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Iva Bittová › Bilé inferno

cd1 • 7 titres • 41:28 min

  • 1Vzpomínka7:38
  • 2Uspávanka6:06
  • 3Sirka V Louži3:44
  • 4Sto Let4:17
  • 5Kdoule6:01
  • 6Zelený Víneček4:38
  • 7Moucha9:04

cd2 • 6 titres • 35:35 min

  • 1Moře7:01
  • 2Starý Mlýn3:36
  • 3Je Tma2:13
  • 4Churý Churůj9:44
  • 5Zvon9:43
  • 6Huljet3:18

informations

Studio V Zvuck, Brezen-Cerven, Tchéquie, 1997.

line up

Iva Bittová (kalimba, violon, chant, percussions), Tom Cora (violoncelle), Vladimir Vàclavek (guitare, mandoline, percussions, voix), Ida Kelarovà (claviers, voix), Frantisek Kucera (tuba, percussions), Jaromir Honzàk (contrebasse)

chronique

Avec Kampec Dolores, Iva Bittovà représente sans le moindre doute ce qui se fait de mieux aujourd'hui du côté de l'Europe de l'Est. Ce petit bout de femme à la voix sensuelle (qui n'est pas sans rappeler l'approche d'une Kate Bush) est elle aussi habitée par une vision bien précise, une vision qu'elle s'est fixée et qu'elle suit, imperturbable. Elle conduit sa carrière de main de maître, lorgnant vers la musique contemporaine, tout en gardant le cap sur les musiques folkloriques de sa Tchéquie natale. Bien que les treize titres de ce "Bilé Inferno" aurait pu tenir sur un seul disque, on a privilégié le format double. Elle partage ici l'affiche avec le guitariste Vladimir Vaclavek sans pour autant trahir ses intentions ; la musique est toujours aussi tendue et dépouillée, que quelques arrangements ponctuels viennent embellir pour lui donner plus de poids. L'ambiance acoustique et feutrée de cette musique sensible et répétitive jouée de concert par son violon et la mandoline, aidés parfois d'un piano et d'une trompette, sans parler des percussions, dessine un paysage chaleureux et enfantin où toutes les audaces semblent permises et se montrent payantes. Qu'il s'agisse des inflexions du violon ou celles, plus spectaculaires, de sa voix, Iva Bittovà est peut-être, toute proportion gardée, la Björk de l'est, une Björk qui aurait délaissé les expérimentations électroniques pour une approche plus brute, et qui résonnerait, peut-être aussi, de manière beaucoup plus vibrante et essentielle. Un formidable petit album à l'atmosphère précieuse et intimiste, qui, comme un grand cru, flatte le palais.

Très bon
      
Publiée le lundi 24 juin 2002

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Réécouté ce matin... Ça faisait un bail. J'aime toujours beaucoup, c'est très inventif, beaucoup plus varié que le souvenir que j'en avais, quant aux formes musicales selon les morceaux, techniquement poussé sans que ça ait à voir vraiment avec une virtuosité "d'étalage" - la voix de la Bittovà, déjà, c'est acrobate mais ça reste expressif, et souvent trop étrange, "alternatif" (au chant "classique académique" mais sans doute aussi au folk/trad du pays, de la région...) pour que ça tourne au truc de "throat-heroisme" pur et chiant...

    En revanche, d'avoir écouté entre temps des choses de là-bas moins inscrites dans un courant "musique expé savante internationale" (internationaliste, même ?), des choses sorties après, souvent, et plus ditectement rock ou électro, plus ou autant influencées par Sonic Youth, Unsane ou Radiohead ou Portishead que directement par Fred Frith, Meredith Monk ou d'autres... Eh bien ça me le fait entendre autrement. Pas comme "moins authentique" ou quoi - d'autant que je me méfie volontiers de l'appellation, je la trouve souvent douteuse, à y regarder de près... Non : simplement, je me dis maitenant que ce n'est QU'UN SEUL aspect des musiques tchèques indé, expé, alternatives, encore. Qu'il y en a bien d'autres - et pas toutes forcément "théorisées", ou diversement... Et que c'est tant mieux pour mes oreilles (moins pour mon compte en banque vu que j'ai déniché un bon disquaire à Prague et que j'y retourne encore bientôt... Bon).

    Ça n'enlève pas au goût que je peux avoir pour ce disque (ou à d'autre d'elle, ou avec elle ou d'autres qui jouent avec elle ici ou ailleurs). Simplement, ça me plaît d'avoir une image plus diverse de ces scènes là, et au-delà des quelques "grands noms" qui ont traversé l'ex-mur ! (Elle, The Plastic People of the Universe, Už Jsme Doma dans d'autres secteurs... Et, bah c'est à peu près tout, non ?!).

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    Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

    Le Ne Nehledej est magnifique, en plus minimaliste et "sauvage" ( et puis le Entwine / Proplétám est très bon aussi). Ça fait beaucoup de bien.

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    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    Tout est dit dans la chronique du Monstre et dans les commentaires, il n'y manquait qu'un mot: raffinement. Pour les autres, je confirme: beauté, sensualité, féminité, fraîcheur, authenticité... Dommage que le Prog ne chronique plus: ce 'Bilé inferno' est loin d'être son seul disque, et il en est d'autres tout aussi recommendables (en fait, tout ceux que j'ai pu me mettre entre les oreilles).

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Iva Bittova, mon dieu, proggy was here, comme qui dirait. Bon alors d'une, c'est magnifique, de deux, je recommande ça à ceux qui veulent continuer la route de la soie vers l'est, c'est aussi - voir plus - beau : http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=13321 (et proggy les mentionne, donc visiblement il a déjà pris ce train lui aussi)

    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    Sa version de "Gloomy Sunday" est somptueuse.

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