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Faith No More › We care a lot

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born to gulo      mardi 26 mai 2020 - 21:41
Saïmone      jeudi 15 septembre 2016 - 16:31
Demonaz Vikernes      mercredi 26 novembre 2014 - 22:32
my_friend_goo      mercredi 8 octobre 2014 - 16:43
mroctobre      mardi 22 juillet 2014 - 10:14
Raven      lundi 21 juillet 2014 - 17:32
Kissthecatconcept      mercredi 24 février 2021 - 09:15
GrahamBondSwing      mardi 26 mai 2020 - 21:06
Fabb74      mardi 2 juin 2015 - 18:15
TribalCrow      mardi 26 mai 2015 - 15:03
EyeLovya      samedi 24 janvier 2015 - 15:13
Shelleyan      vendredi 26 février 2021 - 00:33
Chris      mardi 26 mai 2020 - 21:33
taliesin      lundi 8 juillet 2019 - 14:58
Rastignac      lundi 10 novembre 2014 - 16:47
E. Jumbo      lundi 21 juillet 2014 - 19:57
zugal21      samedi 26 août 2023 - 23:33
Fryer      samedi 26 juillet 2014 - 14:31
MaxwellsDemon      lundi 21 juillet 2014 - 19:39

lp • 10 titres

  • 1We Care A Lot
  • 2The Jungle
  • 3Mark Bowen
  • 4Jim
  • 5Why Do You Bother
  • 6Greed
  • 7Pills For Breakfast
  • 8As the Worm Turns
  • 9Arabian Disco
  • 10New Beginnings

informations

line up

Mike Bordin (batterie), Roddy Bottum (claviers), Billy Gould (basse), Jim Martin (guitare), Chuck Mosley (chant)

chronique

Incroyable qu'il manque ce disque sur Guts ! Le meilleur Faith No More ! Quand le groupe faisait du post-punk de skaters funky et dépressifs ridant sur les tombes de leurs grands parents. Rétrospectivement c'est assez impressionnant de voir à quel point le groupe est devenu « fun » avec l'arrivée de Michael Patton. Parce qu'ici, certes ça sautille, mais avec tristesse. Impossible de s'y méprendre, avec ce synthé véritablement lugubre. Essayez, pour voir, de retirer les riffs de basses hyper dansants, et la batterie itou, et de garder juste cette petite mélodie de fond. Ambiance funérailles, vous trouvez pas ? Funérailles du désespoir, où l'on arrive bourré comme un coing pour se donner de la force pour supporter les gueules de famille, sur lesquelles on n'hésite même plus à frapper du poing pendant l'éloge du rabbin. Pour un premier album, ça sent sévèrement le roussi, l’énergie du désespoir, l'alcool mauvais des habitués, l'haleine chargée et les chicots défoncés par les médicaments. Notre génération ne doit pas se laisser blouser ; voir ce qui est dissimulé derrière les futurs apparats de musique sympa – celle qu'on connaîtra des années plus tard, des tubes en pagaille – parce qu'il est question ici de cette chose gutsienne qui s'appelle la déambulation. Godard disait, à propos de la tristesse infinie du réel, qu'il n'y avait pas de musique pour vous accompagner quand vous marchiez dans la rue. Le bougre n'avait pas prévu les baladeurs cassette. Ce premier album de Faith No More, c'est votre compagnon ultime quand vous rentrez tard le soir, seul, parce que vous avez raté le dernier métro, parce que le bus de nuit passe dans deux heures, parce que vous avez du mal à marcher droit, que la route se fait sinueuse, au gré de vos ruminations sur cette femme que vous auriez aimé ramener chez vous, de cet échec que vous ne comprenez pas tellement vous les accumulez. Il faut dire que Chuck Mosley, dans le genre copain pas très rassurant, il se pose là. Le genre copain imprévisible qui vous paye une bière après un coup de boule. Chuck Mosley vous ne l'avez jamais vu avec une gonzesse, contrairement à ce bassiste, là, ce batteur, avec leurs petites gueules à soulever de la facile de concert. Chuck est trop bousillé pour tenir une conversation, après un concert. Tellement qu'il se fera virer du groupe, trois ans plus tard, au profit d'un beau gosse juif-italien qui va bien (qu'on m'explique cette pochette, au passage). Chucky grogne, vocifère, raconte n'importe quoi de thématiques souterraines, à la David Yow. Sur le final de Why do you bother (le titre, déjà !), annonciateur de la déliquescence, les bandes de la musique qui se déroulent et s'enroulent, avant la marche funèbre. The Jungle, new wave qui évoque Killing Joke. Marc Bowen, qui débute comme du Joy Division et se finit comme du Bad Brains suicidaire (Chuck a d'ailleurs chanté chez les Bad quelques temps). As the worm turns, qui ressemble à un tube new wave, la mort en plus (ce titre, encore !). Le groupe le réenregistrera avec Patton, pour un résultat rigolo et sympa. C'est problématique. Ça l'est tellement, pour le groupe ! Qui se refuse la plupart du temps à jouer un quelconque morceau de cet album, hormis l'imparable We care a lot (qui reste le titre le plus rigolo et sympa, donc). Parce qu'ici tout est pourri, tout est sale, ça ne colle pas avec l'ambition. C'est pour ça que je vous disais qu'il s'agit du meilleur Faith No More. Le plus authentique, le plus viscéral, le plus gutsien assurément, sans fard à paupières. Sur le suivant, déjà, balisant les routes d'une fusion, d'un funk brutal, où l'on perçoit les envies d'avenir des autres membres du groupe, laissant Chuck à ses mornes préoccupations. Chuck, resté en 1985 pour toujours, son ombre délimitée par du mauvais alcool, quand il avait encore des copains. Eux sont partis sous un soleil de plomb, toi tu as fusionné avec le goudron.

note       Publiée le lundi 21 juillet 2014

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Euh, oui mais non! A la rigueur The Real Thing mais bon.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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C'est fou, c'est celui que j'aimais le moins à l'époque et je trouve maintenant que c'est le seul qui tienne le test du temps. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de bons morceaux après mais ça a quand même salement mal vieilli, FNM...On peut railler les 80's mais il y a quand même un bon paquet de trucs des 90's qui vieillissent pas si bien non plus...

Note donnée au disque :       
Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Il faudrait rééditer Faith No Man maintenant. Il y avait des trucs très intéressants !

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
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Comprend pas qu'il soit resté dans l'ombre des suivants toutes ces années, encore jusqu'à aujourd'hui. L'ingérable au micro avait bon dos. Raaah ce son de synthé aussi lessivé que contagieux (teintes de la pochette = claviers c'est tout), cette raideur unique de la rythmique aussi contondante que du vieux Swans, ce cold funk ultime ("Why do you bother" bordel !), nourri à Joy Div autant qu'à Run-DMC (ou PIL ou Oingo Boingo ou Simple Minds ou KJ et j'en passe... et sous chro j'y aurais même foutu une reco Amebix), et la débilité lascive (?) du regretté Chuck, auréolée de ce truc livide gavé de lexo, font de cet album une punition en règle, un truc vertical qui te franchit net la gueule, et qui fait de la sinistrose post-punk un logo streetwear bien basique à la Adidas ou Lotto ou... leur logo. Quand on voit ce que les Red Hot sortaient à l'époque, pour prendre un autre daron fusion, la comparaison est... excentrique, pardon. C'est assez effrayant cette limpidité et cette couleur unique de chez unique, à peine sorti de l'œuf - à coup sûr cubique. Grand, tout simplement. Alien.

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

edit ... ça déclique. Je passe de 3 à 4,5 boules, à savoir une note inférieure à celle du Killing Joke et du Joy Division dont il serait proche selon le chroniqueur, mais supérieure à celle du P.I.L, dont il est proche en effet .

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