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Revolting Cocks › Beers, Steers + Queers

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Bernard      lundi 2 juin 2014 - 13:13
taliesin      dimanche 1 juin 2014 - 10:25
Klozer      mardi 1 décembre 2020 - 23:26
Marco      lundi 9 novembre 2020 - 21:09
Dun23      samedi 31 mai 2014 - 15:42

cd • 56:40 min

tracklist originale • 8 titres

  • Head
  • 1Beers; Steers & Queers
  • 2(Let's Get) Physical
  • 3In The Neck
  • 4Get Down
  • Tail
  • 5Stainless Steel Providers
  • 6Can't Sit Still
  • 7Something Wonderful
  • 8Razor's Edge

tracklist réédition rykodisc • 13 titres

  • 1Beers; Steers & Queers
  • 2(Let’s Get) Physical -From 12
  • 3In The Neck
  • 4Cattle Grind (Studio Mix) -Previously Unreleased
  • 5Stainless Steel Providers
  • 6Something Wonderful
  • 7Can’t Sit Still
  • 8At The Top
  • 9Razor’s Edge
  • 10Get Down
  • Additional Trax From 12"
  • 11Beers; Steers & Queers -(Drop Your Britches Mix)
  • 12Beers; Steers & Queers -(Take 'em Right Off Mix)
  • 13(Let's Talk) Physical -From 12"

informations

1987-1990, Chicago Trax.

line up

Paul Barker (basse, programmation), Chris Connelly (voix), Al Jourgensen (programmation, production, guitare), Bill Rieflin (batterie), Luc Van Acker (voix)

Musiciens additionnels : Nivek Ogre (voix), Trent Reznor (additional cock), Phildo Owens (voix)

chronique

Alain Jourgensen a un chapeau de cow-boy, et il prend de la coke, et il a des idées qui lui viennent, des idées de branlette-commando, de totalitarisme par l'humour. Sauf que son humour est pas drôle : c'est un humour de drogué. Alain a renié son passé new wave ; soit. Mais quand l'envie de projet parallèle le prend à la fin des 80's, il se met quand même à fricoter avec deux belges issus de l'EBM la plus rigoureusement scientifique. "Revolting Cocks" nom qui n'appelle évidemment aucun double-sens, reste bien le side-project le plus réussi de cette tête de noeud d'Alan, plus que Lard ou les dix autres. Ce qui aurait pu donner un truc difforme et chiant donne un truc finalement encore plus dictateur que Ministry, derrière ses airs de simple 'groupe pour rigoler entre potes'. Nan parce que moi, je trouve n'importe quel Ministry plus comique que RevCo, désolé. RevCo ça ne parle à peu près que de sexe et de cul, mais c'est totalitaire. Ce vieux RevCo ça sent le contrôle sous coke, la domination, l'indus-rock de fête foraine à gros beats contondants, ultra-rectiligne et ultra-lobotomisant. Pas de guitares qui ne soient pas rompues à la rythmique ici, les riffs sont totalement accessoires : le patron chez RevCo, c'est le beat. Un beat aussi souple qu'une VHS, qui dévie pas plus de sa ligne qu'un programme thatcherien. C'est ce squelette rigide enrobé de la grosse marrade funky-pas drôle qui fait de RevCo un des groupes les plus ultimes pour imaginer un rodéo urbain. Et sur ce deuxième album qui est mon premier, RevCo sont déjà ce groupe parfaitement inutile. Beers, Steers & Queers, c'est même jouissivement inutile. Mais c'est aussi totalitaire qu'un majeur tendu érigé en statue de dix mètres. Pendant que Ministry abat son heavy-metal de robot véner, Revolting Cocks balancent l'introduction la plus sympathique de tous les temps, suivie par l'un de leurs titres qui me sont les plus extrêmement pénibles malgré cette attaque de scratches et ce gros hip-hop, le genre de morceaux typiques du caractère buté et borné de ce brave Jourgensen. Avec RevCo soit le motif te troue l'oignon, auquel cas ça passe et tu es parti pour dix tours de piste, soit le motif te gave, auquel cas ça aparaît comme le plus parfait mètre-étalon pour les chambres de torture de Guantanamo. Avec RevCo il suffit de comprendre ce principe magique du "motif qui marche / motif qui marche pas". Heureusement dans le gras du skeud, y a des trucs plus gouleyants. Y a "In the Neck" aussi, c'est un méchant tube ça, c'est assez évident. Y a de la basse, sur "Can’t Sit Still". J'aime bien la basse chez RevCo. Y a treize minutes de rock'n'roll-collage assommant avec des solos de guitare qui servent à rien, aussi. Dans la réédition - qui n'est pas celle que je note à la fin de cette chro - tu te coltines même de la rave-batucada implacable comme du Yello punk et du gros dub, sans parler d'un remix indispensable de "Beers Steers & Queers" avec un sample ignoble de Délivrance et des grosses cloches (ils auraient dû mettre cette version là en intro bordel !). Bref y a toutes sortes de merdes que RevCo avaient envie de livrer au dieu Beat. Toujours à condition que ce soit ultra-linéaire, que ça te lobotomise par monoboucle bien insistante. Un autre truc typique de RevCo : avec eux t'as l'impression que leurs titres de base sont des remixes. Beers Steers & Queers, c'est du Revolting Cocks bien basique, donc très remixé. Est-ce que c'est leur meilleur album ? Pas pour moi. Mais il n'y a pas vraiment de "meilleur" ou de "plus mauvais" album de Revolting Cocks. Celui-ci on dirait un peu une partie d'autotamponneuses qui se termine jamais. Dans la cage du manège, évidemment, y a Alain, qui contrôle la manette et qui arrête pas de débiter des conneries dans le micro. Totalitaire, je vous dis.

