Blues Pills › Devil man

Ah ah, cette coquine de Janis Joplin, encore une qui nous a fait croire à sa mort, comme Jim Morrison, Elvis Presley et Hendrix, tout ça pour aller se la couler douce sur les plages du Brésil...Evidemment à un moment donné le démon de la musique l'a suffisamment chatouillée pour qu'elle n'y tienne plus et reprenne les chemins du studio...Changement d'époque obligeant, il fallait juste durcir un brin le son, pour le reste, pas trop de souci, les cocktails exotiques sont bons pour les cordes vocales...Fantasme à l'écoute des premières notes hurlées a capella sur 'Devil man', un son comme surgi d'un autre temps...Elin Larsson est dotée d'un sacré organe et le groupe ne se gêne pas pour nous le faire piger. D'ailleurs il suffit de voir la dégaine hippie des gusses pour avoir saisi qu'ils n'ont pas réalisé qu'ils étaient nés trente ans trop tard. D'où ce chant qui vous saisit par les burnes, ces guitares glanées chez Led Zeppelin, Hendrix, Black Sabbath, ces accords hard blues puissants, ces mélodies 'coups de poing'...Nulle surprise, ce revival est en pleine explosion depuis quelques années et même Nuclear Blast s'y est mis. Avec Blues Pills, ils n'ont clairement pas misé sur le mauvais poulain car si la musique du quatuor peut sonner datée, il compense par sa puissance, son sens de l'écriture, la technique de leur bébé guitariste (un nouveau Mozart ?) et ce chant décidément magique (la référence au blues n'est donc pas un hasard). Quatre chansons seulement pour se mettre en appétit mais elles nous font passer un sacré bon moment, aussi bien dans les moments intimistes, que les attaques plus grasses. Sûr que Janis s'éclate à fond sur son nuage.