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Ange › Au delà du délire
- 1974 • Phillips classics 1 CD
cd • 8 titres
- 1Godevin le vilain
- 2Les longues nuits 'Isaac
- 3Si j'étais le Messie
- 4Ballade pour une orgie
- 5Exode
- 6La bataille du sucre (inclus La colère des dieux)
- 7Fils de lumière
- 8Au delà du délire
informations
Studio des Dames, Paris, France, 1974
line up
Guitare solo, guitare accoustique, flûte, vocal : J-M BREZOVAR Batterie, percussions : G JELSCH Guitare bass : D HASS Orgue Hammond, piano, lead vocal : C DECAMPS Orgue effets spéciaux : F DECAMPS
chronique
- médiéval
Le rock médiéval selon Ange. On se laisse facilement emporter dans le temps jusqu'à se retrouver en plein cœur du Moyen-Âge. À la cour du château, le fou du roi nous conte l'histoire de "Godevin le Vilain", pour enchaîner sur "les longues nuits d'Isaac" et une "ballade pour une orgie". La petite histoire finit dans le délire le plus total (d'où le titre de l'album). "Au-delà du délire" donne l'impression d'avoir été enregistré en plein milieu des bois avec pour seuls témoins, des écureuils, des chouettes et toutes sortes de petits animaux, comme si la nature et la musique ne faisait plus qu'une. Le plus grand groupe de rock progressif français a pour mentor Christian Décamps. Très vite attiré par la musique et la scène, il fonde, fin 1969, le groupe ANGE qui va s'affirmer tout au long des années 70 comme étant le n°1 du rock français, avec 6 disques d'or et plus de 3 millions d'albums vendus. Sur scène, Christian Décamps propulse chaque titre du groupe en véritable pièce de théâtre, servie par sa puissance vocale et son côté gestuel très particulier. Musicalement, on pourrait résumer ça par l’appellation de « rock progressif à claviers », dans un esprit très 1970’s, mais sous une forme toute narrative, expressive et mélodique (pas de complexifications harmoniques et mélodiques outre mesure). La musique suit parfaitement les atmosphères et ambiances exposées par les excellentes paroles de Christian Décamps ; surtout, la forme des morceaux est plutôt singulière, car elle est généralement structurée autour des paroles, selon une forme plus « poétique » (propre à la ballade) que la structure de base de la chanson rock. Outre les instruments classiques propres au rock justement, il faut noter l’utilisation de guitares classiques, de mandolines, de flûtes, de clavecin, d’orgue, et bien sûr du fameux mellotron. L'ensemble représente au final une forme de rock médiéval féerique tout à fait unique.
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commentaires
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- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Oui du médiéval de punk-folkeux ! Bordel-line avec le psychédélique aussi.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui, bien sûr, Thiéfaine même et surtout avant Dernière Balise, c'est moins, disons "spécialisé" ! (Malicorne sinon oui, je trouve aussi qu'il y a des liens avec les deux - Machin et Ange... Le côté folk et moyen-âge de fond de cuisine malpropre...).
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Disons qu'à cette époque, Thiéfaine ne fait pas que du prog (même parodié), il tape aussi dans le rock, dans le reggae, la chanson, la folk (celle de Malicorne) et j'en ai sûrement oublié, bref, c'est de la variété au sens propre.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Ben chez le Thiéfaine des débuts trouve un côté "élève en première année (et demie, allez) de section arts dramatiques", qui rejoint (dans l'excès, le "surjeu", le grotesque) le parti-pris "bouffon du roi en roue libre totale" sur ce Ange (sur les autres je ne saurais dire, pas encore écoutés). Au fond, que le degrés (ou l'intention) d'ironie diffère ou pas, dans quelle mesure, reste qu'à l'œiloreille nu.e, on y entends direct des traits communs (enfin moi, en tout cas, oui).
Et puis Thiéfaine à ce moment là, c'est aussi le groupe Machin, derrière, qui vient sans doute de "cercles" pas forcément très différents de ceux dont émanait Ange, folk-rock-proggeux (un peu ou beaucoup), qui plus est dans la même région - même si pas exactement des mêmes coins (et la Haute Saône, je ne sais pas comment c'était en 1974 et les années après mais aujourd'hui ça reste spécial, très rural et très marqué par l'exode rural, avec des villages quasi fantômes, des lieux abandonnés... Alors que par ailleurs autour ça peut être très beau, côté paysages, nature non-agricole ; et le Jura aussi, d'ailleurs, ça peut par endroits cocher la case "j'entends soudain dans ma tête le début du duel bnajo/guitare dans Délivrance", avec des endroits superbes et des bleds un peu ou beaucoup glauques, désolés, gris).
Message édité le 10-09-2024 à 13:07 par dioneo
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Je ne sais pas pour Ange, mais j’ai l’impression que Thiéfaine se fout de la gueule des progueux et de leurs envolées lyriques dans ses trois premiers albums (dans 22 mai), ou alors il a l’hommage ironique, ou bien il pousse l’humour progueux pince sans rire encore plus loin.