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Incantation › Dirges of Elysium

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born to gulo      mardi 21 juillet 2020 - 18:41
surimi-sans-mayo      samedi 18 juillet 2020 - 21:59
Rastignac      lundi 17 novembre 2014 - 20:12
Karamazov      jeudi 24 août 2017 - 02:23
EyeLovya      samedi 6 novembre 2021 - 11:30

cd • 9 titres

  • 1Dirges of Elysium/Debauchery
  • 2Bastion of A Plagued Soul
  • 3Carrion Prophecy
  • 4From A Glaciate Womb
  • 5Portal Consecration
  • 6Charnel Grounds
  • 7Impalement of Divinity
  • 8Dominant Ethos
  • 9Elysium (Eternity Is Nigh)

informations

Enregistré au Bad Back Studios, au Subspecies X Studios et à Enslaved Sound Productions, Pennsylvanie.

D'autres éditions en cd digipack et vinyle sont disponibles chez listenable records.

line up

Alex Bouks (guitare), John McEntee (guitare, voix), Kyle Severn (batterie), Chuck Sherwood (basse)

chronique

Il reste un peu d’espoir, ne pas laisser tomber, il fait beau vivre, qui vivra verra, et caetera… ça en fait des expressions pour se dire que ça ira mieux finalement ! Et ben, ce qu’Incantation va vous dire encore une fois sur ce Ne disque c’est : “non petit, y a plus d’espoir, t’es malheureux comme une pierre et on vit foutrement mal!”. ARGGH ! mais que répondre à ces injonctions de léviathan joufflu ? “Incantation, tu peux pas test dans la négativité?” Ben oui, ben non, et c’est ça qu’est bon, sinon je n’écrirai pas ma bafouille ici sur leur nouveau jet de semence fumigène. Que dire de l’objet qui nous intéresse après cette pauvre introduction automnale ? Il est tout d’abord le fruit d’un des meilleurs groupes de death metal actuel à mes yeux, avec une histoire digne d’un Napalm Death niveau changement de line-up - seul le guitariste John McEntee restant accroché à son sceptre malgré les bourrasques de l’intérim antéchristien. Fondé en 1989, ayant sorti une pelletée d’albums dont le blasphème égale la brutalité, le groupe, presque un collectif à ce niveau de partage des tâches sort en cette fin d’année 2014 un album, chers auditrices, rédacteurs et sniffeurs de la NSA d’une violence et d’une lourdeur qui sauront pallier vos manques de remontrances gutturales. Mitonné de chants caverneux bien standardisés pour le genre pratiqué, tenus ici par notre John titanesque, de riffs empruntés à un avatar de Bach à cornes copulant avec Kerry King et surtout de décélérations ultra-brutales cernés de breaks binaires qui feront honneur à vos nuques endolories, l’œuvre ici présente me semble faire la synthèse de l’ambiance coups de marteau dans la tronche d’un Bolt Thrower, d’une dynamique de rouleau aplatissant toute idée de bonne conscience et de sainteté qu’on peut retrouver chez Immolation et celle d’un doom funéraire qu’on pourrait humer dans les contrées australes… un peu à la Asphyx dans l’intention “on bourrine, on respire, et subconscient et inconscient, et deux conscients, et on ralentit, et... on crève!”. Bien difficile au final de donner des indices de similarité car je trouve que le groupe a une patte de cerbère particulièrement propre à lui, et finalement bien assez fraîche pour ma gueule fumante sous les 28 degrés celsius de ce mois d’octobre infernal - même si les grands anciens sont invoqués comme toujours, Tom G. Warrior en tête avec ces intros “le doigt qui remonte un peu sur la corde de mi sous-accordée” qui vous rappelleront quelques souvenirs de ces folles années 80 ! Gonflé de variations qui feront passer toute seule votre croisière en terre impie et vous feront jeter toutes les références suscités à la flotte pour profiter du paysage, super costaud dans sa construction et d’une intention clairement malfaisante, ce Dirges of Elysium réunit donc quelques ingrédients qui pour moi signent la réussite d’un pavé luciférien : bonnes intentions (hem…), pesanteur d’une ambiance qui vire parfois à la martialité et une dose d’hypnose qui pourrait me transformer en soldat de Bélzébuth pour pas grand chose là à force de repeater l’incantation - cf. surtout le dernier morceau, comme une messe noire en coda, avec kyrie, dies irae et tout. D’une production enrobée de chocolat malfaisant, l’album ne ravira peut-être pas les fans de sons pleins de poussière et de rouille. La batterie par exemple aurait pu ressembler à quelque chose de plus analogique mais, je vous le dis mes frères, le rendu global de cet album saura satisfaire ceux qui comprennent qu’une volonté bien polie par le travail et un sens du rythme incroyable de maturité et d’efficacité détruira tout complexe de l'auditeur devant le golem ci-devant formé. On pourra creuser dans les sorties récentes pour essayer de se persuader qu’il y a mieux dans les autres congrégations que ce vieux curé Inca, mais là, j’peux vous dire que j’ai maintenant enfoncé dans mon cortex un des très bons albums de death voire de metal tout court de l’année 2014 - si les années grégoriennes ne sont pas trop oxymoresques pour classer un objet aussi anarchiste devant l’œil de Dieu, son fils, son saint esprit et son escroquerie.

note       Publiée le mercredi 22 octobre 2014

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