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Zühn › Les Saintes Glaces

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taliesin      mercredi 6 mai 2015 - 14:34
Klarinetthor      jeudi 25 septembre 2014 - 02:31

mp3 • 5 titres • 23:28 min

  • 1Introduction2:23
  • 2I – Saint Mamert5:07
  • 3II – Saint Pancrace5:39
  • 4III – Saint Servais6:40
  • 5Conclusion3:29

informations

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Les quatre albums de l'artiste sont disponibles en téléchargement libre sur le site du label Los Emes Del Oso (voir lien dans la catégorie « éditions ») ainsi que sur freemusicarchive.org - où l'on peut également les écouter en streaming (voir lien ci-contre).

line up

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chronique

Les Saints de Glace. L’Essaim de Glace. Les Seins De Glace… Adoptez la graphie que vous voudrez. Les Saintes Glaces, pour lui. Et c’est vrai qu’après le souffle de fournaise couvée du précédent – Los Sueños, Lucifer – celui-ci émane une aura plus sèche, constamment aveuglante, immédiate et lancinante. Quelque chose de désertique. Une géographie, une topologie piégée. Le froid, c’est une menace qui file et siffle. Peut-être, sans cette image immaculée – un colifichet inuit ? – et sans ce titre, donc, on y entendrait nulle neige, nulle haleine gelée. Toujours est-il que je ne peux m’empêcher de sentir cette musique comme une lumière réfléchie dans ce genre de blanche immensité, maintenant. Ce sont toujours ces orgues, cette guitare, cette batterie, quoi qu’il en soit ; plus richement joués, peut-être, avec plus d’éclat – la batterie, en particulier, plus présente que sur les deux disques d’avant, et qui fait briller là ses cymbales ; les surfaces, donc, renvoient un soleil sans pitié dont la chaleur s’est dissoute dans les couches supérieures, bien avant de toucher les hommes ; ces plages sont autant de plateaux sous un ciel ouvert, profond, transparent, écrasant ; Zühn joue une solitude, un isolement de quelques uns – exilé ou caravane pauvre qui foulent sans cesse des étendues cristallisées – givre ou sel, vallées ou hautes montagnes. Des pistes sans bord, plates à perte de vue, bordées par des immensités minérales, dédaigneuses ; périlleuses et indifférentes. Toujours ce sentiment – dans ces masses d’air aux pulsations si vastes – d’être le point minuscule ; qu’au fil des minutes, vus de loin, c’est nous qui ne bougeons pas et non le son qui reste étale. C’est une autre échelle… Je ne sais pas si les titres entendent réellement convier, évoquer, invoquer les saints qui les portent. S’ils sont de simple convenance, presque au hasard, pour coller simplement au thème générique choisi. Je crois entendre là des influences ou des proximités – Earth et ce genre de drone, certes, mais beaucoup moins que sur le Pyre & Furnaces donné deux ans plus tard ; peut-être encore les moments les plus torpeur ou anxiété de certaines partitions de cinéma – Morricone peut-être bien mais allez savoir pourquoi, je songe là précisément aux compositions de Takemitsu pour La Femme Des Sables (encore une histoire de dunes-pièges, tiens, d’ailleurs ; de blizzard, aussi ; de corps vulnérables et désirants, au cœur de cette sauvagerie de silice) ; à la rigueur à certains disques en solo de Tom Verlaine (sa version d’un spiritual donnée avec le Kronos Quartet, spécialement, sur la B.O. de Big Bad Love… encore une histoire de cinéma, tiens) ; même, certaines œuvres de Richard Thompson dans sa maturité (sa B.O. pour le Grizzly Man de Werner Herzog... décidément) ; et puis à certains groupes des années soixante dix, explorateurs d’espace – space-rock ? – en formes libres, mêlées d’une électronique pourtant ici presque absente ; les tous premiers Tangerine Dream, peut-être bien le Floyd encore instable, juste après le départ de Barrett ? … Peu importe en fait. Curieusement à vrai dire, à ce moment précis de cette écoute particulière, le disque à quoi celui-là me fait le plus penser, c’en serait un de Charlemagne Palestine avec Joachim Montessuis, enregistré dans une église – drone complètement, pour le coup, dans une acception pas du tout rock, long bourdonnement d’orgue, précisément, en substance centrale et volume et contours, dimensions. Tout rapprochement reste secondaire, au fond... Voilà : je ne sais toujours rien de Zühn. Mais plus j’écoute et réécoute ces disques – celui-là, Lucifer ou Pyre – plus ils m’arrêtent et me captivent. Et Pancrace, une troisième fois depuis le lever – ce disque est cruellement court – m’emporte survoler une contrée d’Eurasie ou bien un Pakistan Soufi soudain plongés loin sous le Zéro.

note       Publiée le mardi 23 septembre 2014

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Et sinon, ce vrai thème, non celui fantasmé; est plutôt original et colle bien avec la zique. "Se construire au delà de la superstition des dictions climatiques.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    C'est à cause de Richard... Probablement via George, Mireille, Alain et Claude OK, pour ma part (j'ai du voir ça gamin et le titre me sera resté, quoi...).

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    tendance doom, darkjazz suivant les parties; en tout cas les cymbales de batterie et de tambourin sont bien rentabilisées. Et ça colle; et mea culpa pour les boobs manquant, je ne saurais les voir sur la pochette alors qu'ils sont dans la chro, en évidence).

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    (The Missing BOOBS Theory)

    Essentiellement "il", en fait, m'étant renseigné directement auprès du gars. Avec quelques interventions d'amis parfois aux percus notamment, ajoute-t-il.

    Et oui, celui-là alterne vraiment les phases, c'est ça que je trouve bon aussi. (Et les parties de batterie sont vraiment cool, d'ailleurs).

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Il(elle)()s) se nourri(s)t(sent) peut-être à la mare de boue du même oasis que les Missfist; Morricone certes, SC3 du coup même si la dynamique est clairement différente. Sur cet album il y a un équilibre intéressant entre drone et mouvement; même si je préfère, aussi, le précédent. Peut-etre un je ne sais quoi manquant sur l'artwork.

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