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Morbus Chron › Sweven

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ribosome      samedi 20 décembre 2014 - 18:19
Jesuis      mardi 18 novembre 2014 - 14:04
Rastignac      mardi 18 novembre 2014 - 09:35
taliesin      vendredi 27 février 2015 - 11:38

cd • 10 titres • 52:42 min

  • 1Berceuse03:18
  • 2Chains04:49
  • 3Towards a Dark Sky07:49
  • 4Aurora in the Offing05:01
  • 5It Stretches in the Hollow05:10
  • 6Ripening Life06:46
  • 7The Perennial Link05:16
  • 8Solace02:14
  • 9Beyond Life's Sealed Abode05:41
  • 10Terminus06:38

informations

Produit par Morbus Chron et Fred Estby. Enregistré au Gutterview Recorders, automne 2013. Masterisé au Tube Mastering.

Sorti en CD et supports vinyles multicolores chez Century Media.

line up

Dag Landin (basse), Adam Lindmark (batterie), Robert Andersson (guitare, voix), Edvin Aftonfalk (guitare).

chronique

Morbus Chron a sorti cette année un nouvel album. Je lis “death metal”, “psychédélique”. Deux bonnes raisons de m’intéresser, je m’écoute ça ! Bon, ça commence avec une Berceuse avec des guitares desert rock à la euh…, ah la pas “groupe de death”, ni groupe de rock psyché. Bon. S’ensuit une montée dix fois plus courte qu’un crescendo de Godspeed You Black Emperor, et arrive une succession d’”explosions” un peu téléphonées. Bien. Bon. Ah, vocalises qui arrivent, lalala lala, ah, un autre palier, pouf, en fait c’est du court mais long, du court qui traîne en longueur ? Je commence à douter. Deuxième morceau, allez, ça continue dans un truc à la Zorn du désert, à la Ribot perdu dans un groupe de death ? La guitare commence à s’électriser, je commence à bailler… Ah, un plan death metal! Une voix qui souffre un peu comme chez Gorguts. Question : le death doit-il être progressif ? Le death se mélange-t-il à l’huile d’olive ? En tout cas, j’attends toujours la psychédélie, je me sens toujours coincé dans un refrain instrumental à base de trois notes, ça repart tranquillement puis la batterie va enfin s’énerver, les cris de fous reviennent au premier plan, un peu trop, en fait, ça m’énerve. Cela continue sur des plans entendus dans des groupes de prog et de death technique, on est pas dans l’éloge du bide posé sur le comptoir, plutôt dans le cours d’astronomie pour les nuls à l’ENS. Re-break à la guitare claire assez anecdotique, parce que, comme dirait Dylan Carlson, “la note”. Ben oui, la note! Faut la laisser respirer, ou lui couper les bras, comme un bon boucher, parce que si on se rate, y a des bouts d’os ! Troisième mouvement, guitare claire, mélodies assez banales, je cherche encore où est le phénomène de la presse musicale du moment… en fait, j’ai l’impression que, si un métalleux veut sortir “de son carcan”, il lui faut jouer autre chose. Pourquoi pas de la country ? C’est plus sympa que de reprendre des morceaux de Rush vu de profil ? Et puis là, toujours cette voix, j’y arrive pas, quand le son est pas assez épais derrière, ça fait comme une grosse saleté sur la tête de Marilyn, y a trop de contraste. Petite cavalcade, un deux trois, trois deux un, deux deux deux, tinlinlin, tinlinlin, il est 23h28. Tiens des synthés. O Dieu de l’éclectisme et de l’interdisciplinarité, insuffle quelque chose sur ma réception, je capte pas, ça me frustre ! Gorguts, sort de ma tête ! Et, revoici la guitare qui démange parce qu’on la gratte un petit peu. Je commence à la haïr, j’aurais dû refiler le bébé à un spécialiste de prog, je me suis fait avoir par les étiquettes et la chronique précédente del Yog Sothoth, nyaaaar… pfff. Allez, encore une autre alternance de riffs, en fait, l’album est très instrumental. Allez, oui, alleeeeez, on laisse les notes en l’air pour entamer encore un bout de blasts, ah non, un hommage à Rocky III, ah non une cover de Maiden, ah, non. Non ? L’intention est de perdre l’auditeur ? L’auditeur qui a vu les tags “death metal” et “psychédélique”, et en petit écrit en dessous “progressif” (moi) ? Ne suis-je pas ASSEZ pour Morbus Chron ? La faute que j’aime pas trop les infusions puissantes de prog dans le death, que j’apprécie moyennement les milk-shake avec trop de bouts de banane dedans ? Chuck, t’as débranché la Metal Blade (ah, ce que c’est mou ces moments répète guitare claire... ) ? Es-tu là? Pourquoi nous as-tu abandonné ? 