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Inquisition › Obscure Verses for the Multiverse

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vincenzo      mercredi 21 septembre 2016 - 16:46
akol      mercredi 22 octobre 2014 - 16:53
fc      dimanche 26 octobre 2014 - 17:18
Demonaz Vikernes      mercredi 10 novembre 2021 - 23:00
Rastignac      lundi 17 novembre 2014 - 20:22
Dead26      mardi 13 septembre 2016 - 12:27

cd • 9 titres • 45:53 min

  • 1Force of the Floating Tomb04:38
  • 2Darkness Flows Towards Unseen Horizons03:58
  • 3Obscure Verses for the Multiverse05:39
  • 4Spiritual Plasma Evocation05:21
  • 5Master of the Cosmological Black Cauldron04:44
  • 6Joined by Dark Matter, Repelled by Dark Energy06:11
  • 7Arrival of Eons After04:13
  • 8Inversion of Ethereal White Stars05:41
  • 9Infinite Interstellar Genocide05:28

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par Arthur Rizk. Produit par Alfonso Pinzon. Enregistré au AM Recording Studio, Oxnard, entre le 10 et le 15 juin 2013. Mixé au studio 4, Philadelphie, entre juin et juillet 2013. Masterisé par Maor Appelbaum au Maor Applebaum Mastering Studios, aout 2013.

Première édition en CD, sorti par Season of Mist en 2013. Rééditions vinyle avec une piste bonus. Une réédition cassette chez Inferna Profundus et Season of Mist, et CD chez Mutilation Productions. L'édition chroniquée ici correspond au double LP avec bonus track.

line up

Dagon (guitare, voix), Incubus (Thomas Stevens) (batterie)

