Cela s'appelle l'effet 'boule de neige'...On apprécie un groupe, on fouille son histoire, on découvre que ses membres respectifs ont collaboré à d'autres projets, joué dans d'autres formations, et le net, les disquaires, deviennent terrains de chasse. Dans ce cas précis, c'est en rédigeant ma chronique de Readership Hostile que les recherches sur le passé musical des musiciens m'ont conduit à Radio Vago, collectif 100% féminin, au sein duquel Adrienne Pearson avait exercé ses cordes vocales. Voilà typiquement le genre de bidule sympa mais qui ne va pas nous faire sauter au plafond pour autant. Pas à la première écoute mais tel le chewing-gum sous la semelle, il va s'accrocher, impossible de s'en débarrasser...Les mélodies qui sonnaient plutôt conventionnelles au départ se révèlent savoureuses, les arrangements sans briller d'originalité titillent l'oreille, notamment le clavier discrètement omniprésent. Et puis, cette voix pas vraiment fâchée mais bien assurée me plaît, idem pour la musique elle-même qui mêle des influences post punk, punk, goth, new wave. On écoute donc encore une fois, puis une autre. Rebelotte le lendemain et voilà la galette qui se tape l'incruste toute la semaine. Le charme groovy de 'Sophomore', les dérapages punky de 'Mail order bride', le potentiel tubesque de 'Blood on my hands', tout concourt à faire aimer ce solide ep. Pas la découverte du siècle mais clairement le genre de trucs que je vois me vois écouter encore régulièrement dans dix ans. 4,5/6