samedi 23 janvier 2021 | 155 visiteurs connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › T › Terminal Cheesecake › Johnny Town Mouse
Enregistré et mixé au Von's, Londres par Pete Peck. Produit par Terminal Cheesecake
John Jobbagy (batterie), Russell Smith (guitare), Gary Boniface (voix), Mick Parkin (basse), John Jobbagy (batterie)
All tracks written by Terminal Cheesecake. Lyrics to 1. by Beatrix Potter
La première raison d’être de Terminal Cheesecake, d’après quelques légendes de disquaires, était d’être une version Brittiche des Butthole Surfers. Ceux qui connaissent le groupe Américain (et si vous venez lire cette chronique ici, il y a de forte chances que vous soyez déjà au courant de l’absurde existence de la bande à Gibby & Leary) se mordront surement les doigts d’angoisse ou d’excitation. Après un premier EP tout à fait foutraque, voici le premier album d’un groupe qui finalement dépasse largement la notion d’hommage. Oui, ce ‘Johnny Town Mouse’ pourrait très bien être comparé aux vieux Buttholes dans leurs débordements consommatoires et leur façon d’aller nulle part avec une conviction de templier. Sauf que chez Cheesecake, l’humour devient noir de noir, l’esprit fun d’adolescent encore bon enfant est annihilé, le regard d’adulte déviant n’apparait que trop clairement, et des oreilles de ce Johnny Town Mouse, on extrait surtout l’huile malsaine pour la diluer dans son whisky bon marché du matin. ‘Trout’ et ‘Mustard Gas’, les deux morceaux tirant le plus vers l’expérimentation dure (respectivement une bouillie de samples et un raclement de fond de parking) sont des balises de cette ambiance poisseuse, et toutes les rythmiques des autres morceaux ne font que donner des ossements de fonte à cette chair de guitares psychénoiseuses et à cette moelle contre nature. Une fois le tout assemblé, les dégâts sont gros. De ce morceau d’ouverture en roue libre, de ce ‘Car First’ (repris au passage par les autres fous furieux de GOD sur un split… je vous laisse imaginer le massacre), de ces bandes passées à la pale d’hélico sur la fin de ‘Bone of a Saint’, de ce ‘Kugelshreiber’ qui fait physiquement mal au cervelet, jusqu’à la foire totale du ‘Terminal Head Fuck’, on traverse un gros parcours du combattant qui ne fait pas de cadeau pour les oreilles. Johnny Town Mouse est sans conteste le disque le plus frontal du groupe, et la seule chose que pourront faire les albums suivant pour aller plus loin, c’est de le surpasser dans la bizarrerie... La limite de l’agression, elle, a déjà été atteinte.
note Publiée le mardi 30 juin 2015
Vous devez être connecté pour ajouter un tag sur "Johnny Town Mouse".
Note moyenne 3 votes
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "Johnny Town Mouse".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "Johnny Town Mouse".
Butthole Surfers ouais, les deux noms sont d'ailleurs dans le même esprit génialement idiot.. Butthole Surfers version Skullflower des débuts...
Dans le genre de références à la littérature destinée aux jeunes (bien que l'on sait que les écrits de Lewis Carroll ne se limitent strictement pas à ça), il y a la pochette de leur second album, V.C.L. (http://cdn.discogs.com/Jx7hyaBQqfrpj3pfoA7Xh32Y6I8=/fit-in/300x300/filters:strip_icc():format(jpeg):mode_rgb()/discogs-images/R-989689-1181529282.jpeg.jpg)
cédémalad !
difficile de certifier, vu le lourd traitement que se prends la voix sur le morceau... mais très probable que oui, puisqu'à la base Johnny Town Mouse est aussi un livre écrit par Beatrix Potter.
J'imagine très bien Gary Boniface balancer ce texte depuis un bouquin qui trainait dans le studio... ce genre de pratique s'est déjà vu, et ça marche souvent pas mal !
Beatrix Potter ? Celle de Peter Rabbit ?