Possessed › Seven churches

Nombreux sont les débats portant sur "qui a inventé quoi", y compris en termes de death metal. Alors plutôt Celtic Frost, plutôt Death ou plutôt.. Possessed ? Je ne m'aventurerais pas dans ces considérations, mais s'il y a bien une chose qui est incontestable c'est l'influence de cet album sur 90% des groupes de l'époque. C'est simple, Possessed va plus loin que Slayer, pousse un cran plus loin le thrash metal, lui ajoute une ambiance résolument "evil", des rythmiques qui restent bloquées dans le rouge (pour l'époque) et des compos basiques et directes, juste là pour faire mal. Adieu l'héritage heavy-metal, ici on bourrinne, peu importe que l'on soit en place ou non ("The exorcist"), du moment que ça tape. Et argh, Possessed, même 20 ans plus tard ça tape toujours autant ! De toute façon, que celui qui n'a jamais entendu parler de ce disque lève la main, les disques super-cultes comme celui-ci ne le sont que très rarement sans raisons. Celui-là a l'immense mérite d'avoir posé les bases définitives d'un style : le death metal. J'entends par là que "Seven churches" c'est un disque de death, du vrai quoi, de l'époque. Ca y est on y était, et Possessed allait influencer, que dis-je donner naissance à bon nombres de petits groupes de l'époque que l'on connait bien désormais, Death et Morbid Angel, qui doivent tout à cet album... Bref passé ce petit topo sur l'importance de cet album, on en viendrait presque à ignorer l'intérêt strictement musical de cet album ! D'autant qu'il en a à revendre ce disque. Des compos super énervées, des rythmiques toujours bien enlevées, des riffs entre le thrash et le black de l'époque, quelques tremolos mémorables (le premier morceau, "Seven churches" assez hallucinante), une ambiance bien glauque, purement "evil", des solos qui partent dans tous les sens, des morceaux véritables hymnes au headbang ("Burning in hell", "Death metal", "Evil warriors" compo qu'un certain Trey Azagtoth pompera allègrement sur son premier album "Abominations of desolation" héhé)... Bref l'album sans fautes, tellement il suinte la haine et la violence de bout en bout. On en oublie très vite ces approximations d'interprétations, notamment ce batteur qui a parfois franchement du mal, car tout est joué avec les tripes, et croyez-moi, cela se ressent. Un disque définitivement culte, le disque au dessus des autres, et qui le sera à jamais. A posséder obligatoirement. DEATH METAAAL !