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Tiamat › Sumerian Cry

cd • 11 titres

  • 1Intro - Sumerian Cry (Part 1)
  • 2In The Shrines Of The Kingly Dead
  • 3The Malicious Paradise
  • 4Necrophagios Shadows
  • 5Apothesis Of Morbidity
  • 6Nocturnal Funeral
  • 7Altar Flame
  • 8Evilized
  • 9Where The Serpents Ever Dwell
  • 10Outro - Sumerian Cry (Part 2)
  • 11The Sign of the Pentagram

informations

Enregistré et mixé au Sunlight Studio entre le 14 et le 29 octobre 1989. Enregistré par Thomas Skogsberg. Ecrit et produit par Tiamat.

Première édition sortie par C.M.F.T., qui fit l'objet d'une version vinyle et CD. Autre édition en 1990 par Metalcore. En 1997, l'album est ressorti sous un artwork différent (blanc, avec le seul logo de Tiamat) chez Powerage. Une multitude d'autres éditions sont disponibles depuis, notamment chez Candlelight et Metal Mind, avec les deux artworks.

line up

Johan Edlund (guitare, voix), Anders Holmberg (batterie), Stefan Lagergren (guitare), Jörgen Thullberg (basse)

chronique

Sur Guts, on collectionne les divinités babyloniennes ! Après Marduk et Kingu, voici Tiamat... enfin, ça fait un moment qu'il squatte ces colonnes à vrai dire. Cependant, la carrière des sombres et dandys suédois a été prise en cours de route, et personne encore ne s'était motivé pour décrire leurs débuts. Commençons par quelques éléments de contexte. Johan Edlund, alias Hellslaughter en 1989, sentant que le nom de son groupe Treblinka n'était pas forcément le plus à propos, même pour jouer du metal sombre, proposa le titre d'une autre bestiole antédiluvienne. C'est avec quelques morceaux déjà écrits sous leur précédent nom de KL que commencera l'enregistrement de leur premier album Sumerian Cry, dans un studio qui allait faire la renommée d'un son particulier, d'un genre de musique fantastique, d'une école maintes fois discutée et radotée, qui fera même l'objet d'un adjectif exclusif : le death metal suédois pondu au Sunlight Studio de Stockholm. Tiamat fut un des premiers groupes à enregistrer là-bas en 1989, comme ils l'avaient déjà fait avec Treblinka, calés dans l'agenda de Tomas Skogsberg entre les sessions de Morbid, Nihilist puis Entombed, Carnage, Nirvana 2002... il essuya donc peut-être les plâtres, même si on entend déjà ce son de guitare si caractéristique qu'on qualifiera plus tard de "tronçonnant", couplé à cette voix mixée depuis le fond de la grotte des ténèbres, sur la voie de la main gauche ! La musique proposée ici est le fruit d'un groupe qui semble encore essayer de jouer ensemble, et il n'est pas rare d'entendre des faux raccords niveau guitare ou batterie, ou de pertes de patate assez phénoménale au niveau chant... Quant au style, il se veut death metal, mais il est tellement teinté d'une ambiance nécro, il se veut tellement, déjà, mystique et nébuleux qu'on peut dire a posteriori qu'on a ici une approche très black metal des mythes sumériens. Et puis, et puis... - ceux qui connaissent le disque l'attendent depuis dix lignes - construisons l'autel, préparez les bûches et sacrifions le veau d'or à la gloire du fameux break boogie rock au XYLOPHONE du morceau Evilized. Après moult necroriffs et vocaux qui tuent parfois mal joints et un peu saccadés, linéaires, un peu plan-plan, oui, nous avons un break boogie rock au xylophone sur la huitième piste. Ce n'est même pas une outro qui se voudrait bizarre, ou psychédélique, en fondu, pour nous laisser rêvasser sur la postérité de Babylone, non, c'est un break, aux deux tiers d'un morceau de metal crado et tout plat ! Ce qui est fou, c'est que je le trouve vachement bien emmené, super bien calé, super fendard, mais complètement WTF comme on dit aujourd'hui... et puis c'est énorme de se dire qu'un des premiers albums de black / death de l'histoire de la musique révèle un des plus grands moments de dérision metal. Enfin, je le vois comme ça, il y a peut-être des interprétations plus fines de cet événement, je n'ai pas lu de déclaration des artistes impliqués à ce sujet... mais je trouve ça génial, c'est tout. Non mais, cette basse wah wah qui prend la suite, sortie d'une sale démo de synthétiseur, et hop, la reprise des riffs death blackisés puis fin du morceau sur un solo complètement décousu à la Greg Ginn qui se serait endormi sur son ampli, le nez sur la pédale d'effet : génial je vous dit ! On dirait du Mr. Bungle mais complètement inattendu après cette grosse demi-heure d'écoute. En plus, ce délire sera tout de suite clos, on finira l'album comme on l'a commencé, avec cette voix grave qui grogne, ces riffs tous simples, ces morceaux de death tous nimbés de magie pas très blanche : on croit avoir rêvé. Ne serait-ce donc que pour ce terrible Evilized, cet album assez conventionnel, pas super bien joué, bien juvénile, se cale une boule de plus dans le gosier. Tiamat par la suite, comment dire, "clarifiera" assez rapidement son propos, l'ouvrant à bien des possibles jusqu'à planer au-delà des champs terreux du metal extrême. Je vous laisse voir ça sur les autres chroniques, chers amis nostalgiques, et vous conseille quand même d'écouter ce qu'a fait bébé Tiamat quand il était petit, afin de vous rendre compte de l'étendue du spectre embrassé par la bête depuis maintenant presque 25 ans.

note       Publiée le vendredi 5 décembre 2014

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    commentaires

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Ahaha rien à faire perso, il y a de "grands noms" du metal avec lesquels je n'ai jamais pu... Tiamat, notamment (mais aussi Moonspell, Grave, Dismember, Dark Tranquillity, Arch Enemy, In Flames... bon j'arrête là lol)

    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    " Beaucoup plus sombre que le reste de leur discographie " , disait-on il y a bien longtemps dans un catalogue de vente par correspondance. J'ai mis le temps de décider qu'il me le fallait, celui-la. Reçu aujourd'hui . Quelque part entre " à chier " et " potable " , je dirais.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    La différence avec Samael, c'est que Tiamat a bien fait de s'eloigner rapidement du metal extreme.

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    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    Moi je l'aime bien cet album, bien malsain comme il se doit, même si cette période est radicalement différente de ce qu'ils ont pu faire après, faut pas oublier que leur racines métalliques sont fondamentalement obscures. Ça me rappelait un peu les débuts de Samael, même démarche et même évolution vers quelque chose de plus accessible. Reste plus qu'à chroniquer les démos de Treblinka et la boucle sera bouclé !

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    azfazz Envoyez un message privé àazfazz

    D'accord avec Potters field, autant "Clouds" est pour moi un des meilleurs albums de metal, autant celui-ci ne me passionne pas des masses...