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Nightbringer › Ego Dominus Tuus

cd • 10 titres • 71:19 min

  • 1Prayer of Naphal02:00
  • 2Et Nox Illuminatio Mea In Deliciis Meis09:00
  • 3Lantern of Eden's Night09:30
  • 4Things Which Are Naught05:36
  • 5I Am the Gateway07:32
  • 6Call of the Exile04:26
  • 7Where Fire Never Dreamt of Man06:41
  • 8The Witchfires of Tubal-Qayin07:43
  • 9Salvation Is the Son of Leviathan (Alabas in Memoriam)06:08
  • 10The Otherness of Being12:43

informations

Enregistré, mixé et masterisé au Flatline Audio, Septembre 2013.

line up

Ar Ra'd Al Iblis (voix), Menthor (batterie, percussions), Naas Alcameth (voix, guitare, basse, claviers), Ophis (guitare, basse, voix), VJS (guitare, basse, voix)

chronique

Albums pastels cru 2014, on continue ! Eh oui, les modes des pochettes atteignent aussi des genres qui se veulent hermétiques à tout truc trendy comme le black metal : ben c’est encore raté, on se fait tous empoisonner ! Cette année, c’est pochoirs, collages et formes géométriques sur fond de nature, avec filtres Instagram, comme d’hab depuis quelques temps (grrrr, arrr, grrr…). Ici, c’est toile aux tons délavés comme le Morbus Chron. Le groupe se veut un artisan de l’occulte, champion du rituel avé des triangles et des cornes de bouc, prêt à vulgariser pour vous public la connaissance de la mort (“titre en latin : check. Profession de foi de prêtre caché sur bandcamp : OK. Serpents se tortillant dans un bidule indéterminé : c’est bon. Splits avec Aluk Todolo et Saturnalia Temple : hummm !”). En appuyant sur PLAY, je m’attends à tout un concert de tambourins, de clochettes et de murmures en langue orque car je suis fortement déformé par la folk et le doom dit “occulte” à ce propos : ben voilà, l’album commence par des borborygmes rembobinés à l’envers, ça va, on est dans les clous ! Un peu trop je trouve, et cette sensation va rester collée à mon oreille tout le long de l’album. Les coloradiens ne dégagent pas trop de violence je trouve, l’aiguille décolle pas sur mon brutalomètre individuel, les moments solennels me semblent déjà trop entendus dans les riffs chez Emperor par exemple, le côté trémolo post-rock énervant en plus (le "tiguediguedigeudiguedi estampillé Isis / Mogwai). Les moments ambient sont aussi pas très frais, et rappellent beaucoup tout ce qui a été fait par la scène ritual (Voice of Eye and compania). Le synthé est un accompagnant bien agencé, mais qui ne donne qu’une couche de plus dans le “shoegaze” parfois proposé, sans pour autant triturer les méninges. Les ralentissements sont trop propres, les morceaux bien trop linéaires par rapport aux breaks proposés, genre “le Huruk-Hai qui déclame son morceau de parchemin sur la colline des sept chemins”, avec un peu d’orgue un poil bateau pour faire frissonner. D’autres pauses viennent au fil de l’album, comme cette invocation un peu sortie d’un disque d’Aghast, avec voix qui psalmodie en une langue tu la connais pas, tambourins, sitars et crotales de la mort qui tue en fond, ou cette psamoldie à Palabas ("ô grand tout, ouvre moi la porte du Languedorc !"). C’est pour moi ces moments ritual ambient qui sont les plus touchants finalement, mais ils sont malheureusement bien minoritaires dans cet album de black metal bien classique ! De facture honnête, très bien exécuté, très froid et appliqué, cet album de Nightbringer ne me fait pas peur, ni ne me donne envie de gratter la nuit dans le sable en crachant du sang pour fabriquer un homonculus chargé de m’apprendre ce qui se passe après le dernier souffle, contrairement à ce que peut m’inspirer un Deathspell Omega, ou même les derniers Absu dans leur côté hystérico-numérologues. Il semble que les deux derniers morceaux "riffs pas ambient" de l'album, The Witchfires Of Tubal-Qayin et The Otherness of Being arrivent enfin à faire la synthèse entre le glauque du rituel et le rock and roll du metal, pour accoucher d'un truc un peu plus effrayant, comme chez Portal, ou comme lorsque vous vous réveillez la nuit en criant. La nuit, sous la lune, au bord de la mer. Bon, mon avis va rester mitigé, peut-être ai-je été trop nonchalamment attiré par l'emballage... victime de la mode, tel est son nom de code ! À voir peut-être en concert pour mieux intégrer le côté ritualistique proposé ?

note       Publiée le mercredi 19 novembre 2014

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Sinon ce disque bute, ne l'écoutez pas c'est un nouveau !

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Si vous voulez passer du bon temps, ITW et photos des gusses : http://heathenharvest.org/2015/01/11/the-witchfires-of-tubal-cain-an-exclusive-interview-with-nightbringer/

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    C'est beau mais je trouve le boulot de Denis Forkas plus honnête et érudit. Là ce Herrerias me fait penser à une version plus fourre-tout. Après, autant la pochette du Morbus Chron est daubée, autant les deux sus-cités complimentent plutôt bien ce genre de musique ; j'attendrai d'en avoir vu cinquante autres avant de m'avancer sur l'idée d'une "mode" actuelle. (Et puis maintenant qu'on sort enfin des pochettes "forêt en noir et blanc", on ne va pas commencer à se plaindre)

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Oui, je m'y connais pas assez pour les caser dans une étiquette déjà établie... Neo symbolistes, ça existe ? Car y a du Spare et du Redon chez les deux, ça se répète mais c'est beau.

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Bizarre ce David Herrerias, son style est une copie conforme de celui de Denis Forkas Kostromitin.