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Dornenreich › Freiheit

cd • 8 titres • 47:27 min

  • 1Im ersten aller Spiele05:21
  • 2Von Kraft und Wunsch und jungen Federn05:49
  • 3Des Meeres Atmen06:04
  • 4Das Licht vertraut der Nacht05:10
  • 5Aus Mut gewirkt03:55
  • 6Im Fluss die Flammen06:27
  • 7Traumestraum06:28
  • 8Blume der Stille08:13

informations

Enregistrement, mix et mastering : Markus Stock & Eviga & Inve, Klangschmiede Studio E (octobre 2013 - janvier 2014)

Également sorti en édition limitée (2CD), avec les traductions en anglais et sept pistes bonus.

line up

Eviga (guitare, voix, percussions, paroles), Inve (violon), Gilván (batterie, percussions).

chronique

Quand les métalleux en ont marre du metal, quand ils veulent diversifier leurs moyens d'expression afin de mieux décrire la profondeur de leur soi, en contradiction avec leur moi, et aussi le tien qui vaut mieux que deux, tu l'auras, et bien ils font de la disco. Mais non, enfin ! Ils font surtout de la folk. Non ? Bon, pour argumenter, et essayer de rattraper cette entame catastrophique je vais vous parler de la dernière sortie de Dornenreich, "Freiheit". Je ne vais pas tout traduire, attention. Tout est en allemand - autrichien si on veut être précis, les paroles, le livret nous invitant ainsi à nous acheter un bon vieux dico et reprendre nos cours abandonnés d'initiation à la tchatche de Schiller und Goethe. En parlant de livret, ça respire la nature et la symbiose avec nos amis les environnements avec oiseaux plumés plein d'eau, mecs du groupe baignant leur tronche sous le soleil, dans les champs de céréales toussa. Il semble que nous nagions donc en pleine terre mère païenne, à fond les ballons dans une philosophie de vie attachée à un équilibre entre lumière et ténèbre, coucher de soleil et biture la tête couverte de cendre, bisous sous les chênes et cauchemars dans les terriers. Musicalement, ce groupe a déjà franchi le pas vers la folk il y a quelques albums, désarçonnant leurs premiers aficionados de cris gutturaux et de guitare saturées mais touchant le petits cœurs des fans de Sol Invictus et de musique de chambre... si vous aimez Chostakovitch, Chopin et les violoneux, et la guitare acoustique, ceci est pour vous. Ceci est pour vous aussi si, comme nous le disait Neurosis y a longtemps, vous comprenez qu'il n'y a "pas de lumière sans obscurité". Vous aurez donc droit quand même à votre 10% de metal sombrex, les racines dark dudit groupe réapparaissant au mitan de l'album, nous balançant un joli moment syncopé, très efficace, avec violon toujours, mais aussi cris et grosse guitare... ces intonations ténébreuses 100%, se cachant derrière les rayons de soleil transparaissant dans les champs de blé à l'occasion de la transhumance des oies sauvages, ces bouts d'encre noire déduites de la seiche, jolie mollusque faisant les délices des pâtisseries sétoises, cette hargne contenue dans les murmures du chanteur explosera quand sa voix s'amplifiera, laissant l'auditeur décider si notre gars est dépressif ou rageur, selon. Très romantique, triste et contemplatif, une sorte de "Six Organs of Admittance" moins abstrait, cet album saura vous égarer les dimanche après-midi, à vous balader dans quelque forêt de chez vous afin de réfléchir un peu sur ce que vous faites, les dichotomies entre ce que vous pensez et ce que vous voudriez être... le peu de ce que je comprenne des paroles tournant effectivement autour de ces questions existentielles. Musicalement beau comme une blonde que vous auriez posé sur un tas de foin, comme un cormoran qui vous regarderait de ses yeux noirs, tranquille et calme comme un nuage tout bêtassou qui vous passerait au-dessus du nez un après-midi de juillet à la ferme, ce Freiheit saura libérer le lutin folkeux qui est en vous, celui qui a un bandeau dans les cheveux avec marqué "Iron Maiden" dessus. Miam boules donc pour cette liaison efficace entre metallitude et folklorité, dans cette approche acoustique de leur affect, pas kitsch ni trop larmoyante, toute mûre, comme un joli épi de maïs !

note       Publiée le dimanche 8 février 2015

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    commentaires

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    Richter Envoyez un message privé àRichter

    Mon préféré serait je pense Her von welken Nächten mais toute leur discographie est recommandable sauf le dernier.

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    S'il faut commencer quelque part avec ce groupe, c'est avec le superbe Durch den Traum.

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    Richter Envoyez un message privé àRichter

    Ca serait bien qu'on chronique les autres albums car faut bien l'avouer, celui-ci est le moins intéressant et de très loin. Par contre pas du tout d'accord Flammentriebe le précédent est excellent !

    Et pour le commentaire de Dead26, évidemment si on prend ce projet pour être du black metal dans le sens pur du terme, on risque d'être dérouté et décu.

    Note donnée au disque :       
    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    leurs albums metal sont biens, j'aime aussi In luft gericht, où ils decident de virer folk

    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    Tiens c'est ce fameux groupe de black ou à l'époque j'avais reçu un cd promo (sorti chez CCP Records), c'était déjà bien moisi, je pense que ça pourra pas être pire....