? Et bien vous ne vivrez pas l'hallucination d'une heure de déprime à deux heures du matin, parce que c'est un single, tant pis. Par contre, les deux faces peuvent vraiment s'écouter de manière indépendante. Sur la face A, les rythmes sont enlevés, pour dire qu'on est un peu plus proche du post-hardcore que du doom cosmique... on a quand même une intro dark ambient, avec une nana enfermée dans la cave de l'enfer, posée là à bailler version "esprit affamé". Le son de cette entame sur la face A introduisant une bourrinade très énergique sera à peu près le même sur la face B, sauf que là ben... y a pas de bourrinade derrière. Entièrement plongés dans de la dark ambient with ze hurlements d'la fille, nous verrons sur la conclusion du single (merci la synesthésie) encore plus de pétarades au loin, comme dans un paysage campagnard en lointaine banlieue d'Hambourg, vous savez quand... Très claustrophobe, cette face reste ma préférée, très goûtue pour ma conscience avide d'illusions dantesques... L'illustration du single elle fait la part belle aux poils et au giron, et au trou au milieu des poils, et au milieu du giron, tout cela sans tête... ah, les femmes. Ah, le doom. Ah, et puis quoi ? Ce disque parle de quoi en fait ? De mythologie grecque. Et ouais, la vie, la mort de Méduse, dans une version s'attardant sur son désir d'être la plus belle, désir qui lui fera pousser des serpents sur la tête, laquelle sera coupée par un homme après que notre Gorgone en ait pétrifié un paquet par le simple pouvoir de son regard, notre pov'fille finissant comme simple accessoire de la Maman toute puissante dont elle avait osé dire que sa beauté était moindre que la sienne... Au final, nous avons ici quelques minutes d'anxiété bien alléchantes, mais le format aidant, trop courtes : je préfère le groupe sur longue distance, plutôt que dans le jukebox en fait, parce que ça laisse le temps de trop réfléchir... mais bon, c'est quand même un challenge de sortir des 45 tours quand on joue du funeral doom... donc, oui, je suis un peu frustré, parce que maintenant j'attends qu'ils nous sortent une nouvelle monstruosité d'une heure, qui, s'ils restent sur l'esprit de cette envolée, sera d'une humeur étouffante, d'une mystique portée sur des problématiques puisées dans les traditions les plus lointaines, avec une approche esthétique plus proche des sensations d'enfermement que celles plus explosives de la dépression nerveuse, le doigt sur la gâchette à chialer devant la tombe de pépé, fourmillements pleins de suie dans les tripes que l'on pouvait tantôt écouter sur leur précédent "Garten Der Unbewusstheit".

note       Publiée le lundi 20 avril 2015

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