Vous êtes ici › Les groupes / artistesDDanger DOOM › The Mouse and The Mask

Danger DOOM › The Mouse and The Mask

  • 2005 • Epitaph E86775-2D • 1 CD digipack

détail des votes

Membre Note Date
Horn Abboth      vendredi 17 avril 2015 - 15:43
Karamazov      dimanche 19 avril 2015 - 17:26

cd • 14 titres • 39:51 min

  • 1El Chupa Nibre
  • 2Sofa King
  • 3The Mask
  • 4Perfect Hair
  • 5Benzie Box
  • 6Old School
  • 7A.T.H.F.
  • 8Basket Case
  • 9No Names
  • 10Crosshairs
  • 11Mince Meat
  • 12Vats Of Urine
  • 13Space Ho's
  • 14Bada Bing

informations

line up

Danger Mouse (production), MF DOOM (MC)

Musiciens additionnels : Ghostface Killah (MC), Mark Linkous (basse), Talib Kweli (MC), Cee-Lo (MC), Money Mark (claviers) + personnages des dessins animés "Aqua Teen Hunger Force", "Sealab 2021" et "Harvey Birdman, Attorney At Law" (interprétés par leurs voix officielles)

chronique

  • alternatif

Tout ça me remue plus que ça ne me secoue... mais ce swag un peu mystérieux me parle sur ses 40 petites minutes, et vu le genre il faut dire que la durée compte pour les macarons en fin de chro, quand elle est si raisonnable. Finalement, à y regarder avec le recul d'une décennie - ce qui est plus aisé pour ceux qui comme votre serviteur n'en ont jamais fait tout un culte du Metal Face - ce petit album de collab' rigolo avec le tout aussi indie-acceptable Danger Mouse, tient très bien la distance, comme un bon Tarantino. Je n'aurais pas parié grand chose sur la longévité de The Mouse & The Mask à l'époque de sa sortie, et il me semblait juste un album-gadget du rap alternatif, mais il a bel et bien tous les airs de ce que les collectionneurs sans poésie appellent un classic, l'air de pas y toucher. Pas comme Madvillainy quoi, qui s'impose massivement en surlignant bien sa haute noblesse. Plutôt comme un MM Food invité à manger dans un palace et à sociabiliser un peu, m'voyez... même s'il pourra pas s'empêcher de jouer avec la nourriture et de lire ses bandes dessinées sous la nappe, insensible aux courbes des serveuses. Il y a ici forcément cette étrangeté geek-autiste-fétichiste typique du stoïque Metal Face, et cette sensation "poussiéreux-velu-anachronique on wax", façon RZA en mode espion. C'est très ludique (les skits aussi cons que du Infectious Grooves) et surtout c'est aidé par la mise en scène et le décor pimpants-fringuants de Danger Mouse. Et puis aussi par quelques invités, hein, parce que moi j'aime bien Talib Kwah-li, et je kiffe le titre g-funk avec le gros de Goodie Mob, mais il faut aussi dire que le père Starks fume royalement Doom dès son apparition sur "The Mask" (un de ses meilleurs titres) en polarisant l'attention sur son habituel et si délicieusement unique semi-ouin-ouin de pimp hanté, auquel se marie on ne peut mieux la boucle funky-royale concoctée par la Souris... du pur Jackie Brown dans l'esprit. Non, décidément, il est vraiment top moumoute ce petit Danger Doom, il lui manque quelque chose pour être plus que destiné à des écoutes récréatives mais...hey, c'est son but, aussi ! Un bon petit album de hip-hop malin pour le farniente en peignoir voilà c'que c'est, avec cette touche retro et luxueuse des prods de Danger Mouse qui lui donne une saveur muchacha exquisita, très tongue-in-cheek, entre blaxploitation, vieux cartoon, film d'espionnage des années 60 ou manigances de canailles audiaresques. Tout à fait moelleux. Outre le crypticisme habituel des lyrics de MF et son flow aussi opaque que l'ébène qui me sont assez accessoires (comme un antihéros singulier mais peu attachant), je retiens surtout ce parfum de parodie classieuse, un peu comme du OSS 117 si vous voyez où je veux en venir, a.k.a. le truc totalement blague-entre-potesque dans le texte, mais cousu fin et gominé et super bien réalisé, comme dans les vrais bons films à papa... Derrière la désinvolture et la smartitude de la chose, on tient un album récréatif mais très racé. Et les élucubrations non-sensesques habituelles du MF, on s'en tamponne un peu comme un gros chicanos gavé de tacos dans son hamac, tellement on est juste ravi par ce clinquant soigneusement confectionné, dans lequel il n'a même pas le bon goût de se vautrer en pacha comme le ferait un bon membre du Wu (suivez mon regard) alors que la souris l'y invite sans cesse en lui pomponnant son masque avec amour. Mais ça tient évidemment à sa personnalité-carcan, sa prison mentale qu'il décore de stickers et de coupures de comics comme un casier de vestiaire. "Sofa King" et le sublime "Basket Case" me pousseraient presque à lui metre une note déraisonnable... Mais je suis si raisonnable...
Garçon ! Vodka-martini, je vous prie.

note       Publiée le vendredi 17 avril 2015

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The Mouse and The Mask" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "The Mouse and The Mask".

notes

Note moyenne        2 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "The Mouse and The Mask".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The Mouse and The Mask".

Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

C'est un album que j'ai adoré à sa sortie, mais vers lequel je reviens peu. Pourtant très pop, facile, accrocheur. A l'époque, il se dit qu'Albarn le recrute pour qu'il essuie ses dettes liées au Grey Album.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

Très précisément, oui !

Raven Envoyez un message privé àRaven  Raven est en ligne !
avatar

Et bien vu, le lien avec Shurik'n (Oncle Shu ?) !

Raven Envoyez un message privé àRaven  Raven est en ligne !
avatar

"Basket Case" tue tout. Cartoon classieux, ouaip, c'est l'esprit, ces deux-là étaient faits pour s'entendre. Tu peux prolonger la bonne vibe via Danger Mouse avec le tout aussi cool Ghetto Pop Life, sorti deux ans avant. Un album qui est un peu passé sous les radars contrairement à celui-ci, et c'est bien dommage. D'ailleurs faudrait que j'me sorte les doigts du ionf pour en causer.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

Ah ouais et puis la nouvelle version (le second artwork) contient deux remix, Sofa King par, euh, Danger Mouse himself (on n'est jamais mieux servi) qui démontre sa science pour produire du tube, et Space Ho's par Madlib et forcément, ça tue et rallonge un peu le plaisir d'autant (pour une fois qu'un album de hip-hop parait trop court).