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Blahzay Blahzay › Blah Blah Blah

  • 1996 • Mercury P2-24093 • 1 CD

cd • 13 titres • 50:36 min

  • 1Intro
  • 2Blah Blah Blah
  • 3Medina's In Da House
  • 4Danger - Part 2
  • 5Don't Let This Rap Shit Fool You
  • 6Pain I Feel
  • 7Posse Jumpa
  • 8Maniac Cop
  • 9Good Cop / Bad Cop
  • 10Sendin' Dem Back
  • 11Long Winded
  • 12Jackpot
  • 13Danger

informations

line up

Outloud (MC), PF Cuttin' (production)

chronique

Blah Blah Blah c'est le rap de New York, comme le plus anonyme des buildings peut être symbole de cette ville monolithique qu'est New York. En avançant la date de sortie de trois ou quatre ans ce serait l'album-étalon. Une connaissance veut savoir ce que c'est que du rap new-yorkais ? Tu lui envoies ce disque. Second rôle discret d'une ère aussi consanguine que fertile dont on a bien plus retenu les albums du Wu, de Gangstarr ou de Big L, Blah Blah Blah, le petit frère du premier Jeru the Damaja, est un album qui a le charme tranquille des parpaings, le torve du molosse placidement posté à l'entrée, avec ses flows aussi fantasques qu'un docker travaillant dans son dock, et ses beats aussi opérationnels que des marines au sortir du camp d'entraînement. Monotone-savoureux. "Danger - Part 2" ou "Pain I Feel" déboîtent salement dans le genre straight, inspiration KRS-One/Gangstarr. Aucune originalité donc, ni d'efficacité grisante : juste une sérieuse, posée, et pleine efficacité, un feeling cool-sinistre pile dans le créneau jazzy-moellon du beat. Came non-coupée, 13 pistes, scratches, et l'affaire est pliée. Classiquement N.Y.C., sans rien de new-yorkement impoli qui dépasse (à part peut être le sample-éclair du tube de Dre et Snoop sur un skit), pro, artisanal, standard, j'en passe et des plus casual. On tique juste un peu quand on voit la date de sortie, comme je le sous-entendais plus haut, surtout que Mobb Deep étaient en train de retourner les cimetières environnants au même moment et le Wu d'achever un plan suprémaciste monstrueux avec leur solos, mais cette sortie un chouia anachronique confirme qu'on a affaire à deux purs matons de Brooklyn. De paisibles crate-diggers ne se souçiant guère de sophistication, plutôt de rapprocher le hip-hop de son noyau dur : egotrip + gros son compact, le reste étant fariboles. Du hip-hop new-yorkais en new-yorkais, c'est à dire carré comme les districts et terne comme les immeubles, traversé par le vent atlantique, berçé par la grise et rocheuse atmosphère d'une ville qui a inspiré les albums les plus asphaltés du genre.

note       Publiée le samedi 4 avril 2015

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    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    Je n'avais jamais entendu parler de ce groupe. J'essaierai quand reviendra ma période rap. Mais c'est assez fou la densité de groupes de qualité à NY à cette époque qui n'ont jamais vraiment percé. Je pensais tenir le meilleur exemple avec Dysfunkshunal Familee, mais ces Blahzay ont l'air pas mal dans le genre. C'est dire aussi le niveau des meilleurs.

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    De rien. J'ai toujours peur que mes 4/6 coupent l'envie ou passent inaperçus.

    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Et en parlant de sample, Akhenaton a repris le même que Pain I Feel en l'accélérant un peu sur L'Assasin au SM tiré de son album Sol Invictus.

    Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

    Magnifique chro, je connais pas, j'écoute Blah Blah Blah et j'accroche direct, du gros classique New Yorkais from da street comme tu dis. Merci pour la découverte.