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Robert Scott Thompson › Arcana

cd • 13 titres • 113:47 min

  • 1Liminal Worlds 5:25
  • 2Imagination is Memory 3:10
  • 3Night Has a Thousand Eyes 9:40
  • 4Arcana 11:43
  • 5Unwoven 8:59
  • 6Epoché 8:29
  • 7Last Hours of Ancient Sunlight 8:13
  • 8In Situ 7:40
  • 9Waning in the Glow of Unknowns 5:54
  • 10Bonus Tracks 44:31
  • 11Zero Point Field 29:32
  • 12Our Shadow Sense 2:42
  • 13Porcelain Sky 12:16

informations

Composé et enregistré à l'automne/hiver 2013. L'album est disponible tant en format téléchargeable qu'en authentique CD.

On peut avoir plus d'informations sur Robert Scott Thompson en visitant sa page Bandcamp ici: http://robert-scott-thompson.bandcamp.com/

line up

Robert Scott Thompson (Claviers, synthé, piano, flûtes, guitares et FX)

chronique

Robert Scott Thompson est un musicien californien qui affectionne le style ambiant progressif et la musique électroacoustique. Comme plusieurs de ses confrères qui fécondaient la côte ouest américaine d'une musique ésotérique, Robert Scott Thompson est un artiste très prolifique avec une 40taine de CD, albums et cassettes depuis les premiers balbutiements de ce mouvement au tournant des années 90. Et depuis ce tout premier album en 1991, Deeper In the Dreamtime, Robert Scott Thompson a amassé une légion de fans sans cesse croissante. Et son dernier album, “Arcana”, a tout ce qu'il faut pour maintenir ces fans dans son sillage avec une musique intensément méditative où les pénombres sont silencieusement séduites par des harmonies célestes. Chronique d'un fascinant album aux émotions insoupçonnées.
Et ça débute avec "Liminal Worlds" et son long souffle noir qui soulève des sombres accords acoustiques très méditatifs. Ce souffle multiplie une lignée dont les tonalités sibyllines flottent dans un ciel sonique où les pénombres sont sous les charmes d'une douce voix éthérée qui fait ondoyer ses harmonies méditatives dans un concert de carillons et de drones spirituels. Les ambiances sont teintées de noires, même si des brèches de nitescence tracent des raies translucides où la sérénité croise l'énigmatique. On passe du noir au blanc avec le court "Imagination is Memory" qui garde en background l'approche très céleste de "Liminal Worlds". "Night Has a Thousand Eyes" est nettement plus sombre. Les vents noirs bousculent des carillons acoustiques dont les tintements aux sonorités de bois mort résonnent comme des harmonies perdues. Cette approche électroacoustique irradie une musique méditative aux visions assez ténébreuses, quoiqu'en disent les experts du genre. En fait, toute l'ossature des ambiances de “Arcana” sont au même diapason et sont surtout nourries des mêmes souffles qui soulèvent des harmonies variables. La pièce-titre est la plus mélodieuse du genre avec des notes éparses qui tintent au-dessus d'une lourde brume dont les bruines mélancoliques suintent les rosées des terres qui ont vécues les drames. "Unwoven" offre des brises vraiment ténébreuses avec des notes de piano éparpillées dans un abysse aux horizons perdus. "Epoché" reste le plus serein des titres de “Arcana” alors que "Last Hours of Ancient Sunligh" fait flotter ses ombres avec des lentes oscillations hypnotiques. Si la première approche laisse dubitatif, les suivantes révèlent des trésors d'harmonies suspendues à des ambiances nourries de soie noire. Il y a un brin de folie qui se cache dans ce titre. Plus sombre et plus méditatif, "In Situ" épouse les ambiances passives de "Epoché" alors que "Waning in the Glow of Unknowns" est à l'image sonique assez romanesque et mélodieuse, si on peut dire, de "Arcana", la pièce-titre. “Arcana” vient avec 3 titres en bonus qui sont disponibles en format numérique. Sombre et très pénétrant "Zero Point Field" nous envahit avec près de 30 minutes de musique ambiante où la quiétude est peinte en noir. Les ambiances ressuscitent celles très morphiques de "Liminal Worlds" sans ses éléments électroacoustiques et nous plongent littéralement dans l'univers très immersif de Steve Roach. Très bref, "Our Shadow Sense" respire les sens de son titre avec une courte incursion dans le monde des tonalités organiques dont les ambiances étranges se poursuivent sur le très fascinant "Porcelain Sky" qui me rappelle un peu, sauf pour sa délicate enveloppe aussi harmonieuse qu'éthérée, l'univers des songes reptiliens de Shane Morris aliéné par les noires ambiances pensives de Memory Geist.
Pour être tout à fait honnête, j'avais entendu le nom de Robert Scott Thompson dans les cercles de la musique d'ambiances et ambiante. Mais comme à chacun des noms proposés dans ce genre, mes oreilles faisaient des grimaces. Donc c'est sur le bout des tympans que j'ai abordé ce “Arcana”. Et sans dire que j'ai été totalement séduit, j'ai bien aimé ce premier contact. La grande qualité de Robert Scott Thompson est cette facilité qu'il a de donner vie et de colorer des ambiances abstraites avec les nuances de ses paradoxes. C'est à tout le moins ce que j'ai ressenti à l'écoute de “Arcana”. Le noir et le silence respirent de couleurs et de tonalités qui sont au diapason de notre imagination. Et c'est donc beau de voir le vide se meubler entre nos oreilles.

note       Publiée le dimanche 6 juillet 2014

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    Rudi Envoyez un message privé àRudi

    "c'est beau de voir le vide se meubler entre nos oreilles" ==> Lol on a déjà lu plus vendeur ;))