Sabbtail › Nightchurch

V'là le staff dare-dare : Mats Léven, mon amoureux de quand j'étais une ado de quinze piges en montée d'hormones, et ce Fredrik Åkesson qui, s'il n'est sûrement par le tout meilleur guitariste qu'ils ont tombé, est quand même débarqué de chez Opeth, j'en rêverais sûrement. Pour le reste, si vous visez un peu la jaquette heavyde-ordure à souhait, que vous calculez en outre le label au-dessus, vous devriez être assez vite rencardé sur la non-bankabilité bien malgré de l'affaire. Oh ciel. De toute façon, on avait prévenu qu'en étant groupie de Mats Léven, mieux valait être prêt à tout, y compris ce genre de disque de metal progouille, qui sent - bien malheureux vous qui vous apprêtez à lire - surtout le Dream Theater, autant dans son déluge de riffs progs crypto-Nashville Sound que du haut de ses vocalises et chœurs pantois : mais pourquoi donc ? Enfin qu'importe. Si comme moi, dès lors que y'a écrit Léven sur la pochette, vous vous sentez prêt à sacrifier tout reliquat d'amour propre, vous remarquerez aussi que Sabbtail ont une bonne lourdeur dans le son qui rappelle aussi beaucoup Abstrakt Algebra : vachement plus bath et tenable au choc. Et surtout que toute coquetterie gardée, c'est quand même un putain de bon disque de heavy, ce Sabbtail.