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Suicidal Tendencies › The Art of Rebellion

cd • 12 titres • 58:06 min

  • 1Can't Stop
  • 2Accept My Sacrifice
  • 3Nobody Hears
  • 4Tap Into The Power
  • 5Monopoly On Sorrow
  • 6We Call This Mutha Revenge
  • 7I Wasn't Meant To Feel This / Asleep At The Wheel
  • 8Gotta Kill Captain Stupid
  • 9I'll Hate You Better
  • 10Which Way To Free?
  • 11It's Going Down
  • 12Where's The Truth

informations

line up

Mike Clark (guit.) (guitare), Josh Freese (batterie), Mike Muir (chant), Rocky George (guitare), Robert Trujillo (basse)

Musiciens additionnels : John Webster (claviers), Dennis Karmazyn (violoncelle)

chronique

  • crossover qui sent bon la côte pacifique

Mâchez beaucoup de chewing-gum. Faites claquer le débardeur. Mettez une chemise à manches courtes par-dessus si vous êtes prudes, mais à seule condition de la laisser grande ouverte et de rester en slip, bedaine au vent, à profiter des rayons de tonton Soleil comme un con de bouliste. Car Mike Muir est la plus fraîche et choute des brutasses romantiques sur ce skeud, et cette choutasse vous commande de célébrer à sa façon la décontraction débonnaire du métalleux. Sur ce Art Of Rebellion, SxT sont aux oreilles chastes la version FHM de FNM, mais ceci me semble fort réducteur. Et puis il semblerait bien, dès les toutes premières secondes de l'album avec les très choux arpèges de la très choute "Can't Stop" qui embaument puissamment la Californie, que ce bon gros loulou assume enfin ses ambitions secrètes après les déjà très mignons How Will I Laugh Tomorrow et Lights Camera Revolution : mettre une petite fessée aux Red Hot Chili Peppers, ces beaux gosses obscènes et grimaçants qui tringlent toutes les gonzesses de L.A. depuis trop longtemps. Si je ne m'abuse, Muir y est parvenu en toute coolitude décomplexée sur cet album à la pochette absolument pas excitante, même si évidemment cet exploit reste subjectif : je n'ai pas la preuve qu'il y ait eu plus de serrages de châssis en bikini là-dessus que sur un Blood Sugar Sex Magik. Mais je pense que cela tient à la subtile nuance que Suicidal Tendencies est plus que toute chose un putain de bon gros groupe de métalleux. Malgré tout le funk incompressible qu'ils peuvent contenir dans leurs barriques et qui déborde du funk-band dédié Infectious Grooves jusqu'ici ("Which Way to Free?" avec ce zeste bien hardcore), et malgré leur virilité typiquement hXc, Suicidal ont la bonté du métalleux, voire la nunucherie du hair-métalleux, qui se tirent la bourre avec cette beauferie catchy toute californienne. Ils se tamponnent en revanche clairement de toute considération "thrash" sur The Art of - d'autres sont plus occupés à ça - et préfèrent se lancer crinière au vent dans le plus solaire et juteux de leurs albums. Enfourchez vos quads des plages, ça va guincher sévère à Zuma Beach. Trujillo est monté sur ressorts comme un Claypool de 100 kilos rompu au volley-ball, les riffs de Clark creusent des ananas, que les soli de George remplissent de bonne cachaça avec une générosité digne d'un George, tandis que Freese fracasse aimablement les cocos. Quant à Mike Muir, il dégoupille non-stop des aquarelles ultra-fraîches d'harmonies vocales turquoises, sans parler de ses parties jactées aussi choutes que du Henry Rollins en goguette. Ex-aecquo avec les dégoulinants solos de Rocky George qui en font la saveur durable, Muir, cousin à carure de bonhomme de l'autre Mike (le faux jazzman / vrai crooner), est la star de The Art Of Rebellion : le refrain final de "Accept My Sacrifice" m'en soit à lui seul témoin. Alors certes : les mélodies aussi bonnes pâtes que du Maiden ou du Queensrÿche restent bien ce qui fait l'ADN métalleux de ce genre d'album, impossible d'en nier le feeling complètement gentil et bravache... Mais c'est plus pratique d'être gentil pour être cool, non ? Et cet album est totalement cool, bienveillant comme Patrick Swayze avant l'attaque d'une vague et couillu comme le même avant celle d'une banque. Dur de dire en quoi il est gutsien, en dehors de sa puissance de feu électrique et de son sentimentalisme cyco, mais il y a de quoi dérouler des scènes façon Point Break bien badass là-dessus. "Monopoly On Sorrow", culte, est aussi connement irrésistible que du Megadeth des années 90 ; c'est une crème de tube solaire, même si je crois que je préfère encore "I Wasn't Meant to Feel This / Asleep at the Wheel" avec les "AY-AY-AY-AYAYE" totalement érectogènes de ce bad boy parfumé de Muir. Le must du métal alterno pour garagistes plagistes, pas de doute. Rien d'étonnant à ce que je le ressorte aux premiers pétages de mercure : en-dessous de 25 degrés à l'ombre ce genre d'album perd clairement en intérêt. Quatre grosses boules bien gonflées, comme les roues du quad des plages - plus une, qui sera le ballon de plage : parce que merde, je réalise que cet album est un grower mésestimé à côté du sur-suçé How Will I Laugh, j'en anticipe presque tous les couplets et refrains alors que je m'apprêtais à le saquer gentiment ! Y a pas à tortiller du zguègue : on fabrique des bandanas pour concevoir ce genre d'albums. Et on construit des douches exprès pour les écouter.

note       Publiée le vendredi 9 mai 2014

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Yeah, je rejoins la team "Suicidal for life" : la réhabilitation est en marche, à un niveau modeste mais tel le battement d'aile du papillon on peut raisonnablement espérer qu'elle prenne une dimension planétaire sous peu.

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Mouais, "Suicidal For Life" et celui-ci sont mal aimés pour des raisons fort différentes. Celui-ci a été une énorme déception pour moi à l'époque et, à la réécoute, il ne s'est pas vraiment bonifié avec le temps. Il y des bouses de compet' ici ( "I'll hate you better", "Nobody Hears", "I wasn't meant to feel this" et j'en passe). Les titres les plus bas du front s'en sortent le mieux. Le suivant, avec ses limites (pas grandement inspiré) a le mérite d'être bati comme une brique qui fait un gros doigt à son époque ('lintro et l'outro sont totalement anecdotiques à mon sens). Le nombre de "fuck" ne sonne pas artificiel. Alors qu'ici, on est en plein maquillage de la gentille bestiole qu'était ST.

Message édité le 13-04-2023 à 11:01 par Coltranophile

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Et puis rien que cette pochette oui bien sûr, "j'pousse plus la fonte mais les murs" façon clip de Ma petite entreprise revisité par The Shield avec Ron Perlman en guest hip-hop, l'ambiance pose ses couilles sur la table diwrect.

Message édité le 18-01-2023 à 16:12 par raven

dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Suicidal for Life est sans aucun doute le plus sombrex de tous.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Vrai que la pochette à elle seule donne une touche très hanky. Voilà c'est malin : il faut que je l'écoute bientôt.

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