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Infest › Slave

vinyl 33t • 18 titres

  • 1Break the Chain0:25
  • 2Pickled0:44
  • 3Sick-o2:26
  • 4Plastic0:45
  • 5Mindless0:47
  • 6Which Side?0:38
  • 7V.Y.O.0:58
  • 8Where's the Unity1:33
  • 9Screwed2:02
  • 10Machismo1:03
  • 11The Game0:28
  • 12Sick of Talk0:35
  • 13Iran Scam0:35
  • 14Life's Halt1:53
  • 15Slave0:23
  • 16Head First0:22
  • 17Sick and Tired0:36
  • 18Fetch the Pliers3:43

informations

Enregistré à Spot Recording par David Kory en juin 1988. Produit par Infest. Mixé par Matt, John O.D. et Joe.

Sorti en vinyle. Réédité en vinyle en 1995 (OTD Records), 1997 et 2002 (Deep Six Records). Illustration par Seelenlos.

line up

Chris Clift (batterie), Joe Denunzio (voix), Matt Domino (guitare), Dave Ring (basse)

chronique

  • powerviolence

Infest, nous dit l'historien, serait un des premiers groupes dit de "powerviolence", un peu comme du "grindcore", mais en plus "power" et "violent". En fait, la définition exacte (?) est : "Powerviolence (parfois écrit power violence), est un sous-genre dissonant et brut de décoffrage du hardcore punk. Le style est très lié au thrashcore et au grindcore. Alors que le grindcore emprunte certains aspects du heavy metal, le powerviolence est juste du hardcore punk augmenté. Comme le grindcore, il est utilisé dans un visée socio-politique iconoclaste." (traduit très librement du wikipedia anglais). Autre définition : "Genre influencé par le punk et le thrash. Se joue fort et rapide "as fuck". Extrêmement compliqué à comprendre" (trad. libre aussi de la définition dans Urban Dictionary). Voilà quoi... donc, pour résumer: pas de veste en cuir à franges, contrairement au grindcore, et un discours hardcore punk encore plus "fort", "violent", et rapide bien entendu. Ma vision à moi : une gigue contemporaine, faite pour enflammer deux trois chakras, et pour élever la conscience collective d'un demi-cran vers le retour ou l'accession à quelque chose de moins barbare dans notre vision du "vivre ensemble". L'étalage des problèmes pour mieux les comprendre, les soulever, leur faire l'amour et les jeter après, comme des hommes, fait du bien : sentez votre soulagement après avoir écouté pour la Neme fois en concert Araya marmonner l'intro de Dead Skin Mask. Yeeeah, les psychopathes tueurs charcutiers ! Rock and Roll ! Ici, c'est bien cette vision là qui nous est gravé dans le sillon du vinyle : dégoût exprimé avec rage, plus tout ce qu'il y a de pathos occidental pour les moments de réflexion entre deux rafales de "tindindin, tindindin, tinininintininininttinidinini ! 'blllaeeeu'!" (cf. le morceau Fetch the Pliers). Très bien joué, dégageant une beauté de la barricade et de la baston avec les flics, Slave d'Infest tourne sur ma platine. Or, je viens d'apprendre que l'édition du disque en ma possession, acheté à une distribution "fais-le toi-même" est une grossière contrefaçon (cf. les propos sur son blog d'Erich Keller, cofondateur d'Off the Disk, le label suisse ayant sorti l'édition originale). QUOI ? La politique n'est plus ce qu'elle était. Ajoutons à cela la problématique journalistico-branlettomane du classement en "c'est plus rapide, mais moins à frange, tu vois" des sous-genres de la musique amplifiée, j'arrive comme un rond de flanc après des années de lutte. L'amour est amer : j'aime bien danser et grimacer en écoutant ce disque mais son effet sur la masse a été contraire ! Au lieu de nous délivrer du mal [amen], nous voici retombés dans les nasses du profit de bas étage, du bootlegging mal fichu, et je ne peux parler de ce disque sans entrer dans l'hallucination collective des élites mélomanes s'emparant de scènes prolétaires et révolutionnaires afin d'en faire des codes dewey (fastcore, thrashcore, powerviolence, blackened crust, occult metal, etc.) N'empêche, quand la musique est bonne... euh, enfin, quand on joue aussi bien qu'Infest sur ce disque, on y pense à tout ça, et on oublie, c'est la vie - et on se dit, finalement, copier les albums, c'est les voler, la propriété, c'est le vol, et nous volons donc des voleurs, morts ici, ressuscitant en 2013 et 2014 dans quelques festivals... et c'est comme ça qu'on se fait antiquaire de la révolution et de la musique dite transgressive. Elle est pas belle la vie !

note       Publiée le vendredi 10 octobre 2014

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Le seul rejeton que j'ai trouvé ici, bien estampillé powerviolence. La BAR et la fixette sur les drogues en plus.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Marrant comme c'est l'étiquette la plus moquée, celle sus-citée de Powerviolence. Sans doute parce qu'elle sonne super mal. Mais bon stop&start thrashcore, c'est un peu lourd et ça fait trop salon de l'auto. Pierre angulaire, oui. Après, le chant est d'une telle platitude, que le disque parait finalement durer 40 min là ou il en fait 20. Une étiquette frelatée dès le début, comme pour son cousin germain éminceur, mais qui a tout de même donné des groupes goûtus, qui continuent d'écrire la postface du punk (Dropdead, Man is the Bastard, Yacopsae, Full of Hell).

    Note donnée au disque :