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Aeromancy › Jam Sessions Vol-2
- 2014 • Indépendant 1 Téléchargement Web
cd • 4 titres • 30:28 min
- 1Aeromancy 6:13
- 2Drive 7:32
- 3Labyrinth 10:48
- 4Galaxy Zoo 5:53
informations
Improvisé, joué et enregistré le 9 Juillet 2014
On peut avoir plus d'informations et entendre des extraits sonores sur cet album ici:
line up
Paul Lawler et Paul Nagle (Synthés analogues et numériques, logiciels, boîtes à rythmes, guitares et FX)
chronique
Joint Intelligence Committee, Arcane, Spank the Dark Monkey, Binar, Max van Richter, Paul Nagle et Paul Lawler. Des noms discrets, parfois même oubliés, qui ont tous eux leurs influences dans l'évolution de la MÉ, notamment la England School. Si l'un; Paul Nagle, affectionne une musique bariolée de tonalités biscornues ainsi que des rythmes un peu plus martelés, l'autre; Paul Lawler, est plutôt un partisan, et même un artisan, des rythmes et ambiances d'une Berlin School un peu plus chtonienne ainsi qu'une musique un peu plus axée sur le modèle cinématographique. La fusion des deux visions ne pouvait que donner d'intéressants résultats. Aeromancy est le résultat de cette fusion et “Jam Sessions Vol. 2” est leur 2ième mini album à paraître depuis Janvier 2013.
L'influence de Tangerine Dream, ou de ses anciens membres, cerne majoritairement les œuvres des deux complices en cette folle journée d'improvisation du 9 Juillet 2014. Je dis ça parce que l'introduction de "Aeromancy" dégage les douces folies soniques du très séduisant Wuivend Riet Part I de Johannes Schmoelling. Ambiante, l'intro est truffée de tonalités organiques et de nappes de synthé dont l'étrange symbiose flâne autour de pulsations aux élans élastiques. Très lent et enveloppé d'obscurs chœurs errants, ce rythme las s'accroche à des cymbales et leurs tsitt-tsitts qui courent après des coups de batteries basses un peu plus soutenues. Inondé d'une dryade sonique aussi organique que moqueuse et de nappes de synthé aromatisées de chœurs et de stries aux couleurs criardes, "Aeromancy" bat entre nos oreilles avec ce doux parfum de bizarreté qui met les oreilles aux aguets tout en hypnotisant ses sens. J'adore! Des percussions de genre bongo propulsent le rythme squelettique de "Drive" qui chevrote et éclate sur une structure vive et colorée avec un entraînant pattern de percussions électroniques et de séquences basses. Les ambiances sont ornées de réminiscences de Going West de TD avec de délicates brises de couleurs indigo, qui flottent avec un très beau parfum nostalgique, et des nappes un peu plus vocales, qui interpellent de fascinants ululements aborigènes, sur une bouillonnante structure de rythme constamment hyper active. Très bon! "Labyrinth" est mon joyau sur “Jam Sessions Vol. 2”. Il embrasse la lenteur de "Aeromancy" mais avec une faune sonique organique encore bien plus intense. Les coups de percussions frappent comme un objet de convoitise afin de disperser les milliers de bibittes électroniques qui pullulent dans ces ambiances et dont les stridulations sont graduellement recouvertes par des nappes de synthé. Et leurs odeurs vaguement sibyllines déversent un séduisant parfum de menaces, de mêmes que d'étranges chants qui semblent provenir des gorges chaudes des vuvuzelas. Fusionnant les rythmes de "Aeromancy" et de "Drive", "Labyrinth" converge vers une structure vivifiée par des percussions aux nuances aborigènes. Contrairement Jam Sessions Vol. 1, cette dernière rencontre improvisée des Paul Nagle et Lawler offre une MÉ nettement plus concentrée sur les rythmes. Des rythmes qui au final se ressemblent tout autant que les ambiances et harmonies qui sont soutirées des souvenirs de Johannes Schmoelling, pour "Aeromancy" et "Labyrinth", et de Tangerine Dream pour "Drive" et le très entraînant "Galaxy Zoo" qui semble aussi sortir tout droit d'une session de Franke, Froese et Schmoelling. Et "Galaxy Zoo" s'éteint brutalement, laissant des sillons qui résonnent dans l'oreille et qui explique pourquoi Aeromancy devient aussi nécessaire que Perge et tous ces artistes qui voguent sur les vestiges de l'intemporel trio Franke, Froese et Schmoelling.
Je vous vois encore froncer des sourcils et vous demandez si un mini album qui trouve sa source dans une folle journée d'improvisations justifie sa présence sur les plateformes de téléchargements. Un peu comme si Internet serait devenue une énorme poubelle culturelle où toutes les idées peuvent frayer avec des œuvres finement fignolées. À ceci je dirais qu'il y a effectivement du bon, comme du moins bon et du très ordinaire. Avec cette fascinante horde de tonalités biscornues qui s'abat comme un essaim de mouche sur un succulent buffet boudé dehors, “Jam Sessions Vol. 2” s'avère être un véritable festin pour ceux qui aiment explorer les illimitations d'un univers sonique en perpétuel mouvement. Bien que très minimalistes, les rythmes sont délicieusement hypnotiques et leurs progressions sont subtilement nuancées par un décor sonique qui révèle que l'immense talent de Paul Nagle sied confortablement aux approches très Berlin School vintage de Paul (Arcane) Lawler. Gâtez-vous, c'est très bon.
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