note       Publiée le samedi 31 mai 2014

chronique

La note du dessus c'était celle de la version originale LP hein, faut suivre un peu quand je cause tas de zébus, et ce 5/6, donc, c'est la note de la version CD et de la ryko-réédition, qui donne un skeud meilleur, avec le prélude au viol du gros par les deux culs-terreux arriérés dans Délivrance, samplé pour devenir rock'n'roll. Allez, en guise de bonus je vous livre un secret : à la fin du disque y a le remix 12'' de "(Let's Get) Physical" ("(Let's TALK) Physical") qui contient un message caché disséminé à plusieurs endroits cruciaux difficilement audibles à première écoute. Pour le découvrir il faut écouter le morceau en entier et à volume suffisant - et au casque de préférence (ne trichez pas).

note       Publiée le samedi 31 mai 2014

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Corrigé !

mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Il y a une boulette dans la chro, Luc Van Acker n'est pas un "ex-filtré de Front 242" !

Par contre il existe un album des Revolting Cocks, oublié par ici, sorti en 1986, bien avant cet excellent "Beers, steers and queers" donc, intitulé "Big sexy land" (mon vinyle acheté à l'époque est encore en très bon état, malgré les nombreuses écoutes) sur lequel participent Richard 23 et Patrick Codenys tous les deux véritables membres de Front 242. Il va de soi qu'il est nettement plus marqué par l'EBM et la new-wave (et reste mon préféré).

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Oui le 'Talk' il faut réussir à se l'enfiler ;-) M'enfin au bout d'un moment ça devient franchement hypnotique - et ça vaut la peine de le faire une fois ^_^

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
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Owned by nanard... je me suis basé sur les tracklists des versions originales LP. Salauds d'wax ! Tiens je rajoute LP, pas besoin de beaucoup changer la chro. Du coup je viens de griller le lien évident avec Defekt... ce qui est l'occasion d'un quizz car tu le connais aussi (père fourras mood)

Bernard Envoyez un message privé àBernard

Juste pour info, '(Let's Talk) Physical' était déjà disponible en bonus à la fin de la version CD originale.

Note donnée au disque :