chronique

“Pour les fans de Immortal, Marduk, Watain, Darkthrone” nous dit le sticker promotionnel sur la pochette… oulah, comment je vais m’en sortir ? Un peu comme si je disais qu’un disque de James Brown est à conseiller aux fans de funk… d’autant plus que je n’entends guère que de l’Immortal là, surtout dans le grognement “opéré du larynx” du chanteur ainsi que dans son phrasé, le côté diablotin libidineux du Abbath en moins… et aussi dans quelques enchaînements de riffs/blasts à la “avalanche de neige sur ton glacier, va, coquin”. Alors, bien sûr, si vous appréciez les autres groupes ça veut dire que vous écoutez assidument du black metal, et vous devez donc connaitre Inquisition, pas besoin d’écouter Watain avant pour se faire une idée. Inquisition, groupe fondé il y a presque 25 ans en Colombie, auteur d’albums jalons pleins de bonne guitare et de satanisme force 4, duo guitare/batterie exilé aujourd’hui dans un autre endroit pluvieux mais plus froid, à savoir Seattle, Washington, groupe qui peut jouer dans votre bled si vous suivez l’actualité des concerts, en tout cas groupe bien vivant aujourd’hui et qui a sorti en 2013 son 8e album. Toute l’artillerie du parfait sataniste tendance multivers - qui a murmuré Stargate au fond, que je le vire ? - est illustrée dans le livret, avec hexagrammes dans tous les coins, étoile de Satan tracée à l’échelle d’un amas interstellaire, jusqu’aux peintures de guerre ET d’outres tombe de nos deux Dagon et Incubus, auréolés de signes cabalistiques, de cranes ornementaux et d’amplis Marshall. Un texte de Dagon, maitre de cérémonie du groupe, nous explique sa passion pour les théories les plus cool de la physique actuelle comme les trous de ver et la relativité, avec quelques pensées sur les rapports entre science et occulte. On nage donc dans un mix de genres qu’on peut voir par exemple chez des Blood of Kingu, des Absu ou encore des Darkspace, plein de SF sulfurique, avec du Lovecraft qui aurait mangé du Crowley au petit-déjeuner, au mess du Enterprise, une équipe de rinpochés nyingmapa en cuisine, scénario : Hubert Reeves. Côté musique tout court, notons encore le chant calé dans une monotonie pleine de reverb, un peu comme une explication ni froide ni chaude sur comment et pourquoi manipuler cette objet cubique dont la notice précise qu’il ouvre des enfers sado-masochistes où vous passerez deux/trois éternités pendu à un croc de boucher. Côté cordes, quelques surprises peuvent émerger au détour d’un roulement de toms, cf. ce break sur Inversion of Ethereal White Stars avec une guitare complètement post-rock à la Mogwai ! Bon, d’autres références se mélangent comme dans l’introduction du 5e morceau “Master of the Cosmological Black Cauldron” qui rappelle les grandes heures du Metalloche instrumental des trois premiers albums. L’ombre du vieux Hetfield rode dans tous ces arpèges lents enroulés autour de la batterie, guitare qui, quand elle s’émancipe s’exprime avec une espèce d'effet wahwah distordue qu’on retrouve sur les disques de Blut aus Nord par exemple, comme si notre pauvre instrument fétiche était tordu par une pince. Côté batterie, celle-ci sait se taire pendant ces breaks tout guitare, ralentir et accélérer avec une maîtrise pas trop démonstratrice, et c’est tant mieux. Toute cette belle et bien fichue orchestration construit ainsi une atmosphère qui me rappelle plus un clavecin intergalactique enrobé d’éther ou par exemple, visuellement, le film d’Aronofsky avec Wolverine qui se tape un trip multivers entre le Pérou du 16e siècle et un espace intersidéral tout marron et doré rappelant le graphisme du disque - tiens, tiens, le monde est petit… Je reformule : j’ai ici un disque de black metal que je ne trouve pas triste ou haineux mais qui me porte plutôt à la rêverie, et encore, pas la rêverie schwarz à la Baden-Baden Boy devant la mer de nuages, non, plutôt un instant “ô univers insondable, viens-là que je t’ouvre avec mon grimoire plein de formules en sumérien”, perdu dans une galaxie lointaine, environné de vide, d’ennui, et de DVDs de Futurama. Un disque en somme calé dans une vision très fine de la ténèbre qui pourrait paraître insuffisante pour les assoiffés de misanthropie et de colère intense, MAIS qui me satisfait à cette heure là, ici, maintenant - et si je suis bien, qui pourrait ne pas me satisfaire dans un autre coin du multivers, dans cet infini des possibles, toutes choses étant égales par ailleurs. Je pourrais donc respecter l’ultra moyenne d’une telle vision en mettant un méga 3 boules, mais, ma liberté, c’est c’que j’ai d’plus cher, ça sera donc 4 pour l’envie, quand même, d’y retourner.

note       Publiée le dimanche 19 octobre 2014

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Alley je remets la quatrième boule. J'ai été surement trop dur avec ce disque le pauvre petit.

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    3 ans plus tard, et cet album m'ennuie terriblement... j'espère que le groupe redressera la barre avec le nouveau. Décidément, mis à part de rares exceptions (Saint Vitus), c'est dingue de voir le nombre d'excellents groupes qui se viandent au contact de la peste SoM

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    D'ac, je ne comptais pas démo et splits/EP :) La compilation Anxious Death / Forever Under se trouve et vaut largement le coup !

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Je me prononcerai pas sur les goûts, écoutes, lectures et autres compréhensions du disque et de sa critique, mais je précise le "8e album" : Forever Under (certes aussi rare qu'un yéti et c'est une démo) + Sumonning... (certes un split, mais bien longue durée) + Into the infernal... + Invoking... + Magnificient... + Nefarious... + Ominous... + celui-ci. A la rigueur, on peut dire 6+2? :) Je compte pas les singles/maxi.

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    6ème (et pas 8) album du groupe qui n'a toujours pas grand chose à voir avec Immortal, et probablement le moins intéressant car sonne trop comme un Ominious bis en un peu moins bon. ça reste tout à fait acceptable et supérieur à la plupart de la concurrence.

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