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Yoko Kanno › Macross Plus - Original Soundtrack II

cd • 15 titres • 49:51 min

  • 1Idol Talk05:38
  • 2Jade03:27
  • 3Nomad Soul02:56
  • 4Welcome to Sparefish02:51
  • 5Go Ri A Te03:55
  • 6Let's News00:26
  • 7Pulse05:19
  • 83 cm04:14
  • 9Voices (Acoustic Version)04:09
  • 10Pu Qua O03:18
  • 11Sweet Feather02:15
  • 12A Sai Ën01:18
  • 13Bad Dog03:52
  • 14Child Myung03:01
  • 15Coma02:38

informations

Enregistré aux Yamaha AV Studio, Crescente Studio & Victor Aoyama, Tokyo. Composé, produit et arrangé par Yoko Kanno.

line up

Ikuo Kakehashi (percussions), Yoko Kanno (piano, claviers), Yoichi Okabe (percussions), Akino Arai (chant 1, 9), Wuyuntana (chant 7), Raiché Coutev Sister (Gabriela Robin, Akino Arai, Koko Komine, chant 12), Mako Hyodo (voix de Sharon 7), Hisaaki Hogari (guitare), Masayoshi Furukawa (guitare), Yuji Toriyama (guitare), Gabriel Castaño (harpe), Masaharu Sato (percussions vocales, percussions), Hideoki Mogi (programmation), Samply Red (programmation), Satoshi Koyama (programmation), Nobuya Sugawa (saxophone),Mataro Sato (percussions), Shunsuke Sakamoto (synthétiseur)

chronique

Sharon Apple est une pop-star holographique qui vampirise une ex-chanteuse abîmée par la vie. Yoko Kanno est une compositrice prodige qui s'attaque à tout style dont elle estime avoir besoin pour composer ses bandes-originales. Après les grandes virées orchestrales classiques ou contemporaines, un tube techno-pop futuriste et sexy ce serait faisable Kanno-san ? Hai ! Même si elle pousse elle-même de la voix à l'occasion sous le pseudonyme de Gabriela Robin (exotisme européen sans doute), elle défère une nouvelle fois à la grande voix mercenaire de la BO de série d'animation, la chanteuse Akino Arai qui se glisse dans la peau virtuelle de Sharon Apple, le tout dans un français malicieux (exotisme du sensuel, probablement, les Français au Japon c'est l'élégance et la bouffe.) à l'approximation grammaticale à la fois risible et charmante. Avec surtout ces arrangements hyper percussifs, syncopés, empilés en couches synthétiques soyeuses et juste assez clinquantes pour allumer le public à l'échelle galactique. Quand des générations se crèvent le cul à essayer de produire de la pop "futuriste", Kanno te sort un tube de son chapeau juste parce que c'est ce dont elle a besoin. Génie du pragmatisme au travail. Kanno doit illustrer une gamme de scènes aux tonalités bien différentes, y créer des ambiances de planète lointaine grâce à des vocalises aux tonalités orientales ou slaves (grâce au bien nommé Raiché Coutev Sister band, totalement manufacturé et constitué de Kanno elle-même, Arai et une troisième interprète tout aussi Japonaise que ses consoeurs) mais qui conservent une profonde étrangeté, et de fait car il ne s'agit réellement que de glossolalies. Sorte de world-music pour monde extra-terriens, parfois mixée à une électro quasi new-age (ou heavenly, pour ne pas froisser les fragiles du bon goût) aux beats trip-hop comme sur "Pulse", versant plus atmosphérique et planant de la musique attribuée à Sharon Apple, d'un léger kitsch infiniment nineties aujourd'hui, patine rétro-rétro-futuriste. Mais la plupart des pistes qui tirent vers des instrumentaux aux tonalités ambients servent pour instiller des moments d'inquiétude nocturnes sur fond de harpe synthétique aqueuse, des instants suspendus en attente d'une catastrophe qui se profile, ritournelles de clavier dans la nuit et boites à musique maladives, des souvenirs douloureux qui reviennent donner une nausée bileuse au présent, de la confusion mentale à coup de beatbox humaines qui se percutent entre elles jusqu'au chaos pour mieux se perdre dans l'éther à l'issue de combats aériens dépourvus de sens. Kanno expérimente ici bien plus, laissant libre-cours à une plus grande singularité, mais elle n'oublie pas de pondre quelques-uns de ses classiques "à la manière de", ainsi le solo de guitare bluesy et slidé à la Ry Cooder de "Welcome to Sparefish", une touche qui deviendra une marque de fabrique avec Cowboy Beebop. Ou le fantastique "Go Ri A Te" qui pourrait être sorti d'un best-off de Yellow Magic Orchestra si ceux-ci avaient été produits sur une autre planète au milieu du 21eme siècle. Le symphonique, la pop, l'électro, l'ambient, le trip-hop, la world music, le blues, la musique contemporaine, bon, Yoko, il te reste quoi dans tes cartons encore ? Un peu de jazz, tiens. Inspiré par la musique klezmer (on ne va pas enregistrer à Tel Aviv sans en retenir quelque chose) ? Et pourquoi pas, juste un saxophone seul avec son souffle dans le micro, et puis quelques percussions discrètes et l'affaire est faite. Pas compliqué. Et la reprise du thème de "3cm" en piano-saxophone et tout aussi sublime dénuée de sa riche orchestration. D'ailleurs à ce propos, Akino, t'es toujours-là ? Bouge pas, tu vas nous refaire "Voices", juste avec le piano. Et nous on t'écoutes en silence, les mêmes que vous deux, les petites nanas japonaises, vous laissez traîner entre vos notes, entre vos mots, pour nous laisser le temps d'y soupirer. C'est important les silences, elle sait ça aussi Yoko. Mais qu'est ce qu'elle ne sait pas d'ailleurs ? Qu'est ce qu'elle ne saurait pas faire ?

note       Publiée le lundi 19 mai 2014

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    commentaires

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    J'imagine bien un certain chroniqueur dire Yoko, oh no!!!

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Notez bien chers internautes, que c'est lui qu'à commencé Yoko Kanno.