Dive › Behind The Sun

J'ai jamais réussi a accrocher à ce Dive, en fait. Et c'est bien le seul d'ailleurs. Le dernier album, impénétrable, cristallisé dans une posture qui ressemble au traditionnel "coup de mou entre deux bons albums". Sauf que Dive s'est arrêté là-dessus. J'ai cru à un 'grower', au début : alors j'ai insisté... Mais il veut pas imprimer. Il a jamais imprimé. Seul moment marquant : le dernier titre, minimal et ambient, presque digne des grandes heures de Dirk avec Klinik. Les neuf pistes qui la précèdent, par contre, c'est juste du Dive lessivé. Le son c'est du pur Dive hein : avec les aigus bien sadiques, les attaques de beats bien sèches, les synthétiseurs bien cold, tout ce qu'il faut. Mais ça ne prend pas. Même en appelant une femme dans le congélateur pour son "Nobody Else", c'est non-avenu comme du mauvais Delkom. On s'arrête à une sensation de brouillon post-produit. Dirk s'est juste platement foiré, surtout comparé à la puissance sournoise d'un True Lies qui le précède, sans parler du mal que ça fera de se remettre un petit Concrete Jungle des familles, même comparé à l'inégal Snakedressed : ce Behind The Sun ne tient pas la comparaison. Même la petite comptine est foirée ("Not Alone"), mieux vaut se réécouter "Weeping in the dark"... On se laisse bien prendre par quelques trames, pourtant, au début : car cette canaille de Dirk Ivens est un peu le patron dans le domaine, inutile de le rappeller. Donc on a comme toujours des relents kliniques, cette saveur de tumeur fraîche, cette toxicité belge. Tout ça. Mais ça reste opaque, recroquevillé sur ses notes, inefficace... ça tire à blanc. Un point final glacial, approprié à son auteur.