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Cryptic Slaughter › Stream of Consciousness

  • 1988 • Death 772320-2 • 1 CD

cd • 11 titres • 28:30 min

  • 1Circus of Fools03:33
  • 2Aggravated02:07
  • 3Last Laugh02:08
  • 4Overcome02:58
  • 5Deteriorate02:03
  • 6See Through You02:30
  • 7Just Went Black03:12
  • 8Drift03:17
  • 9Altered Visions02:00
  • 10Addiction02:39
  • 11One Last Thought02:03

informations

line up

Rob 'Blasko' Nicholson (basse, chant), Bill Crooks (chant), Les Evans (guitares), Scott Peterson (batterie)

chronique

Le troisième Cryptic Slaughter, dernier avec le line-up d'origine, méritait au moins qu'on en parle pour sa jaquette, véritable monstre, et typique de ce qu'un bon consultant cherche à punaiser sur son CV pour lui donner de la couleur. Il méritait aussi, justement, qu'on en parle pour être le dernier vrai Cryptic Slaughter AOC, avec derrière un Speak Your Peace de famille recomposé, et puis une reformation éphémère en 2003, à laquelle je n'ai pas porté suffisamment d'intérêt pour épiloguer plus d'une ligne sans prendre le risque d'en dire des conneries. Alors qu'est-ce qui s'est passé concrètement, depuis Money Talks ? Stream of Consciousness a ce paradoxe d'être à la fois une évolution flagrante dans la qualité de composition du groupe, et en même temps de jouir d'une production inexplicablement pourrie de punk en coma éthylique. Une production à même de laisser interrogatif toute une génération de mosh-boys, qui attendaient qu'un bon groupe de thrash crossover, ça aille toujours plus vite, plus brutal, et plus saignant. Personnellement je m'en cogne pas mal. D'ailleurs je la trouve même pas spécialement choquante cette prod. Affreuse certainement, mais bon quand on repense à Mémé en face se tapait déjà un kiff arty lo-fi de descente de médocs, LÀ c'était une production insupportable. Stream of Consciousness, tout ce en quoi on peut lui en vouloir, c'est d'avoir un parfum de fond de canette dans lequel on aurait laissé mariner des mégots. Mais foncièrement on peut pas lui reprocher de manquer de volume ou de peps, alors qu'à côté les Cryptic Slaughter musicalement se passent la bite au cirage, quoi. Limite je trouve même que cette prod est plus adaptée à leur style que sur Convited et Money Talks. Elle a le mérite de ne pas nous prendre pour des cons. Le jeans braguette ouverte en continu c'est un oubli d'alcoolique qui a pas changé de futal en trois mois, c'est pas le détail choc d'une panoplie normcore étudiée. Et puis ça fait que Cryptic Slaughter bovine encore plus dans le dépoussiérage de garage qu'avant. Sur Stream of Consciousness, Bills Crooks est par ailleurs plus crust que jamais. Il vocifère avec une passion tellement volatile que Stream of Consciousness s'en deviendrait un disque odorifère parfumé à son haleine. Il a appris à faire sien ces ralentissements groovy et midtempos qui sont carrément plus présents ici, quand appuyés par un Blasko qui entre temps est devenu le roi du funk, et sait donner envie de faire des ronds avec son cul comme à un anniversaire de J-Lo. C'est ça qui est bien avec ce disque d'ailleurs. Que si certes il décevra forcément ceux qui espéraient avec Cryptic Slaughter se relivrer aux joies d'un jubilé fastcore, les autres, ceux qui aiment bien voir dans Cryptic Slaughter le zouk d'un proto-Autopsy en version carcérale, ceux là trouveront fort à leur goût cette ultime collection de worksongs pour classe ouvrière au chômage.

note       Publiée le vendredi 25 avril 2014

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Stream of Consciousness, drôle de titre pour un tel groupe. Ça fait penser à Virginia Woolf plutôt qu’à un groupe de thrash.