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The Geraldine Fibbers › Lost Somewhere Between the Earth and My Home

  • 1995 • Hut 7243 8 40602 2 0 • 1 CD

cd • 12 titres • 56:58 min

  • 1Lilybelle4:57
  • 2The Small Song3:33
  • 3Marmalade5:12
  • 4Dragon Lady4:52
  • 5A Song About Walls4:22
  • 6House Is Falling4:26
  • 7Outside of Town5:01
  • 8The French Song6:07
  • 9Dusted2:43
  • 10Richard5:27
  • 11Blast Off Baby4:12
  • 12Get Thee Gone6:37

informations

Bad Animals and Rumbo Recorders

line up

Carla Bozulich (chant, guitare), Kevin Fitzgerald (banjo, batterie), Jessy Greene (viole, violon), Daniel Keenan (guitare), William Tutton (basse)

Musiciens additionnels : Steve Fisk (piano)

chronique

Si vous y allez un de ces quatre faire le tour de vos potes, vous verrez rapidement qu'il y a en gros deux sortes de garçons. Il y a ceux dont leur truc c'est les loches. Menues, baveuses, rondes, pendantes, uvales, dardantes et peu importe. Mais y'a rien d'autre qui les séduit chez une nana qu'une belle paire de loches, proprement rangées dans un soutif à dentelles crantées. Et puis il y a ceux dont le truc, c'est les cuisses. Proéminentes, galbées, rugueuses, pêchées, gonflées, chétives ou rondes mais tout leur va. C'est un truc assez humain que d'avoir une préférence de toute façon. Ça permet de choisir sans se poser des questions, et avec un caractère qui est pas comme les yeux, qui demande pas qu'on se tienne à seulement quelques centimètres pour décider de si oui ou non. Moi-même j'ai longtemps eu ma période cuisses. Je trouve ça vachement plus intéressant que les loches. Les cuisses ça vous guide tendrement le regard vers le cul juste au-dessus, haut lieu de tous les fantasmes inavoués. Ça danse au rebord des jupes, ça vous enivre plus qu'une tempête un soir de juin. Et puis ça défraîchit peu les cuisses, beaucoup moins que les loches. Limite ça grossit. Un peu de cellulite. Allez, une varice un peu dégueulasse. Mais rien qu'un soleil des grands jours ne saurait faire pardonner. Maintenant, ayant fait le sondage moi-même, faut bien que je vous confesse qu'il y a ce petit groupe de garçons à la marge qui s'est trouvé une troisième passion : celle du mollet. Ça a l'air de rien un mollet à côté des deux autres trucs, mais pourtant. Dans un mollet y'a tout le charme et la féminité d'une nana concentrés en quelques muscles. Un mollet ça vous résume toute une anatomie sur un bout de chair qu'un clin d'œil suffit à dévorer. Un mollet c'est jamais vraiment masqué. Du leggings au jean, de la robe longue au saroual, vous arrivez toujours un minimum à deviner la forme de ce petit bout de cœur de filet, tendre comme un sot-l'y-laisse, et dans lequel vous rêveriez d'un jour planter vos dents. Et puis en plus c'est largement le truc que vous voyez le plus souvent chez une nana. Même votre gonzesse par exemple. Pourtant que vous la voyez souvent toute nue, vous êtes pas constamment à vous foutre derrière elle pour lui reluquer les cuisses ou le cul. Vous êtes encore moins continuellement les yeux égarés dans l'échancrure de son top à générer les litres de bave d'un concombre qui dégorge, vous vous prendriez des baffes en moins de deux. Les mollets, ÇA c'est un endroit sûr où poser son regard. En plus y'a plus vraiment de canons pour les mollets. Depuis la Renaissance plus personne y porte vraiment d'intérêt comme élément de séduction. Peut-être tout juste les nanas elles regardent les footballeurs quand ils se remontent leur chaussettes jusqu'aux genoux comme des prostituées fardées. Mais sinon vous pouvez bien oser un "chérie, tes gros mollets dodus me collent une trique à m'en crever l’œil du bout du nœud", elle s'en vexera jamais. Au pire elle comprendra même pas le compliment. Au mieux elle viendra se poser en échassière sur vos genoux. Moi-même, au terme de ma période cuisses, j'ai connu un jour une meuf qui avait des mollets juste incroyables. D'ailleurs vous allez pas me croire mais elle s'appelait justement Geraldine, c'est pour ça que j'y repense. Bon elle avait des traits pas terribles. Un visage qui manquait de finesse, et puis les dents un peu trop écartées. Mais alors des mollets ! Merde. La nana vous la faisiez monter en collants sur un vélo même les flics en la voyant passer ils s'arrêtaient pour enlever leur casquette. C'était un truc inconcevable. Et sur ce sujet, je suis sûr moi que Carla Bozulich, c'est une nana à mollets. Alors je l'ai jamais vue de très près. À part une fois dans la pénombre tandis qu'elle litaniait des blueseries en collants jaune au milieu d'une foule circonspecte. Mais il faisait trop noir pour que je puisse véritablement juger (et puis de toute façon je regardais ses cuisses). Ça n'empêche qu'avec autant de personnalité dans le coffre, avec cette masculinité érotisée à fleur de peu, son charme sophistiqué pour esthète, Carla Bozulich ça peut qu'être une femme à mollets. Je peux même l'imaginer toute vieille et défraîchie avec 130 kilos et 85 ans que je suis sûr qu'elle aura toujours sous ses jupes des mollets d'enfer à vous pousser un adolescent vers la gérontophilie. C'est là dessus qu'on reconnaît les vraies femmes d'ailleurs. Non mais je veux dire regardez Lydia Lunch à côté quoi, en même pas quinze ans c'est devenu un char d'assaut. Même un para il hésiterait à demander son retour dans les tranchées plutôt que de monter dedans. Et alors pour les Geraldine Fibbers, je sais pas si c'est l'effet mollets Bozulich première fraîcheur ou quoi, mais je trouve que y'a dans leur premier un érotisme beaucoup plus prégnant que sur le suivant, Butch. Leur alt-country bien cernée s'en va gratter sans scrupule du côté d'un Pixies converti à la mescaline, ou d'un Sonic Youth sans rouge à lèvres. Côté sexe-brut quoi. Tout ça c'est grungy-noisy d'orage, avec des trombes d'eau qui sont jamais bien loin. Le confort d'une averse au milieu d'une nuit été pour délayer la boue incrustée dans la salopette. L'amour au milieu des vaches. Il est foutrement aguichant, ce premier Geraldine Fibbers. Une fois qu'on a compris que Carla Bozulich c'est pas une nana qu'on aime pour ses cuisses ou ses loches. Une fois qu'on a fait sienne sa voix de harengère beurrée qui vous dégorge le dard sans broncher, et comme on brise la nuque d'un lapin avant de le jeter à l'eau bouillante. C'est un disque qui donne encore une fois envie d'aller faire sa vie dans la campagne Midwest. Celle où les clopes on vous les tend tout sourire, plutôt que de vous les arracher en vous mettant en garde contre le cancer du poumon.

note       Publiée le jeudi 24 avril 2014

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    Langouste-mayonnaise Envoyez un message privé àLangouste-mayonnaise

    Cette chronique devrait figurer dans tous les bouquins à l'école.

    Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

    De même. Excellent, dégueulasse, plein de gravier, j'adore notamment "Marmelade", "Get thee Gone", la chanson-titre...

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    my_friend_goo Envoyez un message privé àmy_friend_goo

    merci pour la baffe

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