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Halla / Anal Blasphemy › Slave of the Impaled Prophet

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dimegoat      dimanche 11 janvier 2015 - 14:00

7" • 2 titres

  • 1Anal Blasphemy - Impaled Muslim Prophet
  • 2Halla - Slaves of Islam

informations

line up

Anal Blasphemy : Molestor Kadotus (voix, guitares, basse) ; Halla : Nefath (Basse), Indar (Voix et guitare), Khanzab (batterie)

chronique

Le black metal, pense-t-on, est une histoire d'églises brûlées. Un musique de prolos scandinaves que l'ennui pousse à vouloir déranger l'ordre établi par des provocations religieuses afin de... et bien, de passer le temps, certainement. Ennui transposable dans le terroir français, fleuron des problématiques bien plus malsaines encore que dans ces confortables citées nordiques au taux de pauvreté incroyablement bas : consanguinité, pédophilie, j'en passe. Dans l'imaginaire collectif, le black metal est anti-catholique, anti-chrétien, on y encule volontiers Jesus Christ, on éventre des nonnes, on veut que tout brûle, l'être humain est un déchet, nihilisme, solitude, dépression, etc... On s'imagine assez mal que le black metal puisse réellement s'exporter dans des pays assez éloigné des préoccupations de notre Père. Et pourtant. En Iran, existe bel et bien ce two man band nommé Halla. Autrement dit Allah, à l'envers. Ici on commence à mesurer la dimension politique, trop souvent absente du black metal européen (on est d'accord, les conneries d'extrême droite, néo-nazie et compagnie ça ne compte pas) ; une dimension couillue. Point de folklore, malgré l'iconographie de rigueur : les mecs derrière Halla risquent leur vie rien qu'avec le nom de leur groupe. Se déclarer « anti-islamic » (« slaves of islam ») est passible de lapidation. Y'a qu'à regarder la pochette, qui se ferait se retourner une armée de Mollah dans leurs tombes (ça et les cochons marqués du croissant islamique, ou la fille voilée à poil, ou ce sample de porno, ou...). Pour tenir la route sur une telle position, inutile de vous dire que la musique d'Halla touche à de la haine la plus viscérale : du haut de ses courtes cinq minutes (le groupe n'ayant encore jamais sorti de longue durée, sans doute est-ce légèrement difficile à réaliser), le mot primitif devrait trouver chez vous de nouvelles acceptions. Hyper répétitif et neuneu, avec des vocalises totalement arrachées, des riffs à l'ancienne qui tournicotent pour un titre légèrement bâclé dans les caves de Téhéran, Halla devrait faire mouche dans toutes les églises de Navarre. Anal Blasphemy, le Finlandais, ouvre sur une prière coranique sur fond de gruik et déferlement plus classique d'un black mayhemien teinté de punk. Mais vous auriez compris que ce n'est pas pour parler de lui que j'écris cette chronique, mais bien pour ouvrir la porte à ces oubliés de la force extrême du Moyen Orient.

note       Publiée le dimanche 9 novembre 2014

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Il me paraît assez logique que les mecs et madame au chant surtout ne cherchent pas à montrer leur tête et cachent leur identité au maximum vu ce qu'ils peuvent risquer...Toujours est-il que cet album est une pure merveille, ce mélange de black et d'ambiant arabisant me ravit au plus haut point, je DOIS le trouver en physique celui-là ^^

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Et de ceux et celles qui s'exilent parce que si ils repassent les frontières, boum, prison. Et des cinéastes qui sont interdits d'exercer et qui tournent clandestinement et envoient leurs film à l'étranger dans des clefs USB cachées comme des microfilms. Les Gardiens de la Révolution, c'est pas la marrade.

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    L'Iran a peut-être une histoire millénaire, ça n'empêche pas des femmes d'être emprisonnées parce qu'elles ont enlevé publiquement le voile. Imagine alors le sort de membres athées d'un groupe de beumeu.

    No background Envoyez un message privé àNo background

    J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de fantasmes sur ce qu'il se passe en Iran, pas sûr que ce soit un régime si totalitaire (ce n'est pas l'Arabie Saoudite, un groupe de tribus unis par la force, mais un pays qui a une histoire millénaire). Mais bon, c'est clair que la religion a une place centrale dans leur vie contrairement à ici. Enfin Yog a raison, on est sur un site de musique pour parler musique. Que le contexte joue sur le contenu, c'est à l'appréciation de chacun.

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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    Accessoirement : "Seeds of Iblis claims to be a four-member group from Iraq, but many aspects of the band's lineup and history have been questioned as dubious. Photos of the band members have been plagiarized from a number of sources, including promotional photos by Norwegian black metal band Vulture Lord, and from a photo set by Mexican photographer Raúl González."