23H41. On arrive à la moitié de It Stretches in the Hollow. Peut-être faut-il écouter cet album pendant son sommeil ? Le problème : ça me réveillerait. OH! un morceau un peu danse martial black à la Gorgoroth (avec beaucoup moins de grain). Voilà ce qui manque : du grain, bondieu ! C’est du death, ou non ? Il nous faut de l’épaisseur même si on fait des arpèges à la Rage ! Pouuuu… tiens, la rengaine du début qui revient, ils se font des clins d’oeil dans leur disque même, marrant. Quel est le concept derrière tout cela en fait ? J’attends ma surprise, j’attends la joie, peut-être arrivera-t-elle en lisant un mémento pondu par le label… Non, je vais plutôt lire les paroles. Ça parle de voyage astral (enfin, la pochette est assez parlante…) ! Alors, pour ceux qui ne connaissent pas la collection J’ai Lu Aventure Mystérieuse, les voyages astraux seraient une capacité, pendant le sommeil, à se balader hors de soi. Cool, non ? Le problème, c’est : qu’est ce qu’on en fait de cette balade ? C’est un peu comme le loto, qu’est-ce que vous feriez ? (sais pas moi). Ben si : n’importe quoi ! Par exemple vous me feriez patienter jusqu’à la fin de Ripening Life… merde, je commence à être accroché. Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est pourtant toujours la même chose, alternances d’accords tous propres et d’arpèges clairets, puis un petit peu saturé, puis moments qui s’étirent… ben voilà, parce que je crois avoir fait le matching / merging, on parle de rêve ici, de sommeil, de trucs qui règnent au cœur de l’oignon du cosmos interne, une vision de la parapsychologie avec perfectos et cheveux longs, with swedish accents, un mini Bardö Thödol… en accéléré, un moyen-métrage dont le climax se trouve, à jeun, dans ce Perennial Link, lorsque j’entends maintenant ces cris hurlés au bout de la rupture de cordes vocales comme des élans de réjouissance. Ce disque est une initiation, c’est rébarbatif au début, et puis on rentre dans le moule proposé, et je suis maintenant encore plus perdu, mais, et c'est là la différence, je suis enfin content, et je vois le puzzle prendre forme ! Je dirais pas, bien sûr, que ces mecs révolutionnent quoi que ce soit, mais quand même, juste pour le geste, sortir ceci après avoir appâté tous les assoiffés de Dismember brûlant leur cierge au dieu du death metal “c’était mieux avant”, je dis chapeau ! Conclusion ? Morbus Chron mérite son écoute, peut s’apprécier dans des états j’imagine divers et variés, [attends, pardon] Putain j’arrive même à kiffer cette guitare un tout petit peu flamenca, j’ai plus envie que ça s’arrête ! Vous vous souvenez le Seigneur des Anneaux ? Comme le début est chiant à lire ? Avec ces généalogies, tous ces personnages qui sortent de partout ? Cette histoire qui décolle pas ? Fin du premier tome, vous vous demandez ce qui va se passer, vous achetez la suite. Début du Retour du Roi, vous avez plus envie que ça se termine… alors, je disais… (merde, ces paroles sont trops cools, ils sont en train d’arriver au boss de fin de leur Soi Véritable : “How could anyone know true beauty, when this sight is only mine? And how could anyone go astern, having seen creation's unrivaled prime? I assemble my body, I focus my mind to take the final step and leave everything behind”). Ah. Mince. En fait, la dernière épreuve qui est racontée ici c’est juste la mort… quoi de plus beau ? Quoi de plus aventureux que la mort finalement ? La plus belle virée de notre vie comme dirait Bill Hicks, racontée ici par un groupe de death metal, comme une petite nouvelle, ou un poème ! La liaison du banal et du sublime, le choc des traditions, et, hop, générique de fin, Terminus. Je suis ébahi. Je ne sais plus quelle note donner… je veux réécouter ce disque, la deuxième, puis la troisième écoute le parent de perles magnifiques alors que je ne voyais qu'ennui il y a deux heures. Encore, j’en ai besoin. Aidez-moi. PS : au bout de dix heures d'écoute, 5 boules et demie.

note       Publiée le mardi 18 novembre 2014

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Et renaît sous le nom de Sweven.
    https://sweven.bandcamp.com/

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
    avatar

    Le groupe vient de splitter.

    Reverend Wizard Envoyez un message privé àReverend Wizard

    c'est vraiment pas mal en effet sur certains plans tu te dis ils se foutent vraiment de ma gueule, cool et grotesque surement ces gars sont fanatiques de spectral sorrow l'album