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Metronomy › The English Riviera

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GrahamBondSwing      jeudi 9 novembre 2023 - 21:06
Klozer      vendredi 16 décembre 2022 - 22:57
Ignus      dimanche 13 avril 2014 - 13:24
SEN      dimanche 13 avril 2014 - 11:59
Winslow      vendredi 6 mai 2016 - 00:18
p2h      mardi 15 avril 2014 - 12:45
allobroge      samedi 12 avril 2014 - 16:12
Horn Abboth      dimanche 13 avril 2014 - 15:44

cd • 11 titres • 45:05 min

  • 1The English Riviera
  • 2We Broke Free
  • 3Everything Goes My Way
  • 4The Look
  • 5She Wants
  • 6Trouble
  • 7The Bay
  • 8Loving Arm
  • 9Corinne
  • 10Some Written
  • 11Love Underlined

informations

Smokehouse Studios (London) & Motorbass (Paris)

line up

Joseph Mount (chant, batterie, guitare, synthétiseur), Gabriel Stebbing (basse, mains), Oscar Cash (guitare, saxophone, mains), Anna Prior (chant, batterie, mains)

Musiciens additionnels : Harriet Wheeler (violon), Roxanne Clifford, Marion Cassan, Nicole Elizabeth (choeurs)

chronique

  • synthie pop

Comme il fallait une musique pour le matin, les bonbons et les cravates, Dieu créa la Pop. Dieu fut très heureux de constater que tout alla pour le mieux dans les années 60 et 70, que les années 80 apportèrent l'arme atomique suprême (le synthétiseur), et que les années 90 survécurent à leur façon à ce Tchernobyl musical que fut la new wave, en se débattant avec le cancer que fut l'eurodance. Mais Dieu s'en fichait : il avait créé la Pop... et la Pop lui rendit la politesse pendant au moins trente ans. Qui de son Revolver, de son Nilsson Schmilsson, Kimono My House, New Year's Model, Parallel Lines, Heartbeat City, Soul Mining, Actually, Different Class, et cetera et cetera, tant de perles enfilées amoureusement les unes après les autres à la suite de ce mignon collier. Dieu pouvait être fier de lui en nouant sa cravate le matin tout en mâchant ses dragibus. Il avait eu une idée de génie, une fois de plus. Mais dans les années 2000, Dieu devint très paresseux : il en eut marre de la Pop, et voulut que les masses n'écoutent plus que de la musique à teneur 0% en sombre et expérimental, afin de les punir de ne pas avoir reconnu Suicide comme le groupe absolu. Alors la Pop fut fabriquée à la chaîne par des ordinateurs, et ce fut l'agueusie générale dans les bacs. Pour se faire pardonner cette erreur - car il regrette parfois ses erreurs - Dieu décida en 2011 de créer l'album de Pop parfait. Il jeta son dévolu sur Metronomy, groupe anglais (car la Pop est par nature anglaise, même quand elle n'est pas anglaise (truisme), "britpop" étant un pléonasme et la structure de la molécule pop formant un union jack). Tout serait imparable dans ce disque : compositions affûtées pour un album "grower", arrangements fignolés pour enchanter sur cent écoutes minimum, lignes de basse impeccablement introduites au chausse-pied, mélodies contentant le Patrick Bateman en tout homme et refrains flattant le Frédéric Beigbeder qui y est honteusement tapi, synthétiseurs Casio aussi captivants que des néons pour un papillon, design de production griffé Brian Eno. Dieu fit même en sorte que l'album puisse être chroniqué sur Guts of Darkness sans attirer l'ire de l'équipe, en le dotant d'un caractère expérimental-sophistos, relevé d'un feeling "débile-smart" entre Devo et Blur, et d'une tonalité discrètement post-punk, synthétisée sur un morceau obscur-albino du nom de "She Wants", seul point d'accroche cold (du moins jusqu'au refrain). Et puis comme Dieu est un taquin, il plaça même un tube imparable pour gominer tout ça : "The Look". Histoire de contrebalancer l'attrape-nigaud, aussi bien taillé que du Mika pour les pubs de forfait mobile étudiant, que serait "The Bay". Bref Dieu fit en sorte de bouter définitivement MGMT en dehors de notre galaxie, de la plus désinvolte des façons, d'une pichenette sublime qui aurait pour nom The English Riviera. Un album parfait de pop indie, avec pour bien ceriser les choses sa petite version homosexuelle de The Knife ("Loving Arm") et une réincarnation musicale de ses dragibus du nom de "Corinne" (hommage dissimulé à un autre péché-mignon du divin, n'en doutons pas !) Une fois cette belle bonbonnière lustrée avec amour et emballée sous une pochette sobre absolument parfaite, horreur ! Dieu faillit s'étouffer avec son trente-cinquième dragibus, car il se rendit compte qu'il avait oublié d'y mettre un chanteur ! L'album était déjà sur le point d'être distribué, il ne fallait pas perdre une seconde : c'est alors que Dieu se rua sur son téléphone cellulaire, qu'il n'avait pas, car Dieu est comme Paulie Cicero, il n'aime pas qu'on le dérange... alors Dieu se rendit à la cabine téléphonique la plus proche et composa en quatrième vitesse le numéro de Matthieu Chédid. Voilà bien le genre de conneries qui font qu'on ne peut complètement blâmer l'athéisme.

note       Publiée le vendredi 11 avril 2014

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Aucune faiblesse, un classique tout simplement.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

3/6, j'suis choqué !

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p2h Envoyez un message privé àp2h

je le trouvais franchement au dessus du lot à sa sortie, justement très inspiré...

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Sévère la chronique, y'a des mecs plus insupportable à écouter que Joseph Mount le jugement me parait un rien exagéré ! Si y'avait plus de Skeud comme English Riviera la Pop serait moins insupportable... Bref 5 boules pour compenser toute ces vilaines notes !

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

J'avais plutôt aimé le 1er ( y chantais pas trop! ). Celui là, à part la pochette, c'est une belle daube. Ecoutez plutôt The Sound...

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