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Poliça › Give You The Ghost

cd • 11 titres • 45:38 min

  • 1Amongster
  • 2I See My Mother
  • 3Violent Games
  • 4Dark Star
  • 5Form
  • 6The Maker
  • 7Lay Your Cards Out
  • 8Fist Teeth Money
  • 9Happy Be Fine
  • 10Wandering Star
  • 11Leading To Death

informations

line up

Channy Leaneagh (chant), Chris Bierden (basse, voix), Drew Christopherson (batterie), Ben Ivascu (batterie), Ryan Olson (beats, production, synthétiseurs)

chronique

  • dream pop

Poliça, sur ce premier album sorti pour la fête des amoureux (déjà c'est louche), ça a beau être exagérément enrobé de reverb en escroc pour masquer la misère, c'est toujours plus consistant que l'oeuvre de cette masturbatrice évanescente et teeeeellement mystérieuse de St Vincent... d'ailleurs je sais pas teeeeellement si Poliça fait exactement de l'art-pop... ("aaaaaarrrrteuh-POP !"...désolé, c'est pas beau de mollarder). Et je m'en fous comme de mon dernier tamagotchi. Cet effet "reverbé-contonneux" chez Poliça, tant usé par le shoegaze, la dream pop et autres genres créés pour les meufs, a assurément été l'attrape-couillon sonore de tous les veaux bipèdes et à mèche des Inrocks et de la presse indie américaine, qui y sont allés de leur "fantômatique" et de leur "envoûtant" à satiété. Y a sûrement de ça, mais on va pas s'emballer les gars, vous auriez encore mérité de finir en Seine. Car si on excepte le premier titre de Give You The Ghost, fade et augurant de la pire daube sans saveur, et le second qui n'est guère plus à l'avenant, ce premier Poliça est au maximum de ses capacités tout à fait sympathique et singulier juste ce qu'il faut, pour qui n'est pas allergique aux anônnements onirico-femelles typiques d'une frange entière de l'indie, depuis Cocteau Twins. Ce premier Poliça ne vaut pas plus qu'une mi-molle, parce que ces petits malins ont abusivement abusé sur le maquillage d'échos, hein... et parce que cette chanteuse autotunée - Channy Leaneagh - m'inspire le sex-appeal d'une asperge trop cuite, telle l'énième cousine de Björk vaguement éplorée et coincée dans son frigo qu'elle est. Mais... j'ai bien essayé de me convaincre que cet album ne servait absolument à rien, que possédant le second par lequel je les ai découverts, je n'avais pas besoin de garder ce bidule de dream pop mystérieuse-juste-à-point... mais rien à faire : il y a une accroche, c'est net, ce tampax a une ficelle ! Ok : vocoder + reverb = cache-misère, là c'est le cas il faut l'avouer. Mais y a un genre de truc un peu collant, un peu, quand même... un peu comme la gisèle d'un soir quoi : Poliça se roule dans le plumard, gémit dans son sommeil, vient se coller sans arrêt alors que bon, elle est gentille la Poliça, mais demain je compte bien lui dire au revoir après un p'tit déjeuner-express, et j'aime bien dormir en diagonale... pas de quoi se relever la nuit donc avec ce parfait album indie-accrocheur, mais y a quelque chose qui laisse comme un post-it sur le frigo au petit matin ! Eheheh...mignon ; touchant, même ! Plus que ce vague-à-l'âme adulescent-frigide à faire givrer la cyprine, il y a un petit quelque chose d'un peu krautrock qui subsiste, en sous-couche, dans quelques effets sonores, dans cette batterie parfois... un peu comme une douce nausée... Et puis surtout il y a l'enchaînement "Violent Games"-"Dark Star"-"Form". Et ça c'est bien, ça met du sirop dans la contrex. La première démontre que Poliça a déjà cette capacité d'accroche par gimmick hypnotique, façon bon vieux dance-punk, une qualité qu'ils mettront plus avant sur Shulamith. La seconde est balafrée de quelques cuivres putassiers que seuls un chanteur de variété française aurait osé utiliser dans les années 80, et reste malgré tout un titre très classe... La troisième, quant à elle, est une sorte de lambada cold wave à vous faire semi-chialer des demi-larmes mi-acides... Aseptisé, mais beau. En dehors de celles-ci, "Happy Be Fine", avec sa ligne de basse sur laquelle auraient pas postillonné Simple Minds, me malaxe bien le cortex aussi. D'la bonne came en somme...Mais encore une fois : la reverb fait maquillage de petite catin au rabais... Le suivant, plus catchy, plus synth pop, plus cold wave surtout, avec moins d'additifs et étant plus addictif, viendra apporter un peu plus de poids à ce joli teint d'agathe.

note       Publiée le jeudi 10 avril 2014

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    commentaires

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    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Dediou... Raven qui chronique de la dream pop avec en plus de l'autotune (!!!!!), ça fait autant peur qu'envie.

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    J'y colle un 4, mais j'avoue que j'y retourne régulièrement et je trouve que la chanteuse réussit bien là où 99% des autres se vautrent dans l'utilisation de cet outil tout droit sortit des enfers du mauvais goût, qu'on appelle aussi de nos jours R'n'B, cet outil disais je de Lucifer qui me vrille les tympans chaque fois que je l'entends au détour d'une sono d'un Jacky au volant de sa golf tunée Fast & Furious Style, cet outil tout droit sorti de l'imaginaire de Belzebuth: l'autotune!

    Note donnée au disque :