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Blood Of Kingu › Dark Star on the Right Horn of the Crescent Moon

vinyl 33t • 9 titres • 40:44 min

  • 1Crowned Scarlet Moon Is Waiting for Eclipse05:28
  • 2He Who Is Not to Be Named05:38
  • 3Mother Hydra05:21
  • 4Enshrined in the Nethermost Lairs Beneath the Oceans06:34
  • 5Red Star on the Path of Ea00:49
  • 6Sigil of the Watcher05:31
  • 7Prayer to the Gods of Night01:52
  • 8The Bringer of Pestilence04:24
  • 9The Cycle Returneth05:07

informations

Enregistré en février 2014 au Viter Musk, Kharkiv, Ukraine.

"Molten sun incinerates harvests, fruit rot in blooming gardens, the desert wind brought the stench of disease and pestilence and water blackened in rivers, going into the cracked soil. Ancient flame burns in unholy temples of Acheron et tremble the serpentine bottomless catacombs of Stygia Drown in blood cursed skies of blasphemous Babylon. Nineveh, once the fallen, raisens in hatred to gods. The cycle returneth , solar crown darkens and the universe will reap grief of fallen stars." Sorti également sous forme CD chez Season of Mist.

line up

Krechet (basse), Roman Saenko (voix, guitare), Thurios (guitare), Vlad (claviers), Yuriy Sinitsky (batterie).

chronique

Blood of Kingu chez Guts of Darkness, chapitre deux ! Après la chronique du premier, la chronique du dernier ! J’allume ma torche, mais je ne vais en tout cas pas illuminer grand chose dans cette obscurité, j’aurais pas fait le tour de tout ce qui est caché, occulté, derrière le rideau, mais c’est fait exprès, c’est de la musique qui se présente comme ésotérique. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, le nom du groupe résume bien son histoire : le mythe babylonien dit que le dieu Marduk ait mis à mort le Dieu Kingu après une baston de tonnerre de Dieux pour savoir qui aurait la plus grosse, et qui l’aurait tranchée… le sang versé par cette exécution engendrera l’humanité, et par ricochet Blood of Kingu (le groupe), expulsé de son giron par son père métabaron Roman Saenko (Hate Forest, Drudkh, entre autres). Leur musique bien primitive se veut nimbée d’un nuage de feu de sapin, dans une hutte où il fait trop chaud, genre cabane bas de plafond de chamane dans la steppe ukrainienne, dans ces bois chantés par Jonathan Littell, dans cet endroit où les forces se déchaînent, entre Ouest et Est, où les réminiscences de beaucoup de milliers d’années d’humanité arrivent dans les sillons de ce disque et des labours sous la neige. D’ailleurs, le disque, visuellement, est un bien joli objet avec les coins arrondis, un peu comme les vieux disques de musique classique de chez Pathé, pas de livret, toutes les informations sont peintes ou incrustées dans un carton rigide dont une représentation du Kingu en question, j’imagine. La musique elle est black metal sans aucune tergiversation (ouf, pas de nouveau sous-genre, ah, ça fait du bien parfois, non?). Elle est également solennelle et toute enfumée d’un feu d’épineux piquant hein, fini la déconne sous cannabis là! Ça rigole pas, et au bout de quelques minutes on sent arriver, encore, ce truc épais et trouble, qui s'installe dans les canaux subtils de votre corps, c’est fort, car leurs épisodes, rites / moments incantatoires sont assez longs MAIS particulièrement bien dosés pour pas vous endormir ! Par exemple, la voix peut vraiment rester longtemps en retrait en laissant les mélodies des guitares s’exprimer, et réaliser un bercement adéquat. Le disque va ainsi alterner les enfilades de blasts avec quelques coups de timbale, des pauses plus méditatives, dont une qu’on croirait sorti d’un vieil album de Neurosis. La première face se termine sur un chant qui ressemble de loin à un appel de muezzin, ou à une trompette tibétaine encore (les grandes qui ressemblent au gaffophone de Gaston pour ceux qui n’écoutent pas des rituels de Mahakala au p’tit déj.). Je retourne la galette, ça re-blaste, ça re-timbale, ça marche au pas, à la légionnaire, lentement, et là l’amateur de metal va headbanguer, sûr et certain. Et blam cette voix de Mastodon (l’animal hein) qui te brame dans la gueule, et reblaste, et reparti pour une invocation de plus en plus vivifiante, jusqu’à encore un bout de méditation avec les trompettes au loin. Sachez, de toute façon, que vous écouterez du Blood of Kingu sur ce Blood of Kingu, avec toujours de temps en temps des chants de gorge à la tibétaine, ou à la Attila Csihar (ou à la Rastignac le matin quand il s’égosille avec son bain de bouche), plus les growls et les riffs sortis de disques de Hate Forest dont ce groupe serait le rejeton ensanglanté. Peut-être un peu court par contre… comme si je m’attendais à un disque 2, mais qui n'arrive pas… peut-être est-ce parce qu’il est bon que j’en veux encore aussi… Autre critique, je m’attendais à une production plus hors du commun, mais j’ai un peu l’impression que ça devient un vœu pieux, et que le son du studio se transforme, comme le pinard, en un truc “plus petit dénominateur commun”, pour ravir le maximum de bouches présentes quoi… Pour résumer, hein, hop, voici un album pour vos soirées de pratique magique solitaire, pour toute pratique solitaire en fait, tellement c’est enivrant, et un disque aéré malgré la densité du propos. Mais en trop court.

note       Publiée le dimanche 16 novembre 2014

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commentaires

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Je découvre petit à petit ce troisième album et plus ça va, plus j'ai le même constat que toi. Ca reste efficace et donc bien massif, mais moins bien senti que les deux premiers pour l'instant...

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Efficace, mais aussi le moins inspiré des 3. Pas forcément une mauvaise chose que ça s'arrête là.

Note donnée au disque :       
Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Massif !!

microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

Je sais pas si c'est très pertinent mais Xazraug (projet d'un bassiste/guitariste exerçant notamment chez gorguts et krallice) a sorti un truc carrément rituel black metal qui fait du blood of kingu, en pas tibétain, mais en plus intrinsèquement cohérent. S'il y en a que ça peut intéresser.. Hésitez pas à skip la 1ère piste si les chœurs féminins vous dérangent.

Ellestin Envoyez un message privé àEllestin

Je vais y jeter une oreille réceptive sur la foi de ton passionné pavé. Le second album m'avait laissé tout tiède après des débuts plus qu'encourageants et en coups rageurs.