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Steve Roach › The Delicate Forever

  • 2014 • Projekt PRO305 • 1 CD digipack

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Membre Note Date
Karamazov      vendredi 7 août 2015 - 00:22

cd • 5 titres • 73:49 min

  • 1The Delicate Forever 24:42
  • 2Well Spring 13:35
  • 3Where the Mysteries Sleep 12:35
  • 4Perfect Sky 13:45
  • 5HearAfter 9:10

informations

On peut avoir plus d'informations sur cet album en visitant sa page Bandcamp: http://steveroach.bandcamp.com/album/the-delicate-forever

line up

Steve Roach (Synthés, claviers et FX)

chronique

Derrière chaque œuvre ambiante, à tout le moins pour la plupart et exclusion faite de la série Immersion, de Steve Roach rôdent des mélodies fantômes. Des genres de vers-d'oreilles qui se faufilent jusqu'à notre subconscient et qui laisse une trace indélébile dans les corridors de nos songes harmoniques. Et ce “The Delicate Forever” ne fait pas exception! Tissé dans une longue trame sonore de 74 minutes qui sont nouées par d'infimes inflexions dans des ambiances brodées de délicates subtilités mélodiques, ce dernier recueil de poésie sonique éthérée de Steve Roach est inspiré des ambiances très soporifiques du majestueux Structures From Silence. En fait c'est lorsque Steve Roach a revisité cet album dans le cadre son édition spéciale 30ième anniversaire que les inspirations lui sont venues. Inspirations qui, comme vous l'entendrez, flottent aisément et hantent une très longue structure qui deviendra votre plus précieux compagnon lors de vos prochaines excursions dans vos phases de recueillement, de méditation et de pré-sommeil.
Et dès les premières vagues de synthé, on se sent enveloppé par la magie Roach. Ces vagues flottent comme des ondes aux doux parfums sibyllins dans un environnement sonique amphibien. De fines gouttes d'eau suintent des murs soniques et leurs mouvements de chutes aléatoires dessinent de fascinantes bribes de mélodies qui restent suspendues tout au long des 25 minutes de la pièce-titre. Sans ambages ni rebondissements, "The Delicate Forever" ausculte le vide à travers nos oreilles. Cet oblong mouvement introductif à la dernière réflexion de Steve Roach sur le silence est une magnétisante mosaïque ambiante où l'atonie trouve ses alliés dans le mouvement de ses ombres qui flottent comme de menaçantes modulations et dessinent des panoramas spectraux illuminés de ces fines perles liquéfiées dont les lointaines harmonies nous conduisent au très beau "Well Spring". De loin le plus beau titre de “The Delicate Forever”, "Well Spring" offre une séduisante mélodie, aux harmonies délicatement ombragées, dont les spirales tournent et tournent dans un énorme labyrinthe aux arômes dormitifs. C'est le mur des modulations avec de lentes boucles sombres qui montent, descendent et aspirent la nuée d'ombres voilées dont la nébulosité structurait la passivité de la pièce-titre. Sauf que les harmonies, et son minimaliste refrain irisé, inondent les ambiances amphibologiques de ce titre qui figure parmi l'un des plus beaux de la période contemporaine de Steve Roach. "Where the Mysteries Sleep" n'est pas en reste! Et comme son titre l'indique, on flotte à travers les arcanes qui inspirent les phases du sommeil avec d'autres longilignes couches de synthé dont les lentes étreintes et les suaves combats corps-à-corps dessinent de menaçantes ombres vampiriques. De lentes et sinueuses striures ocrées qui ornent et hantent les couloirs dormitifs, caressant aux passages les chants des grésillements parasitaires, éraflent la passivité hypnagogique de “The Delicate Forever” avec de subtils et délicats chants spectraux. Moins cauchemardesque, voire un brin plus idyllique et angélique, "Perfect Sky" éradique quelque peu les ombres menaçantes qui survolent les ambiances taciturnes de “The Delicate Forever”. Des mélodiques filets argentés en assurent la sérénité. Un peu comme des lucioles qui flairent une relative liberté dans un dédale de murs sombres, ils se courtisent dans un étrange ballet où le vent souffle à travers les maints passages pour moduler en contrepoids une mélodie plus ténébreuse. Et tranquillement nous voguons jusqu'à la finale en "HearAfter" qui resplendie comme un aurore auréolé de lignes blanches sur fond bleu sombre et où les ombres se dissipent peu à peu tout en laissant planer un doute, un mystère quant à savoir ce qui suivra après “The Delicate Forever”.

note       Publiée le vendredi 1 août 2014

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Superbe album, effectivement très proche de sa période "Structure from silence" et "Quiet music", tout en mouvements imperceptibles, changements diffus, ondulations statiques, brouillard sonore, atmosphères diaphanes...