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Master Musicians of Bukkake › Totem Three
- 2011 • Important Records IMPREC333 • 1 CD
cd • 7 titres • 40:42 min
- 1Bardo Sidpa05:36
- 2In the Twilight of Kali Yuga05:26
- 3Illuminating the 10th Directions / Mahur03:51
- 4Prophecy of the White Camel / Namoutarre07:56
- 56000 Years of Darkness05:16
- 6Reign of Quantity and the Signs of the Times / Patriarch of the Iron Age04:21
- 7Failed Future08:14
extraits vidéo
informations
Enregistré, mixé et produit par Randall Dunn à Aleph Studios. Ney sur "Illuminating the 10th Directions" enregistré à ADA studios , Istanbul, Turquie.
Artwork : Seldon Hunt
line up
Dave Abramson (batterie, percussions, bols chantants, tingsha, calibash), B.R.A.D (gongs, chant), Milky Burgess (guitare électrique, drifter, chant), Randall Dunn (dungchen, chant de gorge, korg MS-20, mellotron, korg Poly Six, Arp-2600, guitare, hallucinations audio), Timba Harris (violon, alto), Don McGreevy (batterie, percussions, gong rituel, guitare acoustique), James Davies (basse, claviers, nylon string guitar, fair)
Musiciens additionnels : Alan Bishop (chant 2, 4), Steve Moore (trombone), Faith Coloccia (texte et liturgie 6), Hans Tueber (flute), Josiah Boothby (cor d'harmonie), Taiana Karr (cor Anglais, hautbois), Tor Dietrichson (tabla), Serkan Bağkesen (Ney)
chronique
- folk-drone oriental interplanétaire
Le mantra de Mañjuśrī, censé appeler à soi le Bodhisattva de la sagesse. Il revient en leitmotiv tout au long de ces nouvelles prières du cercle farceur des Master Musicians of Bukkake. Prières ou adresses à des esprits extérieurs, annoncées par des tintinnabulement de clochettes et des souffles de bois sinistres, doublés d'une pulsation synthétique ajoutant une tension supplémentaires à ces effets cérémoniels maintenant familiers. Et ces vagues incessantes refluant sans cesse, avec de plus en plus d'insistance. Peut-être l'ouverture la plus sombre des trois totems. Et pourtant il y a définitivement un effet de déjà-vu au pied de celui-ci. Non que les membres tournent en rond (quoique qu'un tel mouvement vaille aussi bien pour la liturgie que pour la pratique susnommée, et ce sans même changer de masque), mais les sonorités de percussions et de bourdons, tout en procurant un sentiment d'inquiétante étrangeté, se mêlent ici d'une presque étrange familiarité. Peut-être aussi est-ce dû à la façon dont l'assemblée enquille sur une de ces mélopées orientales chères aux Sun City Girl, dont l'inimitable Alan Bishop assure à nouveau la partie vocale, bien plus discrète et mélodieuse que sur celle, complètement flippée, du premier opus. A force d'insistance, les Master Musicians of Bukkake ont fini par créer une tradition bien à eux, d'où l'agréable mais néanmoins presque trop confortable sensation d'être en terrain connu. Même constatation pour la délicate composition "6000 Years of Darkness", d'une beauté trop ténue pour laisser la même impression que ses équivalents sur Totem Two, beaucoup plus frappants. Devenus trop sages à force de ressasser le mantra magique nos sept samouraïs masqués du money shot au visage ? Pas tant que ça. Déjà, ils remettent le couvert en terme de vibrations cosmiques en tapis volant pour ondulations de flûte turque sur un "Illuminating the 10th Directions / Mahur" envoutant comme un cobra ascendant de son panier, enchainant directement sur près de huit minutes de transe patiemment rythmée en clappements de mains, Alan Bishop faisant à nouveau office de grand gourou chantant, dans un sabir habité invitant à rejoindre le cercle. Sans se presser, une montée en intensité sur la longueur, aux cordes en réponse arabesque aux choeurs des voix humaines. Voilà pour le meilleurs tiré de la cosmogonie la plus connue de l'assemblée, l'Orientale, avant de lever la tête vers les cieux et son versant le plus étrange, voire le plus étranger. Il n'est pas d'ailleurs interdit à ces drôles de farceurs, alors ils demandent à Faith Coloccia (la femme d'Aaron Turner, pour tout dire) de se déguiser en alien tombée de sa soucoupe, récitant un texte de liturgie interplanétaire alors que les contrôles de l'engin partent en vrille, blippant anarchiquement, tandis que de notre bonne vieille terre s'élèvent nerveusement les même vagues d'ondes maléfiques qui déjà venait troubler la prière au Bodhisattva dès le début du voyage. Ambiance contact aux pays des Morts, en direct d'un satellite de Saturne. Cet atmosphère cosmico-synthétique se poursuit en dernière piste, abandonnant quasiment toute trace d'Orient pour tracer une voie quasi krautrock à clavier, avec des interventions vocales démoniaques et surtout, dans la seconde partie, l'irruption du violon de Timba Harris, promu membre à part entière de la secte (lui qui avait déjà trouvé sa place au sein des Secret Chiefs 3 après avoir fait ses armes chez Estradasphere), et qui prend toute son ampleur dans un solo magnifique et râpeux, irrité et grinçant. Un final enflammé qui clôt ainsi en beauté abrasive une trilogie singulière et scintillante d'idées qui permettra à tout un chacun de proclamer sans honte aucune en société : oui, je suis un fan des Bukkake.
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