Lustmord › Beyond

"Moins on en a, plus on étale" ; voilà l'expression qui résume au mieux ce [Beyond], second prolongement de [Other] après [The Dark Places Of The Earth]. Je continuerai à défendre ce dernier bec et ongles, étant à mon sens en parfait équilibre entre symphonie terrestre et réverbérations infinies. Je ne peux prêcher en revanche ce présent disque qu'aux convaincus, la vérité étant qu'il n'y s'y passe strictement rien au-delà de quelques quelques notes de flûte sur les toutes dernières minutes - encore faut-il y parvenir. Dans ce vide les éléments familiers dérivent en dehors de toute structure ; les plaques tectoniques se déplaçant simplement sur un magma silencieux au bourdonnement quasi-constant. À quoi sert un tel disque, me direz-vous. Personnellement je le mets lorsque je n'ai rien envie d'écouter ou pour m'endormir, les infrabasses berçant mes murs et m'hypnotisant lentement. Cela transforme l'environnement en un paysage vaguement xénomorphe, sorte de fond sonore pour un jeu vidéo dans lequel il n'y a rien d'autre à faire que de marcher sur des étendues de magma séché. Bref, relaxant pour ceux qui savent vagabonder dans un paysage sonore ; les autres peuvent aller perdre leur temps ailleurs.