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A Witness › I am John's Pancreas
- 1986 • Ron Johnson Records ZRON12 • 1 LP 33 tours
- 2004 • Euphonium Records EUPH 001 • 1 CD
lp • 10 titres • 39:55 min
- Side 1
- 1Smelt Like a Pedestrian3:17
- 2O'Grady's Dream5:48
- 3Car Skidding3:09
- 4Red Snake4:14
- 5Dipping Bird4:19
- Side 2
- 6Sharpened Sticks2:30
- 7The Loudhailer Song3:49
- 8Legs Be Sturdy2:18
- 94.49 Stool6:52
- 10Hard Days Love3:22
extraits vidéo
informations
Enregistré par Andy Tillison aux Lion Studios, Leeds. Produit par A Witness et Andy Tillison
line up
Rick Aitken (guitare), Keith Curtis (voix), Vince Hunt (basse, programmation)
Musiciens additionnels : Christine Hunt (violon, clarinette), Andy Tillison (piano)
chronique
Je me souviens que j’étais de très mauvaise humeur la première fois que j’ai écouté ce "John’s Pancreas". Je ne sais plus ce qui me travaillait à ce moment là, mais j’ai très vite compris la leçon : quoi qu’il arrive, on trouve toujours plus grave que soi, qu’il s’agisse de levage de pied gauche, d’envie d’aller trucider son voisin, ou bien tout simplement d’aigreur d’estomac pure et dure. Bref, pas besoin de gros moyens pour enregistrer ce genre d’album : des compos béton/parpaing/briques rouges, une basse qui sonne (lourde, bien rouillée et bien étouffée), une guitare qui sonne (tranchante, suraiguë et sursaturée), une boite à rythme à 20 balles, par-dessus ça un brailleur qui a croqué suffisamment de citrons avant d’empoigner son micro, et nous voilà parés. Les tempos varient du battement de cœur de sportif en pleine action au semi-coma (‘449 Stool’… hallucination ambiante sous barbiturique… filmée en super 8), mais le groupe lui, garde toujours les dents bien serrées. Les trois gaillards se partagent tour à tour le devant de la scène. La basse structurante, qui joue au plus simple. Toujours les 3 notes qu’il faut pour bâtir avec rudesse des compos frontales. Par-dessus, le guitariste nous offre des parties aussi inspirées (comprendre grinçantes) que possible sur ce désert rythmique aride, et enfin ce chanteur à la volonté inébranlable de pousser la chansonnette, malgré le fait d’être incapable d’articuler la moindre syllabe dans une tonalité juste… le genre de gonze qui continuera de déblatérer non-stop ses horreurs en soirée, et à aller se resservir derrière le bar en jacassant au moment où tout le monde s’endort dans son vomi… Tiens, une idée vicieuse parmi tant d’autres : dans le déroulement du disque, les morceaux les plus cools et accrocheurs sont vilement placés juste avant les plus stridents, façon piège à nerfs. Ainsi, on passe du tubesque ‘Sharpened Stick’ (morceau faisant lui aussi les trouble fête sur la compile NME C86), à ‘Loudhailer Song’ où chacun dans le groupe fait tout pour être plus mauvais et bruyant que son voisin, tout ça sur un rythme mou et traînant… éreintant morceau. Mais le véritable point d’orgue dans le disque, c’est 'Red Snakes' : du riff qui tue au sens propre, du charley qui siffle comme ces redoutables reptiles à sonnettes. L’Hymne noise-rock… Et au final de la chanson, c’est là que le terrible venin prend la forme du souffle d’harmonica le plus effroyable qui soit, dont le seul contact auditif paralysera la colonne vertébrale des auditeurs les plus endurcis. Pour un premier album le groupe a tapé très fort, au point de devenir un porte étendard pour cette scène underground sans nom qui faisait trembler l’Angleterre au milieu des 80’s.
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commentaires
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- Harry Dickson › Envoyez un message privé àHarry Dickson
Un fanzine français de cette époque (Mea culpa) complètement sous le charme de cette vague noisy post-Mary Chain qui submergea d'abord l'Ecosse puis le reste de l'île, avait baptisé ces groupes "les nouveaux monstres". Dont ces fiers trublions. Génial d'avoir réédité ça. Et de le chroniquer.
- allobroge › Envoyez un message privé àallobroge
Merci sergent pour cet chro édenique sortie de nulle part et qui me remémore, surgit des limbes du temps, combien cet album m'avait halluciné!
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- cyberghost › Envoyez un message privé àcyberghost
Longue vie !!!!
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
C'est la saison du post-punk, je vais le ressortir. A noter que le chanteur est mort à la fin des années 80, précipitant la fin du groupe. Une nouvelle formation a rendu hommage aux 25 ans du départ de Rick Aitken et c'était vraiment inratable et poignant. J'ai retrouvé leur setlist il y a qq jours et la playlist est sensiblement cet I am John's pancreas dans le désordre
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- cyprine › Envoyez un message privé àcyprine
OK. JE VAIS ÉCOUTER.
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