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Compilations - Bandes originales de films › Lost Highway

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p2h      mardi 2 décembre 2014 - 18:17
E. Jumbo      jeudi 20 novembre 2014 - 18:11
Thirdeye      vendredi 10 février 2023 - 18:27
GrahamBondSwing      mardi 22 mars 2022 - 21:33
Shelleyan      dimanche 4 décembre 2016 - 20:27
Aladdin_Sane      dimanche 4 décembre 2016 - 12:22
SEN      jeudi 20 novembre 2014 - 12:37
Rastignac      jeudi 20 novembre 2014 - 02:36
Raven      samedi 22 novembre 2014 - 11:06
Dead26      jeudi 20 novembre 2014 - 20:15
Nicko      lundi 5 décembre 2016 - 15:33

cd • 23 titres • 72:09 min

  • 1David Bowie - I'm Deranged02:37 [Edit]
  • 2Trent Reznor - Videodrones; Questions00:44
  • 3Nine Inch Nails - The Perfect Drug05:15
  • 4Angelo Badalamenti - Red Bats With Teeth02:57
  • 5Angelo Badalamenti - Haunting & Heartbreaking02:09
  • 6The Smashing Pumpkins - Eye04:52
  • 7Angelo Badalamenti - Dub Driving03:43
  • 8Barry Adamson - Mr. Eddy's Theme 103:31
  • 9Lou Reed - This Magic Moment03:24 [Reprise de The Drifters]
  • 10Barry Adamson - Mr. Eddy's Theme 202:14
  • 11Angelo Badalamenti- Fred & Renee Make Love02:05
  • 12Marilyn Manson - Apple of Sodom04:27
  • 13Antônio Carlos Jobim - Insensatez02:53
  • 14Barry Adamson - Something Wicked This Way Comes02:55 [Edit]
  • 15Marilyn Manson - I Put a Spell on You03:31 [Reprise de Screamin' Jay Hawkins]
  • 16Angelo Badalamenti - Fats Revisited02:32
  • 17Angelo Badalamenti - Fred's World03:01
  • 18Rammstein - Rammstein03:26 [Edit]
  • 19Barry Adamson - Hollywood Sunset02:01
  • 20Rammstein - Heirate Mich03:03 [Edit]
  • 21Angelo Badalamenti - Police01:40
  • 22Trent Reznor - Driver Down05:18
  • 23David Bowie - I'm Deranged03:48 [Reprise]

informations

Produit par Trent Reznor.

line up

Barry Adamson, Angelo Badalamenti, David Bowie, Marilyn Manson, Nine Inch Nails, Rammstein, Lou Reed, Trent Reznor, Smashing Pumpkins, Antônio Carlos Jobim

Musiciens additionnels : David Lynch (percussions 7), Bob Sheppard (saxophone 4), Ernest Hamilton (basse 4), Ralph Penland (batterie 4), Ronald Brown (sax bariton 4), Henri Kranen (sax bariton 4), City of Pragues Philarmonic (5), Peter Richards (basse 7), Samuel Richards (guitare 7), Norris Webb (orgues 7), Tra Siegel (guitare 7), Graham Hawthorne (batterie 7), Robert Muller (claviers 7)

