San La Muerte › Lip Reading The Dead

Dark Descent est un super label. Difficile de trouver à redire dans leurs sorties. Le death metal primitif, sauvage, occulte ou malsain a trouvé sa maison, pas loin de celle de Profound Lore. Mais nul n'est parfait. San La Muerte, qu'on devine ami avec les patrons, ne sait pas quoi faire de ses influences. Le groupe aime Sepultura, certes – celui de beneath. Mais le groupe est Autralien, tendance Sad Ex pour l'amateurisme – moins le glauque. Il y a donc un truc qui cloche. Surtout vers la fin. On ne sait pas trop ce qu'ils essayent de faire. Rien ne tient la route. Les riff de guitares sont à la limite de l'hilarant. On dirait de vagues idées, balancées au petit bonheur la chance. La voix rocailleuse perdue dans la reverb, les solos épiques, les rythmes aussi solides qu'un tabouret à trois pieds (ces ralentissements, mon dieu !) et les compositions abruties se disputent le premier rôle. Aussi insignifiant qu'inoffensif, on pense à ce groupe de metal en pleine fête de la saucisse, celui monté avec les demeurés de la filière science-éco. Lourdingue comme une veste en cuir en plein été ou une blague de Jean Marie, c'est avec peine qu'on arrive à la fin de cette petite vingtaine de minutes. La pochette aurait déjà dû nous mettre sur la voie. Pourvu que les types se perdent en plein désert lors de la tournée des bars de la pampa.