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Black Mountain › Black Mountain

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SEN      lundi 14 août 2023 - 20:24
GrahamBondSwing      dimanche 26 avril 2020 - 23:00
Aladdin_Sane      dimanche 26 juillet 2015 - 21:26

cd • 8 titres • 46:24 min

  • 1Modern Music
  • 2Don't Run Our Hearts Around
  • 3Druganaut
  • 4No Satisfaction
  • 5Set Us Free
  • 6No Hits
  • 7Heart Of Snow
  • 8Faulty Times

informations

line up

Stephen McBean (chant, guitares), Amber Webber (chant, percussions), Jeremy Schmidt (orgue, synthétiseur, mellotron), Joshua Wells (batterie, percussions, piano, mellotron), Matthew Camirand (basse)

chronique

  • néo-psychédélique (façon '69-'70)

Tous ces groupes nés dans les années 2000 et qui ont la tête coincée dans les années '65-'75 sont très sympathiques. Black Mountain fait partie de ces jeunes sympathiques, jaillissant dans la vague des premiers trucs consistants du label à la base très orienté folk lo-fi Jagjaguwar (label au nom le plus sympathique de tous les temps, au passage). Mais surtout : ils ont un mellotron. Les petits salauds. Ils semblent également avoir la capacité de faire muer des tournures de morceau scolaires et laborieuses en envolées hippies absolument imparables, de donner l'impression qu'ils savent pas où ils vont, alors qu'en fait, au fil des écoutes, les petits vicelards ils te mettent dans leur escarcelle ni vu ni connu. Malins, pour des retro-dadais. Stephen McBean, le gourou du projet, sortait donc cet épo avant "l'album de hype" qui me les a fait découvrir, le suivant chro par Dariev en 2008, et juste après le premier Pink Mountaintops (le versant "je prépare ta marie-jeanne sur ce tapis hindou tandis que ta braguette s'ouvre toute seule", dont Black Mountain est le versant "nous avons baisé insouçiants, conquérons désormais le Temple armés de nos glaives en fleurs"). Black Mountain est plus direct, plus sabbathien et stonesien, même si pas avare en échappées pastorales qui méritent presque l'appelation 'onirique' ("No Hits"). Le premier titre, pourtant, c'est une idée de placement assez rageante ça, très typé glam-rock 70's new-yorkais, presque pas à sa place dans le décor en fait... bizarre d'avoir foutu ça en intro, car rien de la suite n'est dans cet esprit... D'abord "Don't Run Our Hearts Around", qui arrive juste après, et qui est un tube hard rock imparable avec break-qui-tue, une beauté tout simplement, Iommi Airplane en orbite lunaire, hold-up facile. On se met à croire à un miracle radieux, qui ne surviendra pas exactement, mais presque. Et c'est à ce "presque", assez sublime je l'avoue, auquel je mets cinq. On ne peut pas dire qu'il y aie transcendance du simple plaisir rétrograde comme c'est le cas dans les meilleurs albums néo-psyché, mais on s'en fiche un peu, car ce premier album suinte de classe drogué-à-fleurs un truc de ouf' malade : et vas-y que je te balance un titre qui fait penser à Lou Reed avec ou sans le Velvet, et vas-y que je balance du Donovan copulant avec Screaming Trees, et vas-y que j'enchaîne avec du remugle de tout ce que le southern-rock a de plus nunuche, avec un fondant-frais à rendre madame la pana cotta jalouse jusqu'à ce final doorsien au possible... Pas de prise de tête, Black Mountain c'est du nostalgique versant indie, mais c'est aussi liquide et irrésistible que le plus fluide des skeuds de trad' doom, alors hein ! En fait ces cons sont de la caste des bons Monster Magnet... Une question de foi donc, sous l'esthétique retro-calculée avec placement féminin judicieux (Amber Webber n'a aucune originalité chantant comme une des mille chanteuses indie-folk, mais la petite touche midinette est bienvenue). Finalement, dans toute cette collection de tubes de l'époque 'hippie versus Vietnam', Black Mountain se montrent un peu plus aventureux et joueurs que le seront les plus classiquement standard et psyché-cliché Black Angels avec lesquels je les ai un temps confondus. Black Mountain eux me semblent plus taillés pour l'écoute sur le long terme, et l'addiction. D'ailleurs tandis que j'achève cette chronique ça se confirme : je rappuie sur play tout de suite, j'remets les couverts, sans baiser couvert et en van, destination Vancouver, car ce petit disque me semble bien éternellement voué à perdre son berlingot non d'une chicha chargée au sironimo ! L'enchaînement "No Hits"-"Heart Of Snow", raaaaah, je suis faible... mais pas au point de réécouter les White Stripes et Wolfmother non plus (faut quand même pas déconner).

note       Publiée le jeudi 3 juillet 2014

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Et quel putain de nom de groupe en plus !

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

J'avoue l'écouter (et le connaître) moins que le suivant ce premier album mais, quand j'y reviens, c'est avec grand plaisir.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Gros coup de cœur en 2005, pourtant l'album démarre bizarrement avec une intro très psyché sixties presque parodique mais ça s'améliore heureusement très vite et les morceaux deviennent rapidement addictif. Bluffant de maîtrise pour un premier album.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

L'album vient d'être réédité en CD et (superbe) vinyle avec quelques titres bonus. J'aime beaucoup ce croisement entre la lourdeur de Black Sabbath et le psyché de Pink Floyd (avec une touche de Jefferson Airplane pour la voix).

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