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Matzumi › Symphony of Silence and Humility

cd • 9 titres • 73:31 min

  • 1Symphony Prologue 1:57
  • 2Calm Down my Heart 8:40
  • 3The Origin of Life 8:36
  • 4The Creation 6:17
  • 5The First Breath 6:47
  • 6Sublime in Silence 12:46
  • 7Downfall and Rebirth 9:42
  • 8The Eternal Struggle 9:58
  • 9A New Age is Dawning 7:25

informations

Composé et enregistré entre l'hiver 2013 et le printemps 2014 en Allemagne et en Espagne

On peut avoir plus d'informations sur cet album et sur Matzumi en visitant ce lien suivant: http://www.matzumi.de/electronic-music/43/symphony-of-silence-and-humility/

line up

Matzumi (Synthé. Claviers et orchestrations)

Musiciens additionnels : Sean O'Bryan Smith (Basse) Hellmut Wolf (Flûtes) Frank Steffen Müller (Guitares)

chronique

Ah la musique de Matzumi! Quel enchantement! Que du plaisir auditif! Avec sa plume très poétique et son approche imprégnée d'un mélange de sensualité et de mysticisme, Kathrin Manz réussit à émerveiller les oreilles et toucher les sens depuis son très beau et premier album In Mutatio Tempora en 2012. Éthéré et assez intense par moment, “Symphony of Silence and Humility” est un album dédicacé à la vie. Un album avec une approche autant symphonique que cinématographique qui dépeint la vision de Matzumi sur l'histoire de la vie et de son évolution, sur la terre. Si l'histoire fut exploitée à maintes reprises, Matzumi l'aborde avec une fraîcheur innocente qu'Emilsam Velázquez (le Ron Boots Portoricain) ramène à de titanesques orchestrations à faire raviver les flammes de Vangelis. Dans son doux parfum du Moyen-Orient et des ères Persanes, “Symphony of Silence and Humility” flotte autant dans nos oreilles que dans notre imagination avec la signature unique de Matzumi, qui a vraiment le don de bâtir des crescendos dramatiques, qui encore une fois, s'entoure de musiciens très chevronnés (Hellmut Wolf aux flûtes, Frank Steffen Müller aux guitares, Sean O'Bryan Smith à la basse et Emilsam Velázquez aux orchestrations et à la production) et dont les talents transcendent “Symphony of Silence and Humility” au-delà des frontières déjà très symphoniques de Bravura Apasionada.
Un doux vent flûté flotte sur de fines percussions tribales. La voix de Matzumi rôde sur "Symphony Prologue" avec des brises éthérées qui caressent sa narration alors que le rythme sommeillant respire de plus en plus de ses frappes tribales. Doucement, nous entrons avec cette sensation de rêver dans le monde de “Symphony of Silence and Humility”. La voix de Kathrin Manz est une corde de plus à son arsenal d'équipements de musique. Elle fond dans l'oreille comme celle d'Irène Papas sur la musique de Vangelis. Elle hante les ambiances de "Calm Down My Heart" avec des souffles éthérés qui se moulent à merveille avec la flûte d'Hellmut Wolf et un petit concerto de violons esseulés et de leurs longues larmes qui éraflent la solitude. Ces éléments orneront les ambiances de “Symphony of Silence and Humility” qui doucement s'éveille à la musique et au rythme avec la basse de Sean O'Bryan Smith, dont les douces pulsations s'égarent dans des tintements carillonnés, et une ligne de séquences dont les battements organiques courent vers des percussions électroniques qui battent une chevauchée harmonisée par un doux piano rêveur. Les brises de "Calm Down my Heart" flottent jusqu'aux ambiances, aussi étranges que philarmoniques, de "The Origin of Life" et de ses battements arythmiques qui épousent les saccades des souffles métalliques. C'est un titre d'ambiances avec une structure de rythme très ambivalente qui est principalement nourrie par des percussions indécises et une basse aux roucoulements grognons; deux acteurs furtifs qui rôdent dans un tapis de brume et de beaux arrangements orchestraux. Un gong tranche les ambiances et nous amène vers le très ambiant "The Creation" et de sa flûte enchantée qui flotte comme un témoin outré sur un champ de désolation. Emilsam Velázquez signe de belles orchestrations avec des pleurs de hautbois qui gémissent dans les bras réconfortants des violons. Sournoisement, des pulsations s'invitent aux ambiances et aux chants des flûtes arabiques. On y entend des crotales errer entre nos deux haut-parleurs alors que tout doucement "The Creation" transporte la naissance de son rythme qui galope paresseusement jusqu'à "The First Breath". Oh que j'ai cette sensation d'entendre la divine Lucia Hwong avec ces violons qui pleurent des larmes perlées. Une structure de séquences avec des ions sautant dans une harmonie sphéroïdale s'empare des ambiances très poétiques de "The First Breath". Leurs sauts anarchiques éveillent des percussions qui tambourinent autant que les ombres des séquences, aliénant les violons pleureurs dans une ritournelle rythmique qui s'essouffle dans des orchestrations saccadées et dans les violents coups de percussions symphoniques.
Les cendres de ces orchestrations flottent jusqu'à la délicate introduction de "Sublime in Silence" qui nous invite dans la portion la plus intense de “Symphony of Silence and Humility”. L'approche est très lyrique avec des larmes piano qui songent dans des brumes ocrées de voix célestes. On y sent une subtile amorce de crescendo dramatique avec des airs de violons en suspens ainsi que des discrets élans de staccato. Des percussions tambourinent une colère sous les caresses des violons et hautbois alors que la guitare acoustique de Frank Steffen Müller étend une approche plutôt rêvasseuse sur une structure de rythme toujours illusoire qui atteint une apogée babylonienne dans une finale intense et explosive. S'ensuit "Downfall and Rebirth" qui épouse le même pattern de rythme séquencé à la Berlin School et d'ambiance perdue dans des brumes éthérées qui s'entrelacent et se tiraillent dans une approche théâtrale aussi dramatique que fortement mélancolique. "The Eternal Struggle" est sans doute le point culminant de “Symphony of Silence and Humility” avec un rythme lourd et mordant qui ondule dans des vents chantés et un séduisant pattern de percussion. Encore là, les orchestrations sont superbes et rappellent certains des lourds passages de Vangelis. Cette lourde chevauchée de rythme endiablé se termine dans une surprenante conclusion très théâtrale avec "A New Age is Dawning" où la guitare acoustique interpelle des vents ambiants avant de sérénader dans des orchestrations dramatiques qui sont l'apanage d'un album aussi séduisant que ces contes sur les1001 nuits arabiques de nos enfances. Une histoire en musique où l'on voit littéralement les images est le signe d'un album soigneusement orchestré, d'un album composé avec passion et avec une poésie musicale qui touche et émeut. La chair et les os; la musique et les arrangements de “Symphony of Silence and Humility”. Un 5 boules...mais je suis tellement romantique :-)

note       Publiée le dimanche 6 juillet 2014

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