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Saison De Rouille › Déroutes sans fin

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Membre Note Date
Rastignac      vendredi 14 novembre 2014 - 07:02

lp • 8 titres

  • 1L'oiseau de chrome (lande 1)
  • 2Déroutes sans fin (lande 2)
  • 3Le carnaval (lande 3)
  • 4Impasse
  • 5La vallée de ferraille
  • 6Romances
  • 7Moteurs épuisés
  • 8Sortie

extraits vidéo

informations

line up

Karl Sugin (chant), Sébastyén D (guitare, clavier), Laurent Babé (basse)

chronique

  • rock industriel/blues post-apocalyptique

Tout le monde se réjouit de la remise en circuit des Swans, c'est tout naturel, peu de groupes ont à ce point marqué le rock industriel de cette lourdeur noire, torturée et intense qui a aujourd'hui pris des teintes plus nuancées mais toujours aussi terribles et sans compromis chez la bande à Gira. Très bien mais si on tournait les regards vers ce qui se passe dans l'Hexagone, uh ? Parce que pour celles et ceux qui ont loupé le premier épisode, une formation du nom de Saison de Rouille est largement en passe de rassasier les fans du genre. Leur seconde offrande, 'Déroutes sans fin', tout en maintenant le cap de 'Caduta dei gravi', témoigne également d'une évolution plus directe dans la manière d'écorcher l'âme, de fouiller dans les blessures pour permettre à l'auditeur de s'élever en transcendant la douleur. La très belle pochette me paraît résumer efficacement le décor: de l'espace froid, des silhouettes métalliques tordues, meurtries, et un besoin d'avancer, de foncer pour ne pas s'enliser, trouver un sens au bout de la souffrance. Plus directs dans les arrangements, les morceaux s'axent toujours sur des guitares lourdes, intenses, telles qu'on pouvait les trouver chez Kill the Thrill mais, c'est nouveau, aussi chez Foetus notamment pour l'aspect blues sale et toxique ('Impasse', 'Moteurs épuisés'). On doit visiblement ceci à Sébastyén (Opium Dream Estate) qui s'est davantage lâché dans un genre qu'il affectionne. Toujours ces percussions hachées, en forme de marche funèbre trop rapides et ces vocaux rauques quasi rituels dans leurs courbes mélodiques renforçant en ceci la touche quasi mystique des atmosphères. 'Sortie' ose même la récitation presque cinématographique, la poésie post-apocalyptique en guise de conclusion. On a souvent moqué l'usage du français dans la musique sombre; Saison de rouille peut s'enorgueillir de faire partie des formations aptes à faire mentir cette réputation. Celles et ceux qui auraient été dérouté(e)s par 'Caduta dei gravi' tout en ressentant la fascination dégagée par l'album pourraient goûter davantage cet opus toujours aussi puissant mais plus direct et pourtant, paradoxalement peut-être, encore plus travaillé et pointilleux dans ses ambiances. Et Dieu sait que le groupe n'a pas eu la tâche facile pour le produire vu le manque d'intérêt (totalement incompréhensible) des labels et la difficulté à trouver des dates. Gageons que cette situation changera vite, voilà belle lurette que le paysage francophone et le rock industriel tout court n'avaient libéré de projet aussi bandant.

note       Publiée le mardi 29 juillet 2014

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    karl ingus Envoyez un message privé àkarl ingus

    Encore merci pour ton soutien ô crépuscule helvète.

    Pour information, la galette sus-nommée est en écoute ici :

    https://saisonderouille.bandcamp.com/album/deroutes-sans-fin-2014

    K

    tk1kon Envoyez un message privé àtk1kon

    j'avais pas vue l'autre chronique, à côté de la plaque que je suis

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    toujours pas ma came, ca sonne bancal mais pas dans le bon sens, de la dissonance pas flippante, c'est poussif. Et pas desolant au sens hante du terme comme kill the thrill. Je n'arrive pas a voir ce qu'ils veulent peindre comme atmosphere.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    je vais redonner sa chance au machin rouille; une chro et un nouvel album sont toujours le bon moment pour ressayer.

    tk1kon Envoyez un message privé àtk1kon

    y a du fall of because-godflesh la dedans, c'est très sympa ce machin