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Monsterland › Destroy What You Love

cd • 11 titres • 41:23 min

  • 1Insulation
  • 2Rid Of You
  • 3Lobsterhead
  • 4Nobody Loves You
  • 5Car On Fire
  • 6Twice At The End
  • 7At One With Time
  • 8Fish Eyereprise de Bailter Space
  • 9Crashing Teenage Crush
  • 10Angel Scraper
  • 11Bursitis

informations

line up

Greg Vegas (chant, guitare), Thom Monahan (basse, chant), Todd Cronin (batterie)

chronique

  • college rock / power pop

Par hasard en fouinant dans ses piles oubliées (celles au fond, en bas, près de la poussière, en coin de mur) on retrouve parfois des albums qu'on ne se souvient même pas avoir acheté, ou plutôt pourquoi on les a acheté, sinon après avoir cru qu'il s'agissait d'une pépite cachée des années grunge (mais oui ça y est, ça me revient !). Monsterland est typique de ces groupes alternatifs qui finissent dans les piles de coin de mur. "Faussement injustement oublié", en quelque sorte. Et c'est fort logique en réécoutant ce sympathique mais néanmoins comme parfaitement non avenu Destroy What You Love : un genre de power pop grunge un chouia emocore aux entournures, avec guitares noisy (le point fort du groupe) et chant ado-négligé et frivole de rigueur, fait par des garçons du Connecticut qui ont très certainement bouffé autant de Hüsker Dü au collège que de frites à la cantine, mais qui n'ont hélas guère de personnalité, surtout en 1993. Tout le monde n'est pas Therapy?, même si les mauvaises langues et les disquaires vous diront toujours que Therapy? c'est LE groupe qu'on retrouve dans les cartons d'occases qui partent jamais... eh bien l'album de Monsterland se retrouve probablement en dessous d'un Therapy?, la plupart du temps. Et bien entendu sans que le chaland n'en sache rien, lui qui s'arrêtera aux couches supérieures. Ce one-shot de Monsterland est trop medium-sympa et énergique pour être sabré, les guitares sont agréablement abrasives et ça roxe bien la mèche, mais c'est du davidschwimmer-grunge, si vous voyez où je veux en venir. On est dans le sillage des suiveurs de Bob Mould, a.k.a. les fils de punks qui étalent des vocalises-eucalyptus sur tapis de rouille. Consolation pour nous : le moment trouble où ça frôle le beau et qui est du reste une reprise ("Fish Eye") et les assez véner "Car On Fire" & "Crashing Teenage Crush" qui viennent nous secouer un peu tout ça - même si on reste dans le commun de l'alternatif acnéique. Consolation pour eux : aucune ! Certains morceaux auraient pu servir à garnir des teen-movies - ils avaient même essayé de recracher leur "Smells Like Teen Spirit" ("Nobody Loves You") - mais ça n'est même pas arrivé, personne n'a fait attention à Monsterland. Ils ont eu le destin qu'auraient mérité Silverchair, en fait.

Moyen
      
Publiée le mardi 13 mai 2014

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