chronique

Les lignes jaunes au milieu de la route qui défilent implacables, dernière station avant le néant, et Bowie, dérangé mais revenu à lui-même par la grâce d'un ange industriel. Une respiration dans l'ombre, la menace sourde sous les draps, des doigts fins et anguleux qui se glissent sous un cerveau cramé, sans espoir de lui apporter le moindre soulagement. Trent Reznor en fantôme de l'Opéra, DJ mixant pour un parfait cauchemar. Les clubs de jazz où la paranoïa pousse le sax de velours bleu du film noir jusqu'au free délirant, coup de fil dans le vide qui résonne dans une maison inhabitée. Et Badalamenti en maître de cérémonie aussi voluptueux qu'inquiétant quand il ambiance des déambulations dans les coins les plus purement opaques d'une demeure-cerveau hantée par une créature invisible, surveillant un couple d'amants en train de dormir. De dormir ? Vraiment ? Dors-t-elle réellement cette élégante à la beauté dure qui s'évanouit derrière les angles de la construction, cette brune un peu froide qu'un masque d'horreur vient recouvrir au beau milieu de la nuit ? Quelque chose de terrible vient dans ta direction, au milieu de cette fête bien californienne, dans cette villa digne d'un pornographe, au chic entretenu, où le lounge mêlé d'acid-jazz qui a tellement marqué l'époque de Barry Adamson s'interrompt soudain, comme effacé de la bande son par l'irruption d'un homme mystère, un trou noir dans le cadre. "Nous nous sommes déjà rencontré, n'est-ce pas ?" "Non, je ne crois pas. Où ça ?" "Chez vous, vous ne vous souvenez pas ? D'ailleurs, j'y suis en ce moment même." La scène la plus terrifiante qui soit, quand le cauchemar se matérialise au milieu du salon. "C'était un plaisir de parler avec vous." Des visages comme des masques, des vidéos de plus en plus intrusives, prises à l'intérieur de la maison, à l'intérieur du cerveau. Renee découpée en morceaux. En prison. Prise de tête. Changement de tête. Avec des bouts d'une mémoire ancienne qui demeure, restée bien à la cave. Ca recommence et c'est le dub de Badalamenti qui envoute, c'est un sortilège ou quoi cette affaire ? Qui c'est ce jeune gars aux parents trop terrifiés pour lui dire *ce qui c'est passé ce soir là*. Y a de quoi avoir une boule dans la gorge et cette citrouille de Billy Corgan et son groupe alors électronique peuvent pousser la mélopée mélancolique. De la labyrinthique construction d'architecte et ses recoins indicibles au pavillon de banlieue et ses araignées au plafond. Et parfois, quand la migraine passe, le cortex et son corps languides au jardin, Carlos Jobim pour les congés maladie. Et puis retour au boulot. Dans un garage. Ah oui, l'Amérique, dans tout ce qu'elle a de plus mythique, ses grosses bagnoles et ses gangsters, et Adamson qui donne des ailes à Mr. Eddy, qu'il faut pas faire chier avec les points de permis. Surtout, surtout ne pas lui sucer les roues. Jamais. Mr. Eddy est un type dangereux. Quand il confie sa carrosserie au jeune garagiste, c'est bien sûr sa voiture, mais certainement pas ce qui en descend. Un moment magique, Alice la blonde aux seins aussi pointus que ses talons, la vamp absolue, la fille qu'il faut pas toucher. Lou Reed se charge de la légende, du mythe, en s'y frottant lui même, en reprenant du standard. S'y frotter à la peau d'Alice, il ne faudrait pas. Impétueuse jeunesse. Belle à mourir la nana du gangster. Un plan classique, un plan foireux, "je t'aime, fuyons ensemble, je sais où trouver de l'argent. Mr. Eddy est un salaud, il m'a fait faire un strip devant ses sbires." Pas le choix, menace d'une arme. A poil Alice. Et Marilyn, figurant dans un coin, éructant le sortilège de Screamin' Jay Hawkins, décidément il y a trop de vaudou. "Vais pas me démonter, au risque de me faire démonter. Le regard bien planté dans celui de ce gros porc, et que je fais tomber ma robe." Elle était pure Alice. Quand ils font l'amour, elle et Pete, le jeune garagiste s'appelle Pete et pas Fred, Badalamenti les caresse de ses cordes tragiques, et puis plus tard, comme en interlude, instants en suspens, toujours ce ton jazzy de grand film noir. Avec des morts, le crâne fendu en deux par une table en verre. Très chic. Très design. Vais vomir, me sens mal, on avait pas prévu ça. Et elle me dit que c'est MOI le responsable. MOI ! Fred ! Non, Pete ! Moi c'est Pete ! Elle est dure et froide, comme Renee. Je ne connais même pas cette Renee sur la photo. Et c'est qui cet homme qui m'a prédit ma mort au téléphone ? Mes parents n'ont jamais réussi à me dire ce qui c'était passé ce soir là, comme si ils avaient trop mal, mais il y avait *un autre homme avec moi* Je vais gerber, où sont les toilettes, j'entends des horreurs et ces gros bourrins de Rammstein qui martèlent mes tympans. Je vois Alice dans le miroir, qui se fait baiser dans tous les sens, comme une diablesse. Ou bien c'était Renee qui se faisait prendre, de l'autre côté Alice c'est Renee. Faut fuir. Dans le désert. Y faire l'amour. Alice est nue. Où est passé This Mortal Coil ? Où est passé Alice, qui m'abandonne devant cette cabane sur pilotis ? Et l'homme est là. Celui que j'ai croisé dans la soirée, moi, Fred. Il a tout vu, il me montre tout. Cette salope d'Alice qui se fait défoncer par derrière, à grand coups de grosses bites qui tabassent comme les allemands de Rammstein, encore, encore, encore. Dans les films dégueulasses de Dick Laurent, ou de Mr. Eddy plutôt, car Dick Laurent est mort. Je le sais bien, c'est moi qui l'ai buté. Et dans le désert, échapper à la police dont les feulements de cordes de Badalamenti étirent les sirènes jusqu'à un grotesque ralenti. Faut repasser chez moi. Faut se mettre au courant. Et puis fuir, reprendre la route, l'archange Reznor qui veille sur tout ça depuis le début reprend les manettes, juste pour m'exploser la tête. Les lignes jaunes au milieu de la route défilent implacables. Bientôt le néant. Ne reste plus que moi et Bowie, dérangés.

note       Publiée le jeudi 20 novembre 2014

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    bubble Envoyez un message privé àbubble

    je rebondis sur la blague de Raven.... j'aurais dit 22 ans et 9 mois pour être "correct" ;-) ... Sinon dans le film la BO est bien .. mais je n'y trouve pas grand intérêt comme ça en dehors . Un peu comme toutes les BO qui utilisent des titres existants de différents groupes etc ..

    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    En me vautrant devant la télé hier soir, moite de sueur, je suis tombé sur ce film. Intrigante à souhait, la première partie (avec Bill Pullman) m'a bien tenu en haleine. Par contre la deuxième partie (avec le paltoquet au charisme d'huître) était particulièrement chiante. J'ai failli décrocher mais ma curiosité morbide a été plus forte. Pas compris grand chose au final mais ça ne me dérange pas. Au contraire, j'aime bien sortir d'un film troublé et avec plus de questions que de réponses. La BO, bof bof. Par moment elle sonnait vraiment datée.

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    Apprends à aimer, toi.

    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Cage avait 4 ans 33 mois d'avance sur Florent Pagny question style.

    Note donnée au disque :       
    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Laura Dern est tellement géniale dans Inland Empire. C'est une actrice expresssioniste là-dedans. Quant à Nichos, Lynch prend ce grand déglingé et en tire la subtsantifique moëlle de la bullshit romantique américaine à la James Dean : "Ceci est mon blouson en peau de serpent. C'est le symbole de ma liberté." Et puis l'usage de Wicked Games. Ah mais attend, on est pas sur la bonne chro là. Merde ! Personne n'a chro la BO de Wild at Heart !