Umbra Et Imago › Memento Mori

C'est cyclique vous savez... des fois je me dis "Raven mon gars, à force d'afficher tes goûts de chiotte comme ça t'as fini par devenir un Range Raven, on t'entend venir de loin et tu pollues". Et, fatalité, me revoilà sur le cas Umbra et Imago, groupe de seconde zone, de série B voire Z. Ces ghoules toutes de khôl tartinées, aussi tartes que teutonnes... Oui, je les ai aimés et je les garde encore, car comme tous vrais métalleux ou goths allemands, chez eux raideur des mécanismes de séduction va de pair avec un romantisme au rouleau-compresseur. Cela se traduit en 2004 par leur album le plus calibré et direct, moins excentrique qu'un Machina Mundi et plus motorisé à la Rammstein qui reste désormais leur mètre-étalon (mais dans l'autre sens ça marche aussi ; on reparlera un jour de la façon dont Till Lindemann s'est inspiré de Mozart d'Umbra, si si). Plus lisse et professionnel qu'un Machina Mundi, définitivement, mais plutôt efficace, juste avant la déconfiture par auto-plagiat. Une solide suite de tubes de blietzkrieg goth pop metal, la palme de l'efficacité mélodique revenant à "Schlag Mich" - victoire de justesse face à "Der Wahnsinn", "Stoppt Die Lügen", "Der Prälat" et "Money". Umbra et Imago, on mettra ça sur le compte de la puissance gothique, avaient un peu déposé tout le monde ce jour là, Letzte Instanz, Tanzwut, Subway To Sally, Eisheilig, tous ces jaquouille la fripouille à grosses guitares venaient de passer à la trappe par le trou des chiottes et sans préavis ! Ils y étaient déjà ? Grmblblblm... cet album n'était donc pas un tour de force ? Scheiße, moi qui y croyait tant !