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Circular › Moon Pool

cd • 8 titres • 65:33 min

  • 1Lunokhod 13:33
  • 2Selenic Light 5:33
  • 3Theory of Tides 12:10
  • 4Ashlands 6:03
  • 53 Moons 6:22
  • 6Imbrium 5:09
  • 7Synchronous 8:31
  • 8Meteorites 8:08

extraits vidéo

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album en visitant ce lien de Bandcamp: http://ultimae.bandcamp.com/album/moon-pool

line up

Bjarte Andreassen et Jostein Dahl Gjelsvik (Claviers, synthés, percussions électroniques et FX)

chronique

  • down-tempos, techno intelligent

Des clapotis et une onde de synthé teintée de fard bleu, qui subdivise sa brise linéaire avec de délicates voix morphiques, ouvrent les savoureuses ambiances flottantes de "Lunokhod". Il y a des murmures, comme de discrets cerceaux et riffs stroboscopiques, qui se cachent derrière ces flots d'où émerge, et totalement inattendue, une guitare qui lance de pensives harmonies errantes et incomplètes alors que toujours "Lunokhod" navigue en rupture d'ambiances. Il y a bien des petits bouts de rythmes qui menacent sa tranquillité. Mais encore "Lunokhod", comme une bête sous-marine, se terre dans le confort de sa profondeur océanique. Et puis il y a des pulsations, un peu comme des bruits de pas dans l'eau qui résonnent et des arpèges métalliques qui semblent tout à fait égarés dans cette mare d'ambiances, ainsi que ces filets délicatement stroboscopiques qui refusent de mourir et qui tournoient dans des lignes de synthé angéliques. Et les pulsations reviennent. Cette fois-ci elles s'accrochent et martèlent un rythme. Un genre de doux techno hypnotique qui pulse dans des voix séraphiques. La cadence augmente sensiblement sous un doux concert de synthés dont les lignes méditatives sonnent comme des brises d'éléphants appartenant à une autre planète. Et ça cogne de plus en plus. Vite et fort, avec des percussions glauques qui épousent le mouvement vertical des pulsations hypnotiques. Et la guitare revient fermer les délicates harmonies, aussi incomplètes que le rythme, de "Lunokhod" qui doucement retourne sous les eaux.
Du long de ses 14 minutes, "Lunokhod" dépeint à merveille la toile sonique de ce dernier album de Circular. Tout est histoire d'ambiances noires, voire même apocalyptiques à la Vangelis (Blade Runner) et d'outre-monde, où le cosmos rejoint le lit des océans, ainsi que de suaves down-tempos, parfois inachevés, et de mélodies perdues dans ce 3ième album du duo Norvégien, composé de Bjarte Andreassen et Jostein Dahl Gjelsvik. “Moon Pool” nous convie à une fascinante fresque sonique où les sons de tous acabits explosent sur un métissage de musique ambiante et de down-tempos assez lunaire. Intense et très méditatif, "Selenic Light" offre un rideau de lignes de synthé qui cachent des explosions feutrées et des murmures psychotiques. On entend des galops, des chiens aboyer? Certainement! Car “Moon Pool” n'a aucune limite à la créativité sonique de Circular qui par moments nourri mes oreilles des souvenirs de Vangelis, ici comme sur le très tranquille "Meteorites", avec des arpèges de verre qui tintent en secret alors que les ambiances se gonflent de nouvelles brises vocales. Tout s'imbrique ici en une intense mosaïque sonique de 66 minutes alors que "Theory of Tides" infiltre nos oreilles avec une nuée de mélodies entrecoupées qui flottent dans des ambiances astrales gonflées de bruits blancs et de voix d'humains étouffées dans un casque. Comme dans "Lunokhod", des pulsations chassent peu à peu ces ambiances pour forcer un techno morphique plus acidé où fini par tournoyer de fascinantes mélodies cybernétiques."Ashlands" suit avec un rythme plus soutenu, nourri de percussions qui claquent et papillonnent autour de pulsations basses. Les ambiances sont à faire frissonner les oreilles avec une nuée d'ondes astrales qui ventent autant qui hurlent tout au-dessus d'une faune sonique où respirations organiques et voix humaines rêvent dans des ambiances opposées. L'usage d'un casque d'écoute est fortement recommandé car il y a toujours des murmures de cosmonautes, des grésillements, des bruits organiques, des explosions feutrées, des voix perdues dans des ondes de synthé et des gribouillages interstellaires qui cernent la structure de “Moon Pool” qui tranquillement implose avec l'arrivée du très beau "3 Moons" et son rythme ondulant comme un gros serpent sur une ligne de basse et de sa délicate mélodie morphique à la Solar Fields. Imploser! Même si les structures de ce dernier album de Circular s'excitent dans une flore sonique indéfinissable, ses structures de rythme n'atteignent jamais un nirvana explosif. Elles implosent et se gorgent de richesse avec des ambiances tissées dans une étonnante créativité ingénieuse, sauf pour "Imbrium" qui gratifie nos oreilles d'un lourd et résonnant up-beat sec et saccadé où trépignent des percussions arythmiques dans des ambiances aussi noires que l'autre côté d'un miroir. Les fantômes mélodieux de "3 Moons" y traînent leurs baluchons mais disparaissent dès que les battements impulsifs et les échos rogneurs de son égorgent les ambiances. "Synchronous" boucle la boule harmonique de "3 Moons" avec un doux rythme suave qui bat doucement dans une étrange fusion de reggae électronique ou de down-tempo allégorique qui fond peu à peu et amène ses vestiges jusqu'à la tranquille finale de Meteorites et ses énormes chants de synthé qui rappellent énormément les univers de Vangelis.
Quand ça vient d'Ultimae Records c'est bon! Ça peut avoir plusieurs formes et genres, mais ça reste toujours bon. Et c'est exactement le cas avec ce dernier album de Circular. Sans avoir la beauté des rêves allégoriques de Solar Fields (j'y fais référence car la musique s'y colle énormément), “Moon Pool” offre une étonnante palette de sons qui colorent nos oreilles d'une fascinante mosaïque sonique qui laisse autant de place aux rythmes et mélodies qu'à l'imaginaire. J'aime ce subtil crescendo qui s'installe dès les premières notes et qui implosent vers la finale ("3 Moons" et "Imbrium"), comme j'aime cette constante allusion à l'univers métallique et froid de Vangelis sur Blade Runner. Et je vous le dis; le casque d'écoute s'avère un instrument de prédilection pour déguster les 63 minutes de cet album. J'ai fait l'expérience en 5.1 Surround….Renversant! Pas assez bon pour 5 boules mais trop bon pour 4

note       Publiée le jeudi 17 juillet 2014

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