Enfermé dans une salle grise. Je suis enfermé entre quatre murs de bétons. Je suis debout dans une pièce grise en béton d'un mètre sur un mètre. Il y règne une odeur de rat crevé. Dans le mur un petit trou. De ce trou sortent des araignées. Je déteste les araignées. Je colle mon dos sur le mur gris en béton derrière moi. Les araignées sortent du trou comme un essaim d'oiseaux. Un tourbillon inversé. Elles s'échappent comme une voie lactée. Il y a toutes les races, surtout les plus terribles. Je les vois qui se rapprochent. Lorsque les araignées sont trop nombreuses pour couvrir les murs de la pièce grise, du trou sort un épais liquide noir. Le liquide noir est froid. Il me monte vite jusqu'aux genoux, alors que les araignées paniquent et se jettent sur mes bras. J'essaye de m'en débarrasser, en me frottant les bras. C'est peine perdue. Certaines d'entre elles se glissent à l'intérieur de mes manches, de mon col. Ça me gratte de partout, et le liquide arrive à ma taille. Les araignées paniquent, et mordent. Le liquide noir et froid est épais. Mes jambes sont comme paralysées dans du plomb. Les araignées tombent sur ma tête, tombent dans le liquide. Affolée, elles gigotent comme sous la flamme d'un briquet. Une fois le liquide arrivé jusqu'à mon cou, il s'arrête de couler. Il commence à se solidifier, car je suis paralysé. Mon visage est écrasé sous les poids de toutes les araignées qui recommencent à sortir du trou. Je suis enterré vivant, seule ma tête dépasse de la mélasse, et les araignées se jettent sur moi. Elles mordent, elles piquent. Mon visage brûle, enfle, explose.