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Longhome studio, mars-avril 1992
Nick Holmes (chant), Greg Mackintosh (guitare), Aaron Aedy (guitare), Stephen Edmonson (basse), Mathew Archer (batterie)
Difficile exercice que la chronique de ce "Shades of god" tant on tient le disque charnière du groupe. Et oui c'est dès cet album (et non sur "Draconian times" ou "One second") que le groupe entame son premier virage à mon sens. Le groupe quitte définitivement ses aspects death et doom pur pour se lancer dans une musique pronfodément heavy, pesante aux ambiances poisseuses et mélancoliques. Le souci avec ce disque, c'est qu'il se montre sérieusement atypique dans le type de composition du groupe. Les morceaux sont longs, complexes, riches en breaks et riffs alambiqués, on sent une véritable recherche dans la construction des morceaux. Seulement voilà, c'est bien la première fois pour Paradise Lost, qui nous avait toujours habitué à des morceaux faciles à appréhender, exercice qu'ils maîtrisaient d'ailleurs à merveille. Sur ce "Shades of god", les morceaux se perdent un peu en longueur et surtout... L'ambiance n'a rien à voir avec ce que le groupe a pu proposer (ou proposera par la suite). La mélancolie n'est clairement pas évidente, sauf au détour d'arpèges clairs, de breaks acoustiques ("Daylight torn") ou d'harmonies bien trouvées ("Your hand in mine"). L'ensemble sonne beaucoup plus poisseux, lorgnant parfois prsque du côté d'un vieux Cathedral pour cet aspect doomy particulier... De mon côté, cela ne me convainc pas du tout, mais pourtant les écoutes répétées finissent par m'accrocher. Ce disque dégage une classe certaine et pourtant le voilà pourri de défauts à mon sens indéniables. "Shades of god" est aussi mou, limite chiant par moments, le chant de Holmes a le cul entre deux chaises (heavy et death) ne sachant pas trop comment se montrer et pourtant... Il est aussi super travaillé ce disque, avec des montées bien senties, des riffs originaux, les plus alambiqués du groupe d'ailleurs. Les leads sont toujours caractéristiques du groupe, Holmes entame son évolution vocale, la rythmique est ultra basique, la basse est bien présente et pourtant, on sent poindre quelque chose de nouveau. L'album du changement, une charnière je vous disais. Et puis tout de même... Il y a "As I die" !! Dans le genre tube interplanétaire, en voilà un qui se pose en leader. Voilà bien Le morceau de Paradise Lost. Clairement calibré "hit" avec sa structure en couplet/refrain, ce morceau dégage quelque chose d'unique qu'on ne retrouve justement pas sur le reste de l'album (d'où ma note d'ailleurs). Une accroche, une tristesse palpable, tragique que ce morceau a su parfaitement mettre en avant, et ce avec une facilité déconcertante. Un morceau qui justifie d'ailleurs sans soucis l'achat de l'album. Dommage donc pour le reste de l'album qui alterne trop à mon goût entre éclairs de génie ("Your hand in mine", "Daylight torn", le final de "The word made flesh" avec ce côté force tranquille et surtout "As I die") et ambiances chiantissimes. Heureusement pour nous "As I die" préfigure de la suite...
note Publiée le samedi 21 janvier 2006
Note moyenne 33 votes
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Je l'aime encore bien celui-là, et de fait quel single que cet 'As I Die' ;-) 4 boules 1/2 !
Plutôt d'accord avec la chronique. C'est sur ce disque que PL entame son évolution, celle qui mènera le groupe à son apogée avec "Draconian Times". Cela étant, on a le droit aux balbutiements avec un album imparfait, poussif. Après le magistral "Gothic", premier climax du groupe et oeuvre majeur du doom/death, ce "Shades of God" apparait comme très faible et peu intéressant. La suite sera bien plus substantielle.
pas mieux